Guerre ouverte chez les taxis marseillais autour du business des licences

Décryptage
par Samy Hage
le 30 Juil 2024
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La profession se déchire autour de la création de nouvelles licences pour la première fois depuis 1963 alors que beaucoup se plaignent d'une baisse d'activité et que la revente entre eux du précieux sésame rapporte gros.

Manifestion de taxis pro-mairie pendant le conseil municipal du 28 juin 2024 (Photo : BG)
Manifestion de taxis pro-mairie pendant le conseil municipal du 28 juin 2024 (Photo : BG)

Manifestion de taxis pro-mairie pendant le conseil municipal du 28 juin 2024 (Photo : BG)

28 juin, situation ubuesque devant la mairie de Marseille où se tient le conseil municipal. Une centaine de taxis manifestent, non pas ensemble, mais face à face. La volonté affichée par Sami Benfers, conseiller municipal (GRS) délégué aux taxis, d’ouvrir de nouvelles licences met la profession en ébullition, avec deux camps très nettement opposés : […]
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Commentaires

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  1. Dark Vador Dark Vador

    Ha les taxis Marseillais… Avec la problématique des ordures, c’est la deuxième plaie d’Egypte… Véritable serpent de mer des incohérences municipale, incorrigible et profondément imprégné des “mauvaises habitudes” du syndicat maison.

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  2. RML RML

    Le taxi à Marseille : pas étonnant qu’ils aient moins de clients.
    Ils sont souvent désagréables, refusent certaines courses quand ça ne les arrangent pas, voire pratique des prix délirants ( 22 euros pour 1,4 km en pleine journée de la préfecture aux Catalans…)
    Ils ont à faire face aussi à Uber ( tout aussi cher mais souvent cordial) et aux mobilités douces ( vélos et trottinettes) que les jeunes adorent.
    Il faudrait que cette profession se réinvente pour préserver son attractivité. Peut etre aussi une double facturation , d’affaire et de tourisme…
    Le marseillais, pauvre, a peu la culture du taxi; et le parisien, touriste, a la culture Uber…

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  3. jacques jacques

    Tout le monde à Marseille sait que si on veut quelque chose “en affaire” on demande au taxi qui va le chercher chez le docker.
    Cette municipalité est quand même hors concours pour ce qui est de s’emparer de PB qui lui peteront à la gueule. Champions olympiques !

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  4. ALAIN B ALAIN B

    2000 € par mois la location d’une licence cela veut dire que le locataire de la licence doit faire 5000 à 6000 € par mois minimum sans compter le prix de l’essence donc facilement plus de 6000 € par mois

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  5. Marc13016 Marc13016

    Bel exemple des ravages du capitalisme sauvage : la licence devient un patrimoine, donc elle acquiert une valeur marchande, donc elle crée une inflation, et au passage une caste de rentiers …
    A cela s’ajoute des aspects très variés : la constitution d’une retraite pour les vieux jours, la concurrence sauvage des plateformes ubérisées, la demande fluctuante et … la circulation embouteillée.
    Sacré pastis que voilà. Il me semble que le mieux serait de revenir à des principes simples : pas de gros lot à ceux qui ont “hérité” d’une licence pour rien, remboursement -partiel ou total- à ceux qui l’ont payée 250 000€, neutralisation de la hausse du prix d’accès au travail par impossibilité de la revente et de la location des licences, régulation des effectifs et des prix, et inclusion raisonnée du phénomène Uber.
    Vaste programme, mais ça mérite d’être pris à bras le corps. Pas pour récolter des voix (on ne peut pas écarter la tentation), mais pour garantir du travail et un service de transport correct en ville.
    Allez y le Printemps, montrez ce que vous savez faire, et tâchez de pas glisser cette fois !

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    • Syol Syol

      Je ne connais pas bien le sujet des taxis, mais cette affaire de licences ne me paraît pas être un exemple de capitalisme “sauvage”.
      En capitalisme sauvage il n’y aurait pas de règle organisant le marché, et donc, en particulier, pas de limite sur le nombre de licences attribuées. Il ne pourrait y avoir de spéculation sur la valeur des licences comme vous le décrivez.
      C’est la limitation du nombre de licences, donc précisément une tentative de réglementation du capitalisme qui conduit à la situation décrite.

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    • Pascal L Pascal L

      Tout a fait d'”accord mais en rendant “propriétaire” le détenteur de la licence, au lieu d’organiser la distribution en fonction des besoins réels (planification), on donne une valeur à cette licence qui va devenir objet de spéculation. Ceci d’autant que le nombre est fixe quelques soit la variation de la demande.

      Dans le même genre, les places au port : ceux qui ont une place paie une somme très faible à la collectivité, bien en deçà des coûts réels d’entretien et ils ont tout intérêt à ce que l’on n’augmente pas le nombre de places en cas d’augmentation de la demande car ils peuvent alors la revendre avec un substantiel bénéfice. Ils ont donc intérêt à militer contre l’extension des places.

      On a eu cela aussi pour : les pharmacies, les offices notariaux, etc. …. Pour d’autres, comme les opticiens et le médical, c’est la formation qui a longtemps été verrouillée.

      Bref c’est davantage des “rentes de situation” que du capitalisme sauvage. Une spécialité française depuis le 16-17e siècle et encore davantage au 18e (vénalité des offices) dont on a du mal à se débarrasser mais qui est battue en brèche, le plus souvent en externe par, entre autres, les lois européennes (libre circulation des travaileurs), les réservations en ligne, le commerce en ligne, … etc qui est lui davantage dans une logique capitaliste.

      Malheureusement, la planification n’est plus trop à l’ordre du jour …

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    • Marc13016 Marc13016

      @Syol, sans vouloir me perdre dans la sémantique : ne pas confondre capitalisme et libéralisme. Les deux peuvent être sauvages, mais il s’agit de deux choses différentes, je crois.

      La sauvagerie du capital repose sur la possession des outils de production par une minorité (les capitalistes selon tonton Marx, ce que j’appelais une caste). Et cette minorité promeut bel et bien des règles pour protéger sa propriété. Quelque part c’est le cas d’une licence de taxi dès lors qu’elle devient un “bien” possédé par quelqu’un (surtout si on lui a donné gratos et qu’elle vaut 250 000€ après !). Cette sauvagerie peut se décliner par la spéculation, qui donne une valeur factice aux actifs, déconnectée d’une production réelle.

      La sauvagerie du libéralisme, plus proche de ce que vous décrivez si l’activité Taxi n’était pas réglementée, est liée à l’absence de régulation dans les échanges ou le travail, le “marché”, comme ils disent. ça, ça concerne plutôt le phénomène Uber, apparu précisément dans le service Taxi.

      Mais foin de théorie économique, il reste à instaurer un système juste pour le transport à Marseille …

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    • Marc13016 Marc13016

      @Pascal L, bel éclairage ! Nos post ont été déposés quasi en même temps, je n’aurais probablement rien rajouté si j’avais lu le votre avant. En tous cas, ça illustre bien la complexité de la situation. La justice sociale et l’efficacité du service rendu sont probablement les bonnes boussoles pour trouver une solution. Vazy Sami !

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  6. didier L didier L

    Ah du temps de Lolo tout était plus simple …

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  7. Hde mars Hde mars

    J ai arrêté de prendre des taxi à marseîle trop aléatoire et impossible à commander à l avance et refuse les courses dites courte sauf à priori celle pour vauban (voir pôlemique avec. Le bus ).et que des dires de l amabilité des chauffeurs .j ai essayé et je suis revenu chez uber malgré les problèmes. La ville pourrait racheter tt les licences et mettre en place une société avec chauffeur employé au mois .

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