Il a recueilli 116 000 signatures pour défendre les auto-entrepreneurs

À la une
le 29 Août 2013
0
Il a recueilli 116 000 signatures pour défendre les auto-entrepreneurs
Il a recueilli 116 000 signatures pour défendre les auto-entrepreneurs

Il a recueilli 116 000 signatures pour défendre les auto-entrepreneurs

Devenir auto-entrepreneur à 16 ans. Le cas est si peu banal qu'Adrien Sergent a dû faire tout un ensemble de démarche pour convaincre qu'il avait effectivement le droit d'utiliser ce statut qui permet, dans la limite de 32 000 euros de chiffre d'affaires, de facilement monter sa boîte. À force de chercher les justificatifs pour pouvoir se lancer, le jeune Marseillais a fini par devenir un spécialiste de la question. Alors, quand le gouvernement actuel a souhaité revoir les modalités de ce statut, il a décidé à mener bataille. Ce spécialiste des jeux vidéos et des applis mobiles a tout naturellement choisi Internet.

Un nom accrocheur et une pétition bien tournée plus tard, les poussins sont plus de 116 000 à sortir de leur coquille. Cette mobilisation n'est pas sans rappeler le mouvement d'autres volatiles, les pigeons, ces entrepreneurs qui dénoncent une trop forte pression fiscale. Comme leurs bruyants prédécesseurs, leur #pioupiou a fini par revenir aux oreilles du gouvernement et plus largement de la majorité. Sur notre plateau, Adrien Sergent s'enorgueillit ainsi du soutien du député "Alain Tourret – du parti radical de gauche comme la ministre de l'Artisanat Sylvia Pinel – qui a publié un communiqué pour  dire qu'il fallait écouter les poussins".

"100 000 personnes ne seraient plus éligibles"

La ministre de l'Artisanat a toutefois présenté ce mercredi au conseil des ministres sa réforme. Le but principal affiché est de lutter contre le travail dissimulé dont se plaignent depuis des années les fédérations représentant les artisans. Le plafond de 19 000 euros de revenus pour un auto-entrepreneur correspond alors grosso modo à un SMIC annuel. Adrien Sergent n'y voit lui qu'"une perte de pouvoir d'achat pour les auto-entrepreneurs et de recettes de l'Etat" avant de proposer, pour contenter les artisans, de leur accorder une part des avantages aujourd'hui réservés aux entrepreneurs.

Selon lui, "100 000 personnes ne seraient plus éligibles au dispositif" avec cette réforme. Pour éviter cela, Adrien Sergent compte bien sûr poursuivre le mouvement en "mélangeant le virtuel et le réel avec aussi une mobilisation de terrain".

Cet article vous est offert par Marsactu
Marsactu est un journal local d'investigation indépendant. Nous n'avons pas de propriétaire milliardaire, pas de publicité ni subvention des collectivités locales. Ce sont nos abonné.e.s qui nous financent.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire