"Il n'est pas sûr que JC Gaudin vote la loi métropole"
"Il n'est pas sûr que JC Gaudin vote la loi métropole"
"Il est fort probable que ce texte ne soit pas voté au Sénat malgré le forcing du gouvernement et la majorité de quelques sénateurs." D'emblée, Bruno Gilles, sénateur et maire des 4e et 5e arrondissements de Marseille plante le débat. La majorité socialiste est il est vrai courte au Sénat et, en considérant que les cinq parlementaires de gauche des Bouches-du-Rhône sont défavorables au texte, la partie s'annonce plus que serrée pour la ministre pour faire passer "une métropole sans compétence supplémentaire", dixit l'édile.
Point clé du raisonnement de celui qui est aussi secrétaire départemental de l'UMP, l'argent. Il n'hésite pas à qualifier d'"aumône", "les 50 millions d'euros ou les 28 millions si j'en crois les dernières versions" prévues par le gouvernement pour la dotation de la future structure. Une aumône d'autant plus symbolique selon lui qu'il estime le surcoût de l'harmonisation par le haut des rémunérations des agents "entre 5 et 7 millions d'euros". Pour lui, dans la configuration métropolitaine promise, "Marseille est maltraitée".
"5 amendements" non négociables
Bruno Gilles constate une même rigidité y compris sur des concessions qui apparaissent relever du symbole : "Imaginez à quel point nous sommes traités Il est écrit dans la loi que le siège de la métropole de Paris sera à Paris, il est écrit dans la loi que le siège de la métropole de Lyon sera à Lyon et, par contre, à Marseille, ce n'est pas écrit."
Ce symbole, Bruno Gilles le sait, est important pour le sénateur-maire de Marseille. La position de Jean-Claude Gaudin – un "oui" sous condition d'acceptation d'une dizaine d'amendements cosignés par Gilles – est très attendue venant du président d'un groupe UMP qui pourrait le cas échéant apporter les quelques voix nécessaires pour faire passer ce texte. Et là, Bruno Gilles en est convaincu : "Si ses 5/6 amendements les plus importants ne sont pas acceptés et si pendant le débat nous ne sentons pas de la part du gouvernement, de la part de la ministre, la volonté réelle d'aider Marseille, il est évident que, même si je ne suis pas son porte-parole aujourd'hui, il n'est pas sûr que Jean-Claude Gaudin vote la loi. Ne serait-ce que sur l'amendement sur le nombre d'élus, Marseille représente 46 % de la population de la future métropole si elle devait se faire. Dans la répartition du gouvernement, nous n'avons que 30 %." Jean-Claude Gaudin et Bruno Gilles réclament 106 conseillers métropolitains marseillais sur 238.
Commentaires
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“Imaginez à quel point nous sommes traités…” Les amendements ne sont peut-être pas tous à jeter, mais si les opposants à la métropole n’avaient pas scrupuleusement boycotté toutes les instances de concertation qui leur ont été proposées, peut-être n’en serions-nous pas là aujourd’hui. La “rigidité” n’est pas seulement du côté du gouvernement.
Tout ce cirque incite aussi à se poser la question du mode de scrutin sénatorial, anomalie démocratique qui aboutit à une sous-représentation de la France urbaine et à une sur-représentation des villages : dans ces conditions, c’est sûr que l’avenir de Marseille est un sujet secondaire pour la plupart des sénateurs.
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Le problème avec ces amendements est qu’ils sont trop pro-Marseille. C’est la répétition du défaut des anti-métropole dans l’autre sens alors qu’on attend au contraire plus de hauteur dans le débat d’un côté comme de l’autre. Au demeurant ces amendements sont corrects mais pas si importants que le pense Mr Gilles, on a plus important à penser que l’emplacement du siège de la future métropole. Par contre un rééquilibrage des sièges en faveur de Marseille s’impose effectivement.
D’autre part et c’est un point qu’on peut partager avec certains anti, c’est le peu de clarté du gouvernement sur la dotation initiale à la métropole. Quelle erreur stratégique d’avoir autant accordé à Paris (pas 30 milliards comme on peut lire par ici mais 3) et d’essayer de se débarrasser du problème ici…on mérite mieux.
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Mais le noeud du problème est que Lebranchu est une mauvaise ministre qui n’a pas su imposer ses vues, et qu’au plus haut niveau politique on s’en fout un peu de Marseille…sinon les chamailleries auraient cessé depuis un moment.
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Encore une fois l’interet personnel passe avant l’interet general
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