La mobilisation des gilets jaunes verse dans l’émeute en centre-ville

Reportage
le 13 Jan 2019
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La deuxième journée de mobilisation en 2019 à Marseille s'est conclue avec de nouvelles scènes d'affrontement en centre-ville. Le cortège fort de plusieurs milliers de gilets jaunes a parcouru la ville, de lieux symboles en scènes d'émeute.

La mobilisation des gilets jaunes verse dans l’émeute en centre-ville
La mobilisation des gilets jaunes verse dans l’émeute en centre-ville

La mobilisation des gilets jaunes verse dans l’émeute en centre-ville

À nouveau des poubelles brûlent au milieu de la Canebière. La deuxième journée de mobilisation des gilets jaunes à Marseille a été émaillée d’affrontements avec les forces de l’ordre avant de se conclure en scène d’émeutes dans l’hyper-centre de Marseille. Il est 18 heures et les salariés de la boutique SFR qui fait le coin avec le cours Saint-Louis regardent la foule qui passe derrière une vitrine brisée. Quelques minutes plus tôt, plusieurs jeunes hommes ont tenté d’en forcer l’entrée.

Plus haut, la rue Thiers est jalonnée de poubelles en flammes. Comme lors de la dernière manifestation mêlant revendications locales et mobilisation nationale des gilets jaunes, les affrontements avec les forces de l’ordre ont fini sur La Plaine, laissant le centre jalonné de poubelles en flammes et de sucettes publicitaires brisées.

“Rond-point de La Plaine”

Un peu plus tôt dans l’après-midi, une partie des manifestants est partie de la place Jean-Jaurès où un rendez-vous avait été donné les jours précédents sur “le rond-point de La Plaine” à l’appel des “gilets jaunes de La Plaine”. “Nous sommes excédés par cette municipalité et tous les gamelleurs de droite et de gauche qui font leurs choux gras de ce système clientéliste”, pouvait-on lire sur une affiche visant “municipalité, l’État et les patrons” et célébrant “la boxe populaire”.

Atmosphère bon enfant au départ, quai de Rive-Neuve.

C’est d’ailleurs derrière une banderole visant le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, le patron de la Soleam Gérard Chenoz, la présidente de la métropole et du département Martine Vassal mais aussi le président Emmanuel Macron et le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner que le cortège fort de plus de 3000 personnes s’est mis en branle depuis l’ombrière du Vieux-port. La foule bon enfant mêle alors tous les âges, les genres et les revendications. Les gilets jaunes forment le gros des manifestants mais on croise çà et là des drapeaux aux couleurs syndicales, notamment de SUD ou politique, comme ceux Lutte ouvrière. Leurs slogans anticapitalistes sont peu repris en dehors de leurs rangs. Sur les gilets, quelques 04 et 05 indiquent que certains manifestants sont venus depuis les départements alpins.

“Soldats inconnus de la guerre économique”

Les chasubles servent de supports aux slogans les plus divers. Le RIC pour référendum d’initiative citoyenne est le pendant graphique du “Ahou! Ahou!” en cri de ralliement. Les adresses fleuries à Macron, appelant à sa démission ou célébrant sa nudité sont  fréquentes. Mais certains abordent aussi sur le gilet une référence à la légion étrangère ou le logo d’une entreprise. “Nous sommes les soldats inconnus de la guerre économique”, proclame une banderole. Beaucoup de têtes connues de la gauche militante et des cercles autonomes donnent une tonalité politique plus rouge au jaune dominant. “J’ai vu des identitaires aussi”, glisse un militant marseillais antifa.

La manifestation arbore à sa tête une banderole des gilets jaunes de La Plaine.

Cette multiplicité des colères se traduit dans l’avancée erratique de la marche. La manifestation n’a pas de destination arrêtée. Elle longe le quai de Rive-Neuve avant de bifurquer par la rampe Saint-Maurice. “Ils voulaient bloquer les tunnels mais ils sont eux-mêmes bloqués par les CRS”, rigole un manifestant. C’est un peu plus haut, sur le boulevard de la Corderie qu’a lieu la première échauffourée avec les forces de l’ordre qui usent de gaz lacrymogène. Selon plusieurs témoins, un automobiliste a voulu forcer le passage. Pris à parti par des manifestants, il est sorti armé d’une matraque. Un groupe de manifestants s’est alors précipité sur lui. Les policiers sont intervenus pour éviter son passage à tabac.

“C’est les soldes !”

Arrivée rue Saint-Ferréol, la tête du cortège hésite. “On va où ?” interroge un jeune homme qui confesse, être là “pour voir”. “Je suis lycéen, je vais pas me battre pour ma bourse…” sourit-il. “À la préfecture!“, répondent des gilets jaunes qui s’y dirigent.

Le gros du cortège part dans l’autre sens vers le cours Belsunce, sous les yeux ébahis des clients des soldes, derrière les vitrines de l’artère commerçante. “C’est les soldes, les gars !”, crie une jeune homme encapuchonné. Mais la manifestation se poursuit dans le calme. La banderole de la Plaine est désormais en tête de cortège. Elle ne le quittera plus. La deuxième échauffourée a lieu sur le cours Belsunce. Un homme clairement aviné, habillé d’une doudoune jaune insulte les policiers depuis plusieurs kilomètres, dans une attitude provocatrice de plus en plus assumée.

Présents en petit nombre, les policiers se sont contentés jusque-là d’accompagner le cortège en protégeant les magasins. Des agents de la brigade anti-criminalité (BAC) se jettent sur l’homme en doudoune et le plaquent très violemment au sol. Les CRS s’interposent en rideau. La scène est confuse mais l’homme apparaît le visage en sang, le nez cassé. Plusieurs manifestants tentent de le libérer. Des coups partent. Des projectiles puis des grenades. Le face-à-face dure plusieurs minutes de part et d’autre du cours.

Cours Belsunce, la tension est à son comble.

Tensions et lacrymos

À plusieurs reprises, les policiers sont clairement en sous-nombre, cible de pierres, de bouteilles. Des gilets jaunes s’interposent. Le cours baigne dans la lacrymo. Puis les deux parties du cortège se rejoignent et il repart dans le calme. La tension va reprendre quelques kilomètres plus loin, devant les Terrasses du port, claquemurées. Là encore, un groupe d’agents de la BAC font face de longues minutes à des manifestants, gomme-cognes braqués sur eux. On sent une grande fébrilité, de part et d’autre. Tout peut s’embraser.

Le cortège s’ébranle à nouveau sous la pression policière. Il converge vers le Vieux-port et l’hôtel de Ville. Des “Gaudin assassin !” fusent de la foule. Alors qu’une porte-fenêtre s’entrouvre sur le balcon de la mairie, un fumigène atteint sa cible et baigne la façade dans un orange incendiaire. Des projectiles partent en direction des forces de l’ordre qui finissent par disperser la foule à coups de matraques. La BAC procède à plusieurs interpellations. Dans la soirée, la préfecture parlera de sept personnes appréhendées.

Un fumiègène atteint le balcon de la mairie.

Une équipe de “croix-bleu” vient au secours des manifestants groggy ou blessés. Ces secouristes très organisés sont présents dans toutes les mobilisations des gilets jaunes. Composés parfois de pompiers ou de secouristes, ils arborent la croix-bleu et distribuent le sérum physiologique aux manifestants comme aux policiers. Deux personnes ont reçu des coups de matraques au moment de la dispersion. La dame s’inquiète “pour son coude“. “Vous allez avoir une ecchymose. Si ça dure, allez voir un médecin”, lui répond le secouriste en lui plaçant une poche glacée.

Dialogue entre la Bac et les gilets

Plus loin, alors que la nuit est tombée sur les quais, un groupe d’agents de la BAC, casqués, discutent âprement avec un groupe de gilets jaunes. Scène surréaliste de dialogue alors que des grenades continuent de voler sur la Canebière toute proche. “Vous dites que vous êtes responsables mais vous vous êtes faits mener par une bande jeunes de 14, 15 ans toute l’après-midi et regardez comment ça finit ! C’est ça être responsable?”, lance un agent de la BAC remonté. “Moi, je suis pas un casseur, moi. Je suis un ouvrier, un citoyen qui se bat pour ses droits”, rétorque un homme moustachu, la cinquantaine. “Alors qu’est-ce que vous faisiez avec une bouteille à la main?”, lui demande un autre policier. “C’était pour me défendre, j’allais pas la lancer”, se défend l’homme en gilet. “Vous réclamez du dialogue, ben vous en avez, crie un autre fonctionnaire. Vous serez les premiers à demander notre aide ensuite”. Une gradée met fin à l’échange et les policiers rejoignent l’artère centrale. La manifestation se clôt dans la confusion.

Rue Thiers, les riverains interpellent les groupes épars qui montent à la Plaine alors des poubelles enflammées, des éléments de chantier ponctuent la montée. “Bravo ! Alors c’est ça les gilets jaunes ?”, crie une dame. “Ne dites pas ça, crie un manifestant. Vous n’étiez pas là, cet après-midi. Les gens étaient pacifiques“. L’âcre fumée des poubelles en flamme fait écran à son message. Plus haut, la lacrymo se disperse au-dessus du mur de La Plaine et du chantier.

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Commentaires

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  1. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    En attendant, Martine Vassal (ou son CM) bloque systématiquement tous les comptes Twitter qui ont l’impertinence d’être trop critiques ou trop caustiques à ses yeux. Va-t-elle aussi faire saisir par les forces de l’ordre les banderoles qui affichent son nom dans les manifs ?

    En bon bébé Gaudin, elle montre ainsi sa conception du débat démocratique : “si vous n’êtes pas d’accord avec moi, vous n’existez pas”.

    Mme Vassal personnalise à outrance les décisions des collectivités qu’elle dirige et nous gratifie en permanence de publicités pour son nom. Elle semble s’étonner qu’en retour, les critiques soient tout aussi personnalisées…

    Quand on est trop fragile pour supporter la critique, même si celle-ci est mesurée, on évite de faire de la politique.

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  2. Bakto13 Bakto13

    Marseille s’effondre, Marseille flambe, les Marseillais pètent à la gueule de ses politiciens et des flics, leurs protecteurs ! Jusqu’où vont-ils s’arrêter ? -:)

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  3. Félix WEYGAND Félix WEYGAND

    La colère se focalise avec de bonne raison sur M. Vassal parceque c’est elle qui assume sans vergogne d être l héritière de l époque Gaudin, qu elle est tranquillement en train de prendre le pouvoir dans son camp sans opposition (les gesticulations de Muselier et de Gilles ne visent qu à mieux négocier leurs intérêts auprès d elle, pas à la challenger)…
    Le problème, notre problème, c est qu en face il n y a rien… La colère certes mais aucune perspective de débouché politique à celle-ci.

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  4. barbapapa barbapapa

    Entendu dans la rue : “QI d’un gilet jaune”, ils ont supplanté les huitres

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  5. didier L didier L

    Aucune réponse politique au malaise économique et social qui traverse l’Europe et pas seulement la France … voir l’Italie, l’Allemagne, le Brexit britannique né d’un populisme version outre manche et d’hommes politiques cyniques, c’est dramatique et cela risque de mal finir: régime autoritaire à la clé, reprise en main, vote sécuritaire, demande d’ordre etc … Mais que fait la ” gôche” !! Elle regarde brûler des poubelles tandis que les premiers de la classe dont Macron est le symbole attendent pour récupérer le morceau quand les gilets jaunes auront joué leur dernier baroud même pas d’honneur.

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    • leravidemilo leravidemilo

      De réponse politique il ne peut vraiment pas y en avoir dans ce cadre de l”u”.E qui est justement celui qui nourrit sans fin ce malaise économique et social, qui en est la cause pérenne et profonde. Il ne peut y en avoir qu’à la marge, compte tenu que sans la France kaput l’euro (déjà avec l’Italie c’est plus que limite). Répondre à l’injustice fiscale c’est rétablir et renforcer l’impôt sur la fortune, l’exit tax, les taux antécédents d’impôts sur les grandes sociétés, mettre fin aux paradis fiscaux installés au coeur même de l”u”E (hollande, Luxembourg, Irlande), mettre fin à la concurrence entre les états et les peuples qu’elle installe justement sur les terrains sociaux et fiscaux, ce pour quoi elle a été faite dès le début…
      C’est bien justement la limite politique du mouvement des GJ qui est une protestation puissante et durable contre le ruissellement de la misère et des coupes dans les services publics, mais ne s’en prend pas à ce qui les cause!
      Macron on s’en fout un peu une fois sa story telling lamentable foutue à terre; il n’est là que pour continuer et amplifier hein, Sarko, hollande et consorts, 3 présidents qui sont allés faire signer leur copie à la chancellerie le jour même ou le lendemain de leur investiture (imagine t on De Gaulle…). S’il n’y arrive pas il se fera virer pas par nous mais par ses commanditaires (cf Berlusconi…).
      Va falloir en sortir, et vite et par le haut, par la démocratie, la reprise du droit à la parole, la 6ème république… Et vite car les soubresauts de la décomposition de l’empire seront longs et douloureux (tout été conçu pour qu’on ne puisse en sortir (forcément!), les traités ne sont pas réformables, y a pas de marche arrière sur le levier de vitesse.
      Sinon, en dehors des peuples, tout va bien, hein : record des profits du CAC 40, de leur progression en 2O18, des montants reversées aux actionnaires; L”u”.E, sans les peuples, c’était une bonne idée. Sauf que.

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  6. LaPlaine _ LaPlaine _

    Reportage curieusement tronqué, puisque les GJ ont ensuite détruit la grille du chantier de la Plaine ont pénétré à l’intérieur en lançant des bouteilles en verre en quantité sur les vigiles qui se trouvaient sans protection policière à ce moment-là. Résultat intervention des pompiers avec un vigile blessé et hospitalisé. (la vidéo est disponible sur le site des Riverains de la Plaine pour ceux que çà intéresse éventuellement)…
    Il convient de préciser par ailleurs que les Gilets Jaune de la Plaine sont en fait une excroissance de l’Assemblée de la plaine qui attise les braises de la violence sur ce chantier, rendant insupportable la vie des habitants, là encore fort curieusement personne n’en parle. On notera également que l’ALP a tenté une opération de rapprochement avec les GJ mais s’est fait gentiment éconduire. Voilà pour compléter ces quelques informations.

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    • vékiya vékiya

      je n’ai pas vu cette vidéo sur la site mentionné. d’ailleurs je ne le connaissais pas. qui sont les contributeurs ? pas un nom et un seul contact mél anonyme.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Vous l’avez également sur la page de Marseille à la Loupe…

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Je viens d’aller vérifier sur le site des Riverains de la Plaine, cette vidéo y figure bien, vous avez dû mal regarder peut-être? Par ailleurs cette page et publications sont clairement identifiés.

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      Donnez l URL dans votre commentaire qu’on puisse aller la voir directement.

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  7. David David

    Vous versez dans le sensationnel, c’est décevant. Si, pour quelques poubelles brûlées et quelques panneaux brisés, vous titrez sur des “scènes d’emeutes “, qu’est ce que ca sera le jour où il y aura de vraies émeutes….

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  8. Tamine Tamine

    Curieusement, personne ne parle de l’agression de plusieurs vigiles par des pseudos GJ hier soir à la Plaine. Il s’agit en fait des mêmes abrutis qui mettent le waï depuis plusieurs semaines dans le quartier pour empêcher les travaux de se faire. On a bien compris que votre journal avait pris position contre ce projet mais cela ne l’empêche pas de faire son travail objectivement et de couvrir toute l’actualité de la ville, y compris celle qui ne lui sied pas.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Je suis assez d’accord avec votre commentaire qui corrobore ce que je pressens un peu sans pour autant vouloir me l’avouer…

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  9. kalev kalev

    Et les vitrines brisées et magasins saccagés sur la Plaine ?

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Ben …pas un mot…

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  10. Wyktoryen Wyktoryen

    Benoît Gilles, pourquoi toutes ces fautes d’orthographe !!!
    Plus le temps de se relire ? Bon, je chipote ok … Mais ça nuit au décryptage de fond.

    Etre “Gilets Jaunes” ? Pourquoi pas mais il faut tout assumer. On s’y engage pour le meilleur et pour le pire et on fait face à ces deux versants inséparables. Je ne supporte pas ces GJ qui se désolidarisent au moindre feu de poubelles.

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    • Lecteur Electeur Lecteur Electeur

      Sur l’orthographe :

      on se décida à adopter une orthographe, le lundi 8 mai 1673, sous l’influence de Bossuet, et malgré Corneille, on voulut que cette orthographe distinguât « les gens de lettres d’avec les ignorants et les simples femmes »… http://jean.heutte.free.fr/spip.php?article180

      Il faudrait consulter la décision originale du 8 mai 1673 car dans une autre version il est question de distinguer “les honnêtes gens des femme et des ignorants”. C’est a peu près la même chose mais cela montre bien que l’orthographe est aussi un outils de domination et de ségrégation.

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    • Benoît Gilles Benoît Gilles

      Bonjour, désolé pour ces trop nombreuses fautes. L’article a été écrit dans la foulée du reportage qui a duré plusieurs heures, ce qui explique aussi que tout n’a pas pu être couvert. Nous avons manqué de lucidité tard dans la nuit au moment de la relecture.

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  11. kukulkan kukulkan

    votre traitement du mouvement est assez honteux. Aucun direct ou info préliminaire sur les manifestations et actions. Et les titres donnés ne versent que dans le sensationnalisme, hors ce samedi il y avait beaucoup de monde (estimations des GJ à 6 000, bien plus réaliste que les 2 700 d ela préfecture, voir le cortège vers le Pharo!) et les violences n’ont été qu’une petite partie de la manifestation !
    Aussi, la tentative de récupération locale du mouvement par ceux de la Plaine est assez déplorable. Le projet de la Plaine n’a rien à voir avec les gilets jaunes.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Bien d’accord avec votre dernier paragraphe, la ficelle est énorme.

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    • leravidemilo leravidemilo

      M’enfin, pourquoi voulez vous qu’il n’y ait pas de GJ à la plaine. Vous refuser de comprendre que des GJ, y en a partout, ou presque… Bon bien sur, on nous parle de la France “périphérique”, certes ça existe, mais on est toujours la périphérie de quelque chose. Et quelque soit les lieux où ils crèchent, les GJ ont bien compris eux qu’ils étaient à la périphérie; du pouvoir, des média main stream, de l’open bar, de la guerre des genres, de me to, des ghetto du Gotha , du ruissellement, des services publics, de la concertation. du grillage, du MUR…
      Et puis, pour ceux du coin, cette impression a été forcément renforcée, c’est ballot, par les malfaisances et mauvaises manières de Chénoz et de la nullicipalité; c’est peu de dire qu’il ont du se sentir traités un peu comme relevant d’un quartier périphérique, alors qu’ils s’estimaient être dans un des coeur battant de la ville.
      Bon normal qu’il y en ait des G.J à la pleine. C’est quand même plus à Chénoz Bernasconi et consorts qu’il faut s’en plaindre, plutôt qu’à Marsactu.
      C’est pas de la récupération ça; c’est de la convergence, de la coagulation, du tous ensemble ouais ouais!
      Et donc d’une part y en a partout, c’est le gros problème qu’il a Macron (on n’est pas à NDDLandes là) et d’autre part, à la pleine y a de tout, une belle “diversité” comme on dit aujourd’hui, et donc comment voulez vous que ça finisse pas par se rencontrer; c’est tout sauf fortuit comme rencontre!
      D’ailleurs vous avez du voir qu’ils y avaient emmené leur belle banderole à la manif. Et j’en ai vu moi, des gens de la pleine dans la manif. J’y ai même aperçu 2 ou 3 forains, enfin ex forains de la pleine, vous savez ceux qui dégueulassaient tout avec leurs plastics, malgré les efforts sincères et continus des services municipaux, et néanmoins cogestionnaires de la nullicipalité. (le retour du refoulé quoi. On va ps s’en sortir!)

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    • Benoît Gilles Benoît Gilles

      Bonjour,
      il est difficile pour nous d’assurer un traitement de l’actualité en semaine et de couvrir également les manifestations du week-end. Nous avons donc une forme de permanence tournante qui nous permet de ne pas faire l’impasse sur l’actualité de fin de semaine. En revanche, il est compliqué pour un journaliste d’assurer en même temps la couverture d’un évènement en direct et un reportage à l’issue. Quant au comptage, il est toujours délicat de dire de combien de personnes est constitué un cortège. Sans doute plus que le chiffre annoncé par la préfecture et moins que celui annoncé par la préfecture.
      Enfin sur la question des scènes d’émeutes, il y a eu à plusieurs moments de la manifestation et pas seulement en fin, des affrontements avec les forces de l’ordre. Il est toujours difficile de qualifier ces faits et encore plus de les attribuer à tel ou tel groupe. J’ai donc essayé de la manière la plus honnête possible ce que j’ai vu, dans la durée de ma couverture. Elle est forcément partielle. J’espère qu’elle n’apparaît pas partiale.

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    • Tarama Tarama

      Merci Benoît pour votre commentaire. C’est exceptionnel sur un site d’information, et cela aussi, c’est la touche Marsactu.

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    • marianne13 marianne13

      Ils sont passés sous ma fenêtre au bd de la Corderie : 2.700 me semble plus cohérent que 6.000 !

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