La future métropole aura-t-elle la main sur le tourisme ?

À la une
le 9 Fév 2014
5
La future métropole aura-t-elle la main sur le tourisme ?
La future métropole aura-t-elle la main sur le tourisme ?

La future métropole aura-t-elle la main sur le tourisme ?

Le tourisme est un des axes importants pour le développement économique futur de la métropole marseillaise. Pourtant, la loi du 27 janvier qui a donné naissance à la métropole Aix-Marseille Provence ne lui a pas tranféré la compétence touristique. Les villes, les régions et départements peuvent donc poursuivre leurs propres politiques. Ce qui n'empêche pas la future métropole d'espérer pouvoir coordonner l'ensemble de ces actions, comme est venu nous l'expliquer l'universitaire Philippe Langevin.

 Philippe Langevin est économiste, maître de conférences à Aix-Marseille université et un des plus fervents défenseurs de la métropole. S'il considère que le tourisme "n'est pas une activité motrice" pour la métropole comme pourrait l'être notamment l'économie de la connaissance (recherche, santé…), elle reste néanmoins "une activité conséquente pour le territoire métropolitain, qui représente 36000 emplois et 6,7% des emplois salariés, pour des dépenses de 2,8 milliards d'euros en 2011, et sans doute beaucoup plus en 2013".

Aujourd'hui chaque collectivité locale a développé dans son coin ses propres stratégies et outils, sans trop se coordonner, et parfois en se faisant concurrence. En plus des offices du tourisme pour les villes, des comités départementaux, la région a même la particularité d'avoir deux comités régionaux du tourisme, l'un pour la Côte d'Azur, l'autre pour la Provence. Dans ce millefeuille, "même s'il aurait été plus logique de transférer par la loi l'ensemble de ces compétences à la métropole", Philippe Langevin reste optimiste sur la capacité de la métropole Aix-Marseille Provence à pouvoir coordonner l'ensemble de ces actions. Il suggère par exemple de "se mettre d'accord pour créer une marque commune, travailler sur une image commune, comme à Lyon, Londres ou New-York". Réponse dans les mois à venir.

Cet article vous est offert par Marsactu

À vous de nous aider !

Vous seul garantissez notre indépendance

JE FAIS UN DON

Si vous avez déjà un compte, identifiez-vous.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. JL41 JL41

    Etonnant, il n’a pas parlé en provençal ?
    Quelle est la source de ces chiffres mirobolants sur le tourisme ?
    Que pense l’économiste de cette mono activité facile, qui empêche déjà les Varois de se déplacer dans leur département l’été ?

    Signaler
  2. Anonyme Anonyme

    N’est-il pas prévu que la métropole qui n’en diffère pas beaucoup, s’identifie au département et se substitue à lui ? A cette échelle il existe déjà un comité départemental du tourisme (CDT 13) qui fait ce que vous aimeriez que la métropole fasse. Mais la bonne échelle pour le tourisme est peut-être celle de la région ?

    Signaler
  3. JL41 JL41

    Ah que c’est bien d’avoir enfin un périmètre qui évite toute fatigue intellectuelle. Carticipons entre Aix et Marseille !
    Déjà que le périmètre métropolitain actuel n’englobe pas les zones d’extension de l’habitat des actifs des Bouches-du-Rhône : cône de pénétration résidentielle des Aixois et des Marseillais vers la Provence Verte dans le Var, reports au-delà de la frontière des Bouches-du-Rhône à l’Ouest, dans le Gard et l’Hérault, sans parler des actifs marseillais qui habitent le Vaucluse.
    Dès lors que la « frontière » de PACA et des analyses de l’INSEE s’arrête à la limite du Gard et de l’Hérault, au-delà, on chute dans un vide copernicien.
    Le périmètre de la métropole n’englobe pas non plus un certain nombre de territoires logistiques d’importance, en continuité directe avec le port, comme St-Martin-de-Crau et Arles, voire Nîmes et l’A9, qui font partie de l’hinterland proche du port davantage que le Var. Le Var où même le tourisme souffre faute d’infrastructures routières et ferroviaires à la hauteur. En été, les Varois ont bien du mal à se déplacer. S’y ajoute l’absence de L2 qui aurait permis au port d’élargir son hinterland vers l’Est, l’A8, Nice et l’Italie. Les conteneurs rail-route qui viennent de Nice et qui parfois traversaient Marseille pour aller au Canet, vont désormais à Avignon Courtine.
    Je ne cherche pas à remettre en cause le périmètre de la métropole, assis sur six de nos intercommunalités, qui du coup deviennent moins invraisemblables, c’est déjà bien d’en être arrivé là et peut-être d’escamoter du même coup le département.
    Alors le tourisme ? C’est bien un domaine où il faut pouvoir faire un peu l’école buissonnière. Où vont les croisiéristes qui débarquent à Marseille ? A Marseille, disons pour la moitié. Mais aussi à Aix, en Camargue, aux Baux, peut-être à Nîmes, Cavaillon et Avignon ?
    Où allons-nous, nous Marseillais, Aixois et autres habitants des Bouches-du-Rhône ? Seulement là où on parle le provençal ? Nous allons à Nice, où un car nous emmène et nous recherche en 2h, tôt le matin et tard le soir. Cette liaison par car qui existe depuis des années a créé un courant d’échanges. Nous allons nous dépayser à Nîmes ou jusqu’à Uzès, ou St-Quentin-la-Poterie, où tout un village de potiers et de céramistes constitue une alternative aux santons d’Aubagne.
    La zone touristique, celles des échappées des habitants de notre département qui n’est pas une merveille d’urbanisme et d’aménagement, celle qui fait l’agrément de vie et l’attraction de notre métropole, elle est aussi en dehors de la métropole. Elargissons le périmètre si nous voulons y trouver du plaisir et le faire partager. Sortons des Bouches-du-Rhône et même de PACA à l’Ouest.
    Et puis il n’y a pas un tourisme de masse à considérer isolément de ce que certains appellent un « tourisme de luxe » avec ses palais des congrès et ses hôtels 5 étoiles. Si le tourisme doit aussi donner envie aux investisseurs de financer des projets dans la région, c’est-à-dire avoir son petit rôle moteur, le tourisme doit être considéré comme un tout. Peut-être d’ailleurs pourrait-on parler de fréquentation, plutôt que d’utiliser le mot un peu galvaudé de tourisme, où le touriste n’est considéré que pour les 62 € par jour qu’il dépensera. Chacun a ses désirs et c’est dans les découvertes auxquelles ce désir mène que se trouvent les germes d’un futur prometteur : enchantement des villes à découvrir, mariages, investissements. Venir de loin à Marseille, c’est aussi aller en Camargue, à Montpellier, aux Baux, à Uzès ou même Nice.

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire