La députée Valérie Boyer condamnée pour harcèlement moral aux prud’hommes

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le 15 Fév 2016
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En novembre dernier, le tribunal des prud'hommes a condamné la parlementaire et maire LR des 11e et 12e arrondissements à verser 37 000 euros à une ex assistante parlementaire. Valérie Boyer a choisi de faire appel.

La députée Valérie Boyer condamnée pour harcèlement moral aux prud’hommes
La députée Valérie Boyer condamnée pour harcèlement moral aux prud’hommes

La députée Valérie Boyer condamnée pour harcèlement moral aux prud’hommes

Valérie Boyer défendait ce mercredi un amendement qui lui tient à cœur. La députée LR et maire des 11e et 12e arrondissements entendait inscrire les racines chrétiennes de la France dans la constitution. “La protection de la dignité humaine repose sur des valeurs chrétiennes”, argumente-t-elle notamment. Le péché peut aussi être pardonné par la religion. Problème : la justice des hommes ne se contente pas d’un ave et de trois pater.

Le 4 novembre dernier, Valérie Boyer a été condamnée par le tribunal des prud’hommes pour “le licenciement sans cause réelle et sérieuse” d’une ancienne attachée parlementaire. Elle a notamment été reconnue coupable de “harcèlement moral” sur cette collaboratrice, ce que le code du travail définit comme des “agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel”. Une infraction dont la définition diffère dans le code du travail de celle du code pénal : aux prud’hommes, on ne cherche pas à savoir si le harcèlement supposé est intentionnel.

Valérie Boyer fait appel

Valérie Boyer a choisi de faire appel de ce jugement dès le 30 novembre. “L’affaire repart à zéro donc je ne fais pas d’autres commentaires”, explique l’élue. En tout et pour tout, si cette première décision devait être confirmée, ce sont plus de 37 000 euros que la députée devra verser à Marie-Laurence Macaluso dont 20 000 pour le seul harcèlement moral subi par une salariée alors en rémission d’une grave maladie. Dans cette même hypothèse, celle qui a été confirmée ce week-end comme secrétaire national des Républicains à la santé pourrait en outre devoir rembourser à Pôle emploi six mois d’indemnités chômage perçus par Marie-Laurence Macaluso. La décision a été rendue par une juge professionnelle du tribunal d’instance de Marseille. Les représentants des salariés et des employeurs siégeant en premier lieu n’avaient pas réussi à se mettre d’accord.

Depuis 2013 et le début de la procédure, Marsactu a pu suivre les audiences et volontairement attendu un jugement avant d’en faire état. Les prud’hommes ne sont pas le tribunal correctionnel. Pour Valérie Boyer, également vice-présidente du groupe LR à l’assemblée nationale, cette histoire relève d’un “problème d’ordre privé”. Nous estimons au contraire qu’elle revêt donc un intérêt public en ce qu’elle raconte à la fois la dureté de la vie politique et la relation très particulière que peuvent entretenir les élus avec leurs collaborateurs. Enfin, c’est bien d’argent public dont il est ici question.

Des législatives tendues

L’affaire remonte en réalité au printemps 2012. Valérie Boyer mène alors une campagne compliquée dans la 1ère circonscription des Bouches-du-Rhône, dans les quartiers Est de Marseille. Elle doit notamment faire avec la candidature dissidente du maire de secteur d’alors, Robert Assante. Dans cette campagne, elle ne peut pas compter sur l’appui de son assistante parlementaire. Marie-Laurence Macaluso, une militante chevronnée, mène une autre bataille, contre la maladie.

À plusieurs reprises, l’assistante parlementaire va pourtant se rendre à des meetings politiques. Pas des réunions publiques de sa patronne mais des rassemblements convoqués par Guy Teissier, candidat UMP à sa réélection dans la circonscription voisine. Les prud’hommes reconnaissent qu’il y avait là “un manquement à l’obligation de loyauté”. Dans son jugement, le conseil a rejeté la demande de prise en compte d’une “discrimination en raison de son état de santé”.  Il retient que c’est bien “la participation de Marie-Laurence Macaluso à la campagne législative d’un autre candidat du même parti durant son arrêt maladie [qui] semble avoir été le point de fracture de la relation de confiance entre les parties”.

Une employée gravement malade

Le 17 juin au soir, Valérie Boyer est réélue face au socialiste Christophe Masse. Le jour même, l’arrêt-maladie de Marie-Laurence Macaluso prend fin. Celle-ci s’enquiert alors des conditions de reprise de son travail par textos. Valérie Boyer lui signifie qu’elle peut rester chez elle mais l’employée ne souhaite pas être prise en faute et insiste. En voici l’échange, retranscrit dans le jugement.

iphone-boyer

Faute d’éléments précis sur la localisation de son poste de travail, la salariée se rendra le lendemain aux deux permanences de l’élue, aux Caillols comme à la Valentine sans pouvoir embaucher. Elle le fera finalement le 2 juillet au retour de vacances de la députée. Le jour même, Valérie Boyer se manifeste en lui adressant une fiche de poste, alors qu’elle ne l’a jamais fait depuis le début du contrat le 15 septembre 2007. Son titre : “secrétaire”. En clair, la collaboratrice est privée de déplacements politiques ou d’organisations d’événements. “Notifier une fiche de poste venant restreindre ses responsabilités le jour même de sa reprise effective, après des problèmes de santé sérieux, et quinze jours sans informations sur les conditions de reprise de son travail démontre une rétrogradation de Marie-Laurence Macaluso et donc une modification contractuelle”, concluent les prud’hommes.

 Six avertissements en un mois

Huit jours plus tard, Valérie Boyer adresse alors un avertissement à son employée pour sa présence à d’autres réunions publiques que les siennes. Mais elle ne s’arrête pas là. En un mois, du 18 septembre au 22 octobre, elle va lui en adresser six autres dont quatre injustifiés selon le tribunal. Tout semble alors motiver une sanction formelle  : réception de plis, mauvais comportement avec une collègue, non-paiement d’une facture de téléphone ayant entraîné la coupure de la ligne et même fautes d’orthographe. Le 23 octobre, la salariée est à nouveau en arrêt maladie.

Durant l’été, trois entretiens en vue d’une rupture conventionnelle ont eu lieu. Aux yeux de la députée, son employée est trop gourmande financièrement. Elle la convoque alors à un entretien préalable à licenciement qu’elle fixe le lendemain de Noël. Le 11 janvier, le licenciement est définitivement prononcé. Pour le tribunal, “Marie-Laurence Macaluso démontre, par la production de certificats médicaux, avoir souffert de pathologies dont l’évolution dépendait partiellement de sa santé morale, et avoir souffert psychologiquement de la dégradation de ses conditions de travail. Le préjudice enduré est largement majoré par le contexte dans lequel le harcèlement est intervenu, en ce sens que Marie-Laurence Macaluso venait de subir [une grave maladie]“.

Marie-Laurence Macaluso n’a jamais souhaité ébruiter l’affaire. Depuis 2014, elle est de tous les scrutins dans les 13e et 14e arrondissements : elle a été successivement inscrite sur les listes Les Républicains pour les municipales, les départementales et les régionales mais sans jamais être élue.


 

Modification le 10 mars : Contrairement à ce que nous indiquions dans un premier temps, c’est pour s’être rendu à des réunions publiques organisées par le député Guy Teissier (et non par Robert Assante comme nous l’écrivions par erreur) que Marie-Laurence Macaluso a reçu un premier avertissement de la part de Valérie Boyer. Suite à ce correctif apporté par Mme Macaluso (qui n’avait pas souhaité s’exprimer dans un premier temps, voire infra), l’article a été modifié en conséquence.  Nous présentons nos excuses à nos lecteurs et aux intéressés.


Droit de réponse de Marie-Laurence Macaluso reçu le vendredi 25 mars :

Afin de protéger ma famille politique « Les Républicains », « l’UMP » au moment des faits, comme précisé dans l’article de Marsactu rédigé, signé par Monsieur Jean-Marie LEFORESTIER et publié le 15 février 2016, avant modification le 10 mars suite à notre conversation téléphonique, je n’ai effectivement pas voulu ébruiter cette affaire.

J’ai jusqu’à présent toujours refusé tous commentaires ou interviews concernant la procédure toujours en cours qui m’oppose à mon ancien employeur, Madame Valérie BOYER, Députée des Bouches du Rhône, à présent également Maire des 11ème et 12ème arrondissements, que j’ai fidèlement servi durant plus de 5 années avant d’être licenciée suite à une grave maladie qui m’a obligé à cesser mon activité professionnelle durant plusieurs mois. Le motif inscrit sur ma lettre de licenciement datée du 11 janvier 2013 est le suivant : « …… » « Vous êtes absente pour cause de maladie depuis le 23 octobre 2012, de façon continue à ce jour. » « ….. » « Cette absence prolongée et répétée perturbe ainsi le bon fonctionnement du cabinet parlementaire au regard de vos fonctions, ce qui impose votre remplacement de façon effective et définitive…. » « En conséquence nous somme contraints de procéder à votre licenciement pour cause réelle et sérieuse » « …. ».

Au vue des affirmations infondées et même mensongères que j’ai pu lire dans l’article de Marsactu du 15 février 2016 et qualifiées d’erreur par Jean-Marie LEFORESTIER dans l’article modifié du 10 mars, je n’ai pas d’autre choix que de répondre pour démentir des propos que j’estime diffamatoires et calomnieux.

Je suis d’ailleurs surprise qu’il ne se soit pas assuré de la véracité des faits avant de les publier. Les personnes qui ont donné de fausses informations ont pour seul but de me calomnier, me diffamer, me discréditer, de nuire à ma dignité, ma réputation, mon image, ainsi qu’à mon avenir tant professionnel que politique en mettant en doute mon honnêteté et ma loyauté.

J’ai immédiatement pris contact avec mon avocat afin d’étudier les suites judiciaires à donner à cette affaire.

Dans l’attente je tiens à préciser que je n’ai jamais agi contre ma famille politique en allant soutenir un candidat opposant à mon ancien employeur, à savoir Monsieur Robert ASSANTE, comme cela est affirmé dans l’article. Je n’ai eu et n’ai aucun rapport ni relation avec Robert ASSANTE, si ce n’est de le saluer poliment lorsque nous nous rencontrons.

Je ne me suis jamais rendue à un seul meeting, ni réunion politique de Robert ASSANTE.

Je n’ai jamais reçu d’avertissement de Valérie BOYER pour avoir participé au meeting de Robert ASSANTE qui en 2012 était rappelons le un opposant à notre parti, même si à présent il est revenu à nos côtés.

L’avertissement évoqué dans l’article m’a effectivement été adressé en juillet 2012. Valérie BOYER me reproche mon manque de loyauté en raison de ma présence dans la permanence de Monsieur Guy TEISSIER, candidat UMP pour l’élection législative de 2012, (permanence dans laquelle mes amis militants m’avaient proposé de venir me changer les idées entre deux hospitalisations). Valérie BOYER me reproche également d’avoir participé à plusieurs réunions de Guy TEISSIER avec qui elle a pourtant une grande proximité politique ainsi qu’à des manifestations de notre famille politique l’UMP.
J’ai immédiatement répondu à Valérie BOYER, précisant que ma présence dans la permanence UMP de Guy TEISSIER, de même que ma présence dans diverses manifestations de notre famille politique, n’était en aucun cas un manque de loyauté, mais simplement des sorties faites pour me changer les idées, ce dont j’avais grand besoin durant ce difficile et pénible combat contre la maladie.
De plus, étant en arrêt maladie, ma présence au sein de la permanence de Valérie BOYER ou lors de ses réunions aurait pu être assimilée à du travail dissimulé passible de sanctions envers mon employeur et moi-même. Rester éloignée de Valérie BOYER n’avait qu’un seul but, protéger mon employeur.

Par ailleurs, l’article précise que durant l’été, trois entretiens en vue d’une rupture conventionnelle ont eu lieu, et je cite : « Aux yeux de la Députée, son employée est trop gourmande financièrement ». Alors je pose une question simple : Qui accepterait de quitter son emploi à la demande de son employeur, avec pour toutes indemnités, un mois de salaire et ses congés payés après plus de 5 ans d’ancienneté…?

Valérie BOYER, Députée, a choisi de faire appel de la décision de justice rendue par un juge professionnel, les juges prud’homaux n’ayant pu tomber d’accord. Pour ma part je crois en la justice et je lui fais confiance pour faire appliquer les lois de la République créées par les Parlementaires pour la protection des citoyens et des salariés.

Mon engagement et ma fidélité envers ma famille politique sont sans faille.

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Commentaires

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  1. Helene Goldet Helene Goldet

    Sacrée Valérie !

    Elle a des racines, comme les plantes, mais pour le reste……

    Son intervention à l’Assemblée vaut le détour :

    “…Sans le christianisme il n’y aurait pas de laïcité : la laïcité n’existe que dans des pays de racines chrétiennes, comme la démocratie d’ailleurs.
    Aujourd’hui nous avons appris, grâce au christianisme, au catholicisme en particulier, à séparer le temporel du spirituel….
    Les pays démocratiques où nous vivons libres de croire ou de ne pas croire sont des pays de valeurs judéo-chrétiennes.…”

    N’importe quoi !

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      J’aime bien les gens qui cherchent à m’imposer leurs “racines” et étalent leur inculture historique dans leur argumentation. Si l’on doit rappeler, dans la Constitution où elles n’ont rien à faire, les “racines” de la France, il faudrait essayer de tendre vers l’exhaustivité : elles sont aussi celtes, romaines, germaniques ici ou là, et doivent en outre quelque chose à la civilisation musulmane de l’époque moyenâgeuse et au siècle des Lumières, où des esprits libres se sont affranchis des interdits de l’Eglise catholique pour simplement se donner le droit de penser par eux-mêmes !

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      Même en épousant (juste un instant !) le raisonnement de Valérie Boyer, cela ne marche pas. L’Irak a été longtemps un pays laïque (avec le parti Baasiste depuis 1960) ; la Turquie aussi, depuis Kemal…
      Décidément, madame Boyer est prête à tordre tous les concepts pour faire parler d’elle. Récemment, elle a même défendu la notion assez contestable de “légitime défense différée” suite à l’affaire Sauvage… Sans entrer dans le débat juridique sur ce point, on serait curieux de connaître ses propositions de réforme pour la protection des femmes harcelées au travail…

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  2. julijo julijo

    Ah pour être sacrée…!
    Elle reprend les propos généraux prononcés si souvent et sans aucune gêne, ni de leur part, ni du public, de ses mentors Gaudin et Blum…..
    Depuis près de 30 ans dans le 12e j’ai eu l’occasion de les entendre à diverses reprises, et dans maintes occasions. Elle reprend, c’est tout. Ca doit être ça pour elle la “dignité humaine”.
    Vu son activité et sa mentalité dans le quartier je ne suis pas trop étonné de sa condamnation…je pense que M.Macaluso ne cherche pas une re intégration….

    Mais “sinon”, tout va bien ! Elle est sur toutes les photos.

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  3. Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

    Bonjour Marsactu, si je comprends bien il n’y a pas eu de dépôt de plainte, donc pas de volet pénal dans cette affaire qui reste de la compétence des prud’hommes ?

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    • Jean-Marie Leforestier Jean-Marie Leforestier

      Bonjour Laurent,
      À ma connaissance, non. Je sais que la plaignante y avait réfléchi.
      Le harcèlement moral reste quelque chose de très difficile à démontrer au pénal, notamment du fait de la notion d’intentionnalité. L’article du code pénal dit ceci :
      “Le fait de harceler autrui par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende. ”

      Au pénal, si le harcèlement est reconnu, la connaissance de l’état de santé dégradée de la victime est considérée comme une circonstance aggravante. http://www.bouzenoune-avocat.com/harcelement-moral-redefinition-contours-du-delit/

      Vous pouvez une analyse juridique a priori intéressante à cette adresse (mais je ne connais pas ce blog) http://avocats.over-blog.fr/pages/LETAT_ACTUEL_DE_LA_NOTION_DE_HARCELEMENT_MORAL-425235.html et une seconde, assez similaire à celle-là http://www.village-justice.com/articles/harcelement-moral-travail-par,18633.html

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      Merci Jean-Marie pour cette réponse complète et documentée. Il n’y a pratiquement pas de condamnation, en France, pour harcèlement moral ou sexuel, faute de volontaires disposé(e)s à porter plainte et surtout, faute de témoins (lesquels sont généralement des salariés craignant pour leur job). Cette loi, sensée protéger les salariés, est quasiment inapplicable / inappliquée et cela pourrait constituer un sujet de réflexion pour la réforme du code tu travail, mais je ne suis pas sûr que ce soit dans l’air du temps ! Quant à madame Boyer, n’étant ni son salarié ni son obligé, je peux apporter ici un témoignage personnel. Un jour, je me suis naïvement cru autorisé (croyant vivre dans une démocratie chrétienne et moderne) à lui apporter – courtoisement – la contradiction par l’intermédiaire de son compte Twitter. La sanction ne se fit pas attendre et je fus black-listé illico, sans entretien préalable ! On sent que les têtes ne dépassent jamais longtemps autour de madame Boyer. N’est-ce pas, monsieur Assante ?

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  4. Mathieu Trigon Mathieu Trigon

    Si sa condamnation devait être définitive après l’appel démissionnerait-elle de son poste de député ? Cela serait sympa que Marsactu lui pose la question…

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  5. neplusetaire neplusetaire

    Dommage, MARSACTU n’existait pas lorsque je me battais pour faire reconnaître mon harcèlement moral au travail. Malheureusement, je n’ai pas connu une fin heureuse puisque je n’ai pas été reconnue malgré un dossier médical, suivi par des professionnels du H.M.
    j’ai été de surcroît condamnée par la cour d’appel au dépens et condamnée par le TASS à régler à mon employeur 600 € qu’il n’a d’ailleurs jamais réclamé.
    Malgré la reconnaissance de la médecine du travail de l’inaptitude en raison d’un danger immédiat, en dépression durant 3 ans parce que mon employeur ne voulait pas me licencier et je ne pouvais pas démissionner sans perdre mes acquis, j’ai été salarié durant 10 ans avant mon arrêt.
    Mon employeur a daigné me licencier pour inaptitude deux mois et un jour après la reconnaissance de l’inaptitude pour danger immédiat ce qui est normalement assimilé à un licenciement sans cause réelle et sérieuse.
    Mon employeur m’a envoyé en mission en Algérie durant la guerre civile en juillet 97 alors que je n’avais pas la compétence par la suite harcelée et menacée.
    J’ai été convoquée à la préfecture pour être auditionnée (CODAC) mais aucune enquête, aucune suite.
    Je devais être convoquée par la DDTE mais aucune suite.
    trois avocats ….des milliers d’euros de pertes, ma santé a pris un coup stress post traumatique etc..
    Ma mission en ALGERIE a été reconnue par les prud’hommes et par la Cour d’Appel de mission d’agrément, Bien que née en France et ayant vécu en FRANCE mon voyage professionnel dans un pays où les massacres ont duré dix ans (la décennie noire) a été qualifié de voyage d’agrément. C’est à dire que les juges ont jugé que j’étais plus ALGERIENNE que FRANCAISE!!!!!!!!!!!!!!
    Tout a été balayé d’un revers pas de reconnaissance de harcèlement
    pas de mise en danger de ma personne, pas de discrimination du fait d’avoir juste été utilisé pour pointer des comptes d’un fournisseur et prospection dans le milieu du recyclage des déchets de métaux. Pour cette mission après procédure prud’homale j’ai reçu la somme de 167,11 € LE 23 AVRIL 2003 soit 6 ans après la mission. Qui accepterait de prendre le risque de se faire égorger pour la SOMME DE 167,11€.
    Je ne crois ni en la justice ni aux institutions. Je n’ai jamais eu de soutien, ni d’aide sauf par des personnes bénévoles ainsi que mon entourage. A ce jour, je n’ai toujours pas accepté ce que j’ai subi de cet employeur. J’ai développé des pathologies liés à mon harcèlement pour lesquels je ne suis pas reconnue. Je n’ai actuellement pas de situation car je souffre DE PHOBIE PATRONALE. J’ai essayé de dénoncer ma situation mais personne n’en veut si MARSACTU est intéressé je reste à votre disposition pour dénoncer l’injustice que j’ai subi et dont je mérite réparation mais on dira toujours qu’il y a prescription !

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  6. Manipulite Manipulite

    Valérie Boyer c’est bien cette Députée LR de Marseille qui a fait une proposition de loi en faisant un copié collé de Wikipédia ? Voilà ce qui arrive quand on harcèle son assistante !

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  7. LaPlaine _ LaPlaine _

    Comment exister, faire semblant d’être un acteur politique de premier plan…Tous ces élus sont incapables de gérer correctement cette ville et se targuent en plus de proposer des textes nationaux qui ne sont que du recyclage de ce qu’ils ont entendu ou qu’on leur a rabâché. Quelle médiocrité politique.

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  8. JL41 JL41

    C’est là un classique d’élus qui inlassablement ratissent. Masse qui chassait sur les mêmes terres, puis Valérie Boyer, ont chacun ratissé la communauté arménienne pour trouver des voix, en proposant l’un et l’autre de punir la négation du génocide arménien, ce que notre droit ne permet pas.

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  9. leravidemilo leravidemilo

    —–Il faudrait qu’ils arrêtent là un peu, tous les ceusses en quête fébrile de leur “identité”, de Ryad ou Mossoul à Milan en passant par Tel Aviv , Paris ou Marseille… avec leurs racines ! Des racines forcément profondément “racinées”dans leur sol, forcément anciennes, de l’ordre de 600 à 4000 ans, à la louche! Pourraient pas, pour changer un peu, la chercher plutôt dans leurs branches et leurs ramages leur identité ? Pourraient pas se battre, plutôt qu’avec leurs racines, ce qui est forcément malaisé, douloureux et violent, (et on y est encore dans 2000 ans), avec des lancés de fleurs ou des jets de pollen ? Ça serait quand même moins violent et douloureux et ils nous feraient bien moins de dégâts ! Il faut qu’on arrive à les calmer, et en tout cas à ne plus élire ce genre d’angoissés ! —- Concernant Valérie Boyer, ces racines, ici chrétiennes, ne l’empêchent pas de s’activer de la façon la plus fébrile dans les mauvaises manières et la paranoïa de la classe politique , sans visiblement se rendre compte que ses déclinaisons de ces racines de la France semblent bien peu compatibles avec les lois de la France, en tous cas de la France républicaine, celle dans laquelle le Président Sarkosy ou Hollande ne l’est plus, depuis déjà quelque temps, “de droit divin”.—- Ces racines, ici chrétiennes, ne l’avaient pas plus empêché d’exiger du préfet l’expulsion de 3 camps de roms, en pleine trêve hivernale (et en pleine campagne électorale des municipales), avec des jugements définitifs sur ces gens qui : “ne savent pas vivre comme nous.” ont “un mode de vie qui n’est pas assimilable au notre.”… sans s’être donnée la peine de vérifier, au préalable, l’éventuelle présence dans ces camps d’un jeune couple de passage, Maria et Joseph, n’ayant pas trouver place en centre, malgré de très nombreux appels au 115. (article Marsactu du 13 février 14 “La ville veut obliger le préfet à expulser trois camps de roms”.) D’ailleurs, y’aurait pas des chrétiens sur ce forum, plus à même de tenter d’expliquer tout ça à cette Mm Boyer ? On a bien eu droit, ce me semble, à quelque contribution nous indiquant en quoi le projet gouvernemental de métropole était en tout point conforme à la doctrine sociale de l’opus deî pardon de l’église, et en quoi les harmonieux développements qui allaient résulter de ce projet métropolitain semblaient entrer en résonnance avec l’espérance du message évangélique, ce qui était ma fois touchant, à défaut d’être convaincant, (non pas sur l’espérance mais bien sur le projet de métropole). M’enfin, constatons une fois de plus, que dès qu’on nous sort Les Racines, y’a vraiment plus grand monde. Et c’est bien dommage, pour de bon.

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  10. Jhubinet Jhubinet

    Qu’une députée de la République fondée sur la séparation de l’église et de l’Etat puisse vouloir installer à nouveau dans la constitution une succession fallacieuse, c’est oublier tous les drames issus d’un dogme qui comme toutes les religions tend à imprimer aux autres sa façon de penser. Je passe sur la succession de drames sociaux outre l’inquisition que la religion catholique a soutenus depuis deux millénaires, et je respecte les membres du clergé qui se sont battus souvent contre leur hiérarchie pour aider leurs semblables. Il y a des hommes de bien partout.
    Par contre, moi qui suis athée, je suis convaincu que mon attitude laïque est beaucoup plus tolérante que celle des religieux intégristes, qu’ils soient catholiques, musulmans, juifs ou autres.
    Je respecte leur croyances, mais qu’ils les gardent pour eux, et ne fasse pas de prosélytisme.
    C’est cela que je reproche à Valérie Boyer qui n’a pas le droit d’adopter cette position alors qu’elle ne représente pas que des chrétiens, et que de fait, sa demande, outre son ignorance de l’histoire, met volontairement de côté le reste du monde qui croit à autre chose ou qui ne croit pas, mais qui est tous aussi respectable.
    Sa parole est une parole d’exclusion et c’est en cela que je la blame.

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    • Victor Solal Victor Solal

      Merci de ces rappels. Décidément, il sans cesse continuer de creuser ce sillon laïque et républicain que certains de nos élus piétinnent à l’envi.

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  11. LaPlaine _ LaPlaine _

    Mme Boyer est une poussière, une particule insignifiante du monde politique. Ses racines sont surtout là où se trouvent les indemnités publiques. Ces gens sont les ultimes avatars d’une politique du semblant et de l’esbroufe dont l’inculture est souvent l’étendard.

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    • julijo julijo

      tout à fait de votre avis ! des avatars qui se poussent du col sur les photos et qui cherchent à créer l’info là où il n’y a rien, alors qu’ils manifestent une incompétence crasse la plupart du temps quand ils se passe quelquechose.
      Ils n’existent que de cette façon. Pour Boyer dans les 11-12 ça c’est bien vite vu. Une fois Assante débarqué la baudruche a fait pschittt.
      C’est lui faire grand honneur et ne sert à rien de tenter d’analyser des actes politiques ou des paroles qui n’ont en général aucun fondement réel.

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    • Regard Neutre Regard Neutre

      Je vous suis sur votre constat de la médiocrité de ces nouveaux députés fabriqués de toutes pièces trop rapidement avec des matériaux préfabriqués issus des collèges de partis politiques, de tout bord par ailleurs. Il faut le dire, l’utilisation, bien qu’arbitraire, de nos institutions, le permet malheureusement; les fondements mêmes de la république sont ainsi affaiblis. On le constate avec le taux actuel d’abstention. Ce ne sont pas toujours les meilleurs citoyens qui président à notre destinée ; l’entre-soi prédomine et pèse lourdement sur le microcosme politique depuis maintenant 50 ans .Le niveau actuel de certains de nos élus le démontre…

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    • JL41 JL41

      Le problème, c’est que des gens biens, compétents, à l’écoute de la population, n’ont malheureusement pas le baratin de ceux qui n’ont que ça pour se faire élire.
      C’est comme au boulot, il y a des gens plus doués pour avoir de l’avancement et accéder aux statuts les plus enviables, que pour faire le boulot pour lequel ils sont là.
      Nous n’avons ni beaucoup de conscience politique, ni beaucoup de discernement. Avec le débat ici, nous avons peut-être l’occasion de progresser ?

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