Gitans de Mazargues : 40 familles au voyage forcé ?
Gitans de Mazargues : 40 familles au voyage forcé ?
La cour d’appel d’Aix-en-Provence prononcera jeudi sa décision d’expulser ou non quarante familles tsiganes qui résident dans des caravanes et mobiles-homes sur le terrain d’Eynaud (9e). La plainte avait été déposée en 2010 par Adoma, gestionnaire du site pour le compte de la mairie de Marseille.
La société d’économie mixte évoque le non-respect des règles de sécurité en s’appuyant sur une note de la direction générale des services incendies de la ville du 20 novembre 2006. Les constructions empiètent sur un tiers de la voirie, ce qui rend l’évacuation difficile en cas d’incendie. « Si un feu se déclare, les habitants sont pris au piège. Nous voulons éviter une tragédie », se défend Michel Bourgat, adjoint au maire, pour justifier la décision de la commission de sécurité, sans pour autant être favorable à une expulsion.
En première instance, le juge des référés a ordonné l’expulsion immédiate des personnes concernées. Dans l’attente de la réponse, l’association Rencontres Tsiganes a organisé lundi une conférence de presse pour faire un état des lieux de la situation.
Installées depuis 40 ans dans le quartier
Un voyage de plus pour ces « gens du voyage » pourraient dire certains. Sauf que ces gens-là… du voyage, ils n’en ont que le nom. Leur réalité est tout autre. Installées depuis 1960 sur le site, les premières familles ont fait de ce lieu leur point de sédentarisation. Et les générations suivantes en ont fait de même. Forcément, au fil des années et des naissances, la place commence à se faire moindre…surtout lorsqu’en 1993 des travaux sont entrepris sur une partie du terrain par la mairie de Marseille pour améliorer les conditions de vie, pour finalement construire un terrain de boules sur cette zone.
«On nous a serrés comme des sardines, et maintenant ils nous demandent de partir à cause de problèmes de sécurité. Mais ce sont eux, les responsables pas nous», déclare Ange, 38 ans. Un dossier dans lequel la justice se trompe de fautifs pour Alain Fourest, président de Rencontres Tsiganes. «C’est une mesure scandaleuse, inadmissible, illégale. Ce sont des citoyens français qui votent, payent leur loyer. Ce sont des Marseillais qui ont des enfants scolarisés, qui travaillent, qui n’ont jamais eu de problèmes avec les autres habitants du quartier», s’est-il exclamé lors de la conférence de presse.
Les politiques ont (trop) joué la montre
Si la priorité pour toutes les familles est de rester dans les lieux où ils ont construit leur vie, elles restent tout de même ouvertes à la discussion, afin de trouver des alternatives raisonnables. «Nous souhaitons une table ronde avec les élus. Il faut tomber les masques et arrêter la langue de bois, lance François Espinas, délégué national de l’Union Française des Associations Tsiganes (Ufat) chargé des questions de l’habitat. Qu’ils nous disent ce qu’ils veulent de nous et nous leur dirons ce que nous attendons d’eux. Si nous n’avons pas de rendez-vous avec les élus, nous ne bougerons pas», conclut-il d’un air déterminé.
Michel Bourgat, adjoint au maire chargé de la lutte contre l’exclusion (UMP), avait bien trouvé deux terrains sur Marseille susceptibles d’accueillir ces quarante familles. Il avait également soumis l’idée de mettre le terrain d’Eynaud en vente et avec l’argent racheter un terrain plus grand pour y loger les 170 personnes habitant à Mazargues. Malheureusement, ces propositions n’ont jamais été prises en compte par la Ville.
Des décisions qui nécessitent « un courage politique » selon ce dernier. Apparemment, cette qualité n’est pas partagée par ses confrères qui ont préféré jouer la montre plutôt que de prendre leurs responsabilités. Ce qui aurait risqué de froisser les associations de riverains et les mairies d’arrondissement, souvent réticentes lorsqu’il s’agit d’accueillir des terrains familiaux : « Elles sont en général d’accord sur le principe, mais elles préfèrent que cela se fasse ailleurs que chez eux », souligne Michel Bourgat.
Encore stigmatisés par ceux qui ne les connaissent pas vraiment, ils sont en revanche totalement acceptés par ceux qu’ils côtoient dans la vie de tous les jours. Faisant vivre le quartier à leur manière – ce sont des forains qui travaillent sur les marchés du Prado et de la Plaine – c’est logiquement qu’ils reçoivent le soutien de leurs voisins, prêts à les défendre à leur échelle : « C’est votre problème, mais sachez que nous sommes derrière vous. C’est vous qui décidez des démarches à entreprendre pour vous défendre. Mais nous suivrons. Vous pouvez compter sur nous », a expliqué Renée Clément, ancienne professeur au collège-lycée de la Grande Bastide, en signe de solidarité.
Quelle que soit la décision de la Cour d’Appel, les habitants de l’avenue de Lattre de Tassigny ne seront pas fixés sur leur avenir. Mais, ce qui est sûr c’est que la mairie devra prendre les choses en main. Avec du « courage politique » si possible.
Commentaires
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Quelle horreur….
Un camp de gitans dans le secteur municipal du sieur Teissier.
Vite, des buldozers pour chasser tout ça..et vite !!!
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“des buldozers pour chasser tout ca ” non mais pour ecraser ta cervelle d ignorant oui surement ” j exprime ” …. n importe quoi!!!!!
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il ne géné personne c propre autour ils veulent juste le terrain pour construire allez voir un peu sur plombiere les bidon ville de toutes les couleurs en les maisons de particuliers
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Le bulldozer,c’est un Caterpilar…
c’est la meilleure marque
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Que doit on faire?
Les expulsés et les reloger à côté de chez moi,dans l’appart voisin?
En embaucher dans nos entreprises,inscrire leurs enfants dans les mêmes classes que nos enfants,et les accepter comme beaux fils et belles filles………aller pour mois c’est ok.
Et pour vous autres?
C’est gens sont là depuis longtemps et jamais il n’y a de problème,certes la sécurité en cas d’intervention des secours n’est pas assurée,trouvons une solution pour qu’ils puissent rester là ou ils semblent être bien.
Ricou 24
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courage, que dire d’autres!!!!
courage mes amis de galere,
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De toute façon cher Liseron il va faut trouver une solution pour que le site soit en sécurité et les gens pas dans la rue.
Ricou 24.
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Sincèrement, à part Ricou, qui a envie de vivre à coté d’un camp de romanichels ? (ce qui pose d’ailleurs la question de savoir où créer de nouvelles zones d’accueil pour les gens du voyage : Saint-Barnabé, Allauch, Château-Gombert, La Pointe Rouge, Malmousque LOL???) Et demandez aux riverains de Mazargues ce qu’ils en pensent …
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Sinon, les gitans pourraient aller squatter la villa du grand ami de Ricou, ce brave Alex, dans le 7ème : piscine intérieure, extérieure, salle de cinéma etc. Ils auraient de la place pour la marmaille et on sait bien que les gauchistes sont tellement généreux avec leur prochain… LOL !!!
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Ce qui empêche les gens de vivre ensemble c’est leur connerie, pas leurs différences.
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La Cour d’Appel d’Aix-en-Provence vient d’infirmer le jugement rendu en première instance.
Cette décision annule donc la procédure d’expulsion en cours en considérant qu’il n’y avait pas urgence et que le juge des référés saisi par Adoma n’était donc pas compétent.
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Quant à provoquer la discussion, autant le faire de façon constructive, et pourquoi pas éviter les confusions phrase après phrase. Passer d’une superficielle considération juridique avec tout le lot de banalités autour de la démocratie, pour ensuite dénoncer par un syllogisme fébrile une gauche “bien pensante” tout en pratiquant des amalgames plus que douteux entre code génétique et comportement humain me semble desservir vos propos.
Votre a priori sur les gitans dont vous paraissez convaincu continue la parade; il peut servir tout au plus d’exprimer vos ressentis et votre avis mais en aucun cas d’une véritable réflexion a posteriori.
Veuillez donc bien accepter ma juste exaspération à la lecture de votre tentative de discussion qui je l’espère n’avait aucune prétention de contenir une once de réflexion, mais je vous l’accorde, peut-être du vécu.
A bon entendeur,
Pierre Billon
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Honnêtement, je n’ai rien compris à l’histoire.
Primo, ce n’est pas une affaire de gitans. On change la population, le problème reste le même.
Deuxio, a quel titre occupent-ils ce terrain (locataire, squatteur,….) et a qui appartient-il ?
Tertio, le propriétaire veut récupérer son bien, après préavis. Que le locataire occupe le bien depuis 40 ans ne change rien à l’affaire, sinon le droit de propriété n’existe plus.
Les trois seules limites à la résilitation du bail sont à ma connaissance : loi 1948 (ca ne doit pas être le cas), plus de 65 ans (possible), obligation de proposer la vente aux locataires avant toute vente.
Donc, l’expulsion me semble légale (je ne parle pas ici de moralité).
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Les Français oublient vite ,et on peut faire un parallèle entre ces personnes et les petits ramoneurs savoyards qui émigraient jusqu’au début du siécle précèdent et jusqu’à des lois sociales interdisent le travail des enfants Il est certain que le démantèlement des industries à Marseille qui procuraient un salaire régulier a stoppé l’ascension sociale et parqué dans des ghettos une partie de la population
L’exil des petits miséreux
Les petits ramoneurs qui exerçaient leur métier en France étaient originaires de Savoie, région qui jusqu’en 1860 fut italienne, ou plutôt sarde. En patois savoyard, on les appelait “farias”, et “ramonas” dans le langage populaire du XIXe siècle. Les villages de montagne, qui en fournissaient le plus fort contingent, étaient particulièrement pauvres. Climat rude, sol difficile à travailler, familles nombreuses, telles étaient les raisons d’une importante émigration enfantine, temporaire ou définitive, vers des provinces plus riches. Un vieux Savoyard, dont le père était parti comme ramoneur en 1905, évoque ce passé misérable :
«
Il n’y a pas si longtemps – il y a cent ans – on était ce que vit le tiers-monde aujourd’hui : on était dans ces conditions de pauvreté, les paysans savoyards de la montagne, avant que l’industrie s’installe
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