La commune de Trets installe des caméras illégales pour sanctionner les dépôts sauvages

Info Marsactu
le 3 Juin 2025
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Pour éviter les dépôts sauvages de déchets sur son territoire, la Ville de Trets a mis en place un dispositif de vidéosurveillance dopé à l'intelligence artificielle. Ce qui est interdit par la loi.

Un policier municipal devant les écrans de vidéosurveillance. (source : BFM TV Provence)
Un policier municipal devant les écrans de vidéosurveillance. (source : BFM TV Provence)

Un policier municipal devant les écrans de vidéosurveillance. (source : BFM TV Provence)

C’est une calamité des bords de route, le cauchemar des maires, que cela soit dans les communes autour des grandes villes comme dans des territoires plus ruraux. Les dépôts sauvages s’accumulent dans le moindre angle mort, polluent les terres agricoles, dégradent les espaces naturels et s’avèrent très compliqués à endiguer. La plupart des communes privilégient les moyens humains (brigades vertes, policiers municipaux) pour endiguer le phénomène, via la fouille des déchets en vue d’obtenir des informations sur les auteurs de l’infraction, ou en mobilisant la population. Mais l’usage de la vidéosurveillance disséminée sur les “points noirs” est souvent présenté comme le moyen le plus efficace pour prévenir et identifier les contrevenants. C’est ...
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Commentaires

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  1. Patafanari Patafanari

    Chaque chose à sa place. Des caméras illégales pour les dépôts illégaux et des caméras sauvages pour les dépôts sauvages. Dura lex, sed dura lex.

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  2. SLM SLM

    “La recherche d’un dépôt sauvage justifie-t-elle l’usage d’une IA de surveillance humaine dans l’espace public ?”

    Oh la belle question réthorique pour conclure l’article!

    La réponse est bien évidemment oui.

    Puisque les délinquants qui transforment la campagne provençale en décharge sauvage, comme dans certains pays du tiers-monde, ne nettoieront jamais leurs méfaits, les frapper au portefeuille est une initiative bienvenue. Et comme la révolution industrielle puis la révolution numérique l’ont montré : la machine est très souvent bien plus efficace que l’homme quand il s’agit de loi des grands nombres. On rappellera au passage que le contrôle sanction automatisé existe sur la route depuis plus de vingt ans, sans que la CNIL ne s’en mêle.

    Quant aux conservateurs qui sont opposés à l’utilisation de la technologie actuelle pour faire avancer les enquêtes de police : auraient-ils été contre les prises d’empreintes digitales, l’utilisation de l’ADN ou la localisation des téléphones portables?

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  3. Emile Emile

    oui, il y a sans doute un flou juridique que les maires mettent à profit ; dans ce cas c’est pour la bonne cause, car en effet ces dépôts sauvages sont un vrai fléau, couteux pour la collectivité.
    ceci dit la métropole qui gère les déchetteries ne fait pas grand chose pour faciliter la vie des artisans qui veulent de bonne foi y apporter leurs déchets (horaires réduits, contraintes de localisation, tarifs,…) alors que tout devrait être fait pour accueillir ces déchets.
    pour le reste, il y a de nombreux “citoyens” qui se foutent complètement des consignes, ne font pas de tri et abandonnent n’importe quoi n’importe où, et notamment sur les zones de tri sélectif.

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    • SLM SLM

      N’inversons pas les responsabilités : oui la gestion des déchetteries par la Métropole est défaillante et pourrait largement être améliorée ; mais en aucun cas cela est un blanc-seing pour que les dépôts sauvages pullulent. L’artisan de bonne foi cesse de l’être au moment où il vide sa benne dans la nature.

      Quand votre appartement est éloigné du local à poubelles de votre immeuble, vous ne jetez pas pour autant vos ordures dans la cour par la fenêtre. Sinon cela relève de la psychiatrie ou d’une énorme carence en éducation civique et morale.

      C’est pareil pour les dépôts sauvages. Or, statistiquement, tout ce monde ne peut pas être psychotique. Et c’est pour cela que la société a inventé la sanction. Et pour fonctionner, cet outil doit être systématiquement appliqué. Et pour être systématiquement appliqué, la machine est bien plus performante que l’homme. CQFD

      Quant au flou juridique, tant mieux s’il peut être exploité par des entrepreneurs intelligents et travailleurs (X-HEC). C’est exactement ce qu’ont fait Uber, AirBnB et consorts. Et c’est tant mieux pour tout le monde.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Un événement aujourd’hui : c’est la première fois qu’on lit @SLM, habituellement si soucieux de l’application scrupuleuse de la loi, chanter les mérites de ceux qui s’asseyent dessus parce que ce serait “tant mieux pour tout le monde”. Deux poids, deux mesures.

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    • SLM SLM

      Caramba, encore raté!

      Désolé de vous décevoir mais je ne chante absolument pas “les mérites de ceux qui s’asseyent sur la loi”.

      C’est bien pour cela qu’il est fait mention de “flou juridique”.

      Si recours il y a – et connaissant les soi-disant défendeurs des libertés publiques, il y en aura – la justice se prononcera. C’est seulement à ce moment qu’on pourra voir si la loi est respectée.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Vous avez bien lu, je suppose (c’est dans l’article), la réponse “claire” de la CNIL sur ce sujet : “il est interdit etc.” Vous voyez peut-être flou, mais ce n’est pas le cas des juristes dont c’est le métier.

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    • SLM SLM

      La CNIL est une autorité administrative indépendante. Elle ne fait donc pas la loi. Elle peut sanctionner mais pas interdire. Elle peut aussi dire tout autant qu’elle veut que telle action est illégale sans disposer du moindre pouvoir pour la faire cesser. Bref, dans cette affaire, son pouvoir est extrêmement limité. Et l’entreprise a par ailleurs un point de vue opposé, de toute évidence appuyé par des avis d’autres juristes qu’on peut supposer être aussi compétents que ceux de la CNIL.

      C’est là que réside une des beautés du droit : tout n’est pas toujours blanc ou noir.

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  4. julijo julijo

    “tant mieux pour tout le monde”. oui, évidemment….

    uber, airbnb, sont deux entreprises américaines, en tout cas fondées par des américains, qui ont essaimé…et se sont toujours fichus des lois françaises, macron les a beaucoup aidées à s’installer du mieux possible. et leurs activités sont très controversées.
    ils ne sortent ni de X ni de hec !
    consorts ? peut être ?

    effectivement ces dépots sauvages sont une plaie dans les campagnes. on peut comprendre qu’un maire prenne ce genre de décisions….de là à approuver ?!

    et sinon, je confirme, la métropole qui gère les déchetteries est décidément, et là encore, à côté de ses pompes.
    j’aimerais savoir quel est le “service public” géré par la métropole qui fonctionne à peu près normalement !

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      D’ailleurs, à propos de respect scrupuleux de la loi française, UberEats et ses clones, à l’origine, devaient développer des services de livraison de repas *à vélo*. Ces vélos, en deux ans, se sont transformés en scooters pétaradants et polluants au mépris de la loi, justement : en France, pour transporter des marchandises dans un véhicule à moteur, il faut une licence – que personne évidemment ne songe à obtenir. Sur le site UberEats, il est encore indiqué que “sauf exceptions, seuls les vélos et vélos à assistance électrique (VAE) sont autorisés…” : là, il est impossible de voir flou. Mais il n’y a jamais aucun contrôle et c’est sans doute “tant mieux pour tout le monde”.

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    • SLM SLM

      UberEats s’engouffre dans toutes les défaillances de la puissance publique :
      – Il y a bien longtemps que les livreurs ne sont plus majoritairement des “étudiants qui adorent pédaler et qui cherchent un moyen facile et légal de payer leurs études” mais des sans papiers qui “louent” les cartes de séjour d’autres immigrés en situation régulière. L’incapacité à réguler l’immigration et le travail dissimulé sont en cause. Au passage, la CNIL s’oppose à la fusion des innombrables fichiers de police, pareil pour ceux des caisses de sécurité sociale, ce qui permet à certaines personnes d’exister sous plusieurs identités différentes au sein d’une même administration.
      – Les livreurs circulent en effet majoritairement en deux-roues motorisés, sans contrôle technique, sans assurance, sans gants, sans entretien et sans respect du code de la route. L’incapacité des polices municipales et nationale à contrôler et de la justice à sanctionner effectivement ces contrevenants sont à blâmer. C’est vrai qu’ils sont par ailleurs assez occupés avec le volet “trafic de drogue” de la mexicanisation du pays.
      – L’IS payé en France par la filiale française est négligeable par rapport à la valeur créée sur le territoire. Les avocats fiscalistes payés entre 5000 et 8000 EUR HT la journée auront toujours un coup d’avance sur leurs homologues de la DGFiP, englués dans la complexité de leur organisation.

      Les magouilles sont du même acabit pour la partie transport de personnes. On peut y ajouter la fraude à la TVA et aux charges sociales dans une grande ampleur. Le Parisien a publié un article complet sur le sujet la semaine dernière.

      Mais au final, tout le monde est bien content :
      – Les livreurs sans papiers, esclaves des temps modernes, car ils peuvent travailler, espérer une régularisation et louer à leur tour leur futur sésame à la nouvelle vague d’illégaux précaires.
      – Ceux qui louent leurs papiers, pour des raisons évidentes.
      – Les restaurateurs car UberEats leur apporte du revenu additionnel
      – Les clients car ils n’ont pas à se lever pour aller chercher leur kebab ; c’est la Sécurité Sociale qui payera les soins de leur futures maladies cardio-vasculaires. Ils se fichent par ailleurs éperdument de permettre à une filière de travail et d’immigration clandestine d’exister.
      – Les avocats.
      – L’administration, car tout cela lui donne du grain à moudre.
      – Et bien sûr, les actionnaires d’Uber.

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