"La croisière c'est 110 millions d'euros pour Marseille en 2011"
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Quelqu’un a eu entre les mains cette fameuse étude ? Et si où peut-on jeter un coup d’oeil dessus ?
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Cher Laurent, on vous met en ligne les études que nous ont passé les services de la CCI, demain si vous êtes sages. Ca vous oblige à revenir.
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Si le système des transports en commun était mieux fait à Marseille, la Ville gagnerait sans doute une partie de ces 72 millions d’euros d’effets induits.
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Bravo ! Voilà un homme qui fait beaucoup pour le port de Marseille. Hélas, les 5000 autocars ne vont pas tous amener les passagers dans notre centre ville mais à Aix, Avignon, les Baux de Provence etc…
Pourquoi ? Parce que ces villes sont plus propres et plus sures, dommage !
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Il n’existe pas d’étude récente, ni même ancienne, digne de ce nom portant sur la croisière à Marseille. Il s’agit de notes promotionnelles émanant de la CCIMP et officialisées dans le cadre du Club de la Croisière, s’appuyant sur des estimations et des extrapolations invérifiables.
Les études actuellement disponibles sur le tourisme et le commerce sont peu fiables, parce qu’on y est juge et partie. Elles sont souvent réalisées par des bureaux d’études filiales des grands groupes de croisière ou des enseignes commerciales, ou émanent de la CCIMP, en charge de la collecte des données pour le commerce, deux secteurs où elle se veut experte.
Jacques Truau évoque 110 M€ de retombées pour Marseille en 2011, tandis que Jean-Claude Gaudin dans la Provence évoque 130 M€ pour sa ville. La source de l’information est la même, sauf que se sont interposés les services de la ville et l’élu au tourisme ou au petit commerce, d’où cette distorsion vers plus mirobolant encore.
La CCIMP a révisé à la baisse ses estimations, pour donner les chiffres de 72 € pour un passager tête de ligne et 50 € pour un passager en transit, chiffres plausibles et repris pas Jacques Truau. L’estimation faite en Italie où l’activité croisière est mature et équilibrée entre passagers tête de ligne et en transit, est de 40 €.
Il faut dire que les grands groupes de croisière font tout pour que les passagers dépensent leur argent à bord, y compris les repas aux escales. 20 % des passagers ne sortent d’ailleurs pas du bateau à chaque escale. Les acteurs de la croisière ne donnent pas beaucoup d’informations sur la destination à terre de leurs passagers. Les retombées économiques données pour Marseille, valent en réalité pour l’ensemble des sites visités : Marseille, Pays d’Aix, Les Baux, Arles, Camargue, Vaucluse, Gard … Il se dit que seuls 20 % des passagers visiteraient Marseille. Chiffre probablement sous-évalué, mais comment en donner un plus fiable ?
Puisqu’on est au pays des estimations, disons que si l’on divisait par 3 ou 4 les retombées financières pour Marseille et les emplois « créés ou maintenus », on serait certainement plus près de la vérité.
C’est-à-dire que les investissement réclamés au GPMM pour assurer dans les meilleures conditions l’accroissement du volume des bateaux, des passagers et du nombre d’escales, ne sont pas ceux qui ont le plus grand impact sur l’emploi et l’économie marseillaise. Mais ces investissements servent heureusement aussi aux navires mixtes et aux marchandises pures que le port peut opérer en Méditerranée.
Les études internationales sur les retombées de la croisière concluent toutes dans le même sens : c’est dans la construction de ces bateaux, qui ne se fait pas chez nous, qu’elles sont les plus importantes. Le port de Marseille pourra en grappiller un peu dans l’entretien lorsque ces monstres auront accès à la forme 10.
Il nous reste aussi des progrès à faire dans l’exploitation de ces bateaux. Là où les américains, après avoir rentabilisé deux fois un porte conteneur en 40 ans, le transforment en navire de croisière, nous réalisons quant à nous dans les chantiers de St-Nazaire un navire qui a coûté plus d’un milliard de francs (dont 30 % de subventions publiques) et qui sombre 15 ans plus tard dans son port.
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