Georges Cristiani : "La métropole, le 18ème acte de destruction des communes"

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le 9 Déc 2014
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Georges Cristiani : "La métropole, le 18ème acte de destruction des communes"
Georges Cristiani : "La métropole, le 18ème acte de destruction des communes"

Georges Cristiani : "La métropole, le 18ème acte de destruction des communes"

Il est devenu l'incarnation du combat contre la métropole proposée par le gouvernement. Alors que le Sénat va réviser la semaine prochaine la loi instituant sa création au 1er janvier 2016, le président de l'union des maires Georges Cristiani poursuit une bataille pourtant bien mal engagée. La ministre de la décentralisation Marylise Lebranchu, auditionnée en commission des lois jeudi dernier n'a fait que peu de concessions à ses opposants et, malgré une dernière visite à Manuel Valls ce mardi, il devrait en être de même du texte final. Tout juste devrait-elle accorder un statut sans fiscalité propre aux conseils de territoire qui recouvriront les actuelles intercommunalités.

Sur notre plateau, le maire "sans étiquette" de Mimet jette ses dernières forces dans la bataille : "Ce n'est pas l'acte II de la métropole, tempête-t-il. On doit être au moins à l'acte XVIII de l'opération de destruction des communes. Cela fait une bonne trentaine d'années qu'on essaye. Marylise Lebranchu n'est que la suite de M. Balladur, de M. Sarkozy, de M. Ayrault."

"Maintenir ce qui fonctionne"

Du débat à venir au Sénat, Georges Cristiani ne semble attendre que peu de choses malgré le soutien de "tous les sénateurs des Bouches-du-Rhône sauf le maire de Marseille". On lui rappelle alors que, lors de l'adoption de la première mouture de la loi, ce sont bien les amendements de Jean-Claude Gaudin qui avaient été retenus. Ceux de ses proches avaient alors été balayés d'un même trait de plume par le gouvernement. La semaine prochaine, c'est une seconde gifle qui se rapproche. "C'est pas une gifle, c'est plus grave que ça, proteste-t-il alors. C'est un problème démocratique de fond. On est en train de vouloir bousculer l'histoire avec des projets politico-administratifs complètement décalés avec la réalité de terrain."

À ses yeux, son meilleur argument consiste à critiquer la création d'une strate supplémentaire dans le mille-feuille territorial : "Un ministre quel qu'il soit ne peut pas mentir aux Marseillais pour dire que les problèmes de Marseille vont se régler par une feuille de papier supplémentaire. Et cette feuille de papier supplémentaire, ce ne sont pas les conseils de territoire [une vieille concession de Lebranchu] mais la métropole." Cristiani, candidat en mars prochain aux départementales avec le soutien de Force du 13, compte pourtant parmi les défenseurs du conseil général que le gouvernement souhaitait supprimer. Mais n'y voyez pas là de contradiction : "On essaie de maintenir ce qui fonctionne."

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Commentaires

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  1. Electeur du 8e Electeur du 8e

    Quelques chiffres :

    – Il y a en France près de 27 000 communes comptant moins de 1000 habitants, ce qui représente plus de 73 % du nombre total de communes. Elles regroupent au total 9,5 millions d’habitants, soit 14,5 % de la population totale du pays selon l’INSEE. Les communes de moins de 500 habitants sont au nombre de 20 000 environ (54 % du nombre total), pour 4,5 millions d’habitants (soit en moyenne moins de 230 habitants dans chacune d’elles)…

    – En Allemagne, il y a 12 300 communes ; en Italie, 8 100 : qui s’en plaint ?

    – Le morcellement territorial en France aboutit à une hypertrophie du nombre d’élus locaux : il y a au total plus de 570 000 conseillers municipaux, soit 1 pour 113 habitants !

    Faut-il vraiment qu’un Français sur cent soit conseiller municipal ? Une telle pléthore d’élus est-elle indispensable ? Quel est son coût ? La France est-elle mieux gérée et plus démocratique que l’Allemagne ou la Belgique ?

    Les micro-communes françaises et leurs élus ont-ils les moyens financiers et humains de répondre aux besoins collectifs de leurs administrés ? La réponse est négative : il a fallu ajouter un étage institutionnel pour y parvenir, celui des intercommunalités, et pour la moindre rénovation d’un trottoir, les micro-communes doivent quémander des subventions aux étages supérieurs… par exemple au Conseil Général. Qui, bien entendu, les accorde en toute transparence, selon des critères rigoureux et publics, et sans aucune contrepartie…

    Alors, quand M. Cristiani se plaint de la “feuille de papier supplémentaire”, il pourrait d’abord essayer de regarder si les autres “feuilles de papier” répondent encore aux besoins et à la “réalité du terrain” d’aujourd’hui.

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  2. Prends du cacao mon frère. Prends du cacao mon frère.

    Quelques chiffres :
    – Il y a en France près de 27 000 communes comptant moins de 1000 habitants, ce qui représente plus de 73 % du nombre total de communes. Elles regroupent au total 9,5 millions d’habitants, soit 14,5 % de la population totale du pays selon l’INSEE. Les communes de moins de 500 habitants sont au nombre de 20 000 environ (54 % du nombre total), pour 4,5 millions d’habitants (soit en moyenne moins de 230 habitants dans chacune d’elles)…
    – En Allemagne, il y a 12 300 communes ; en Italie, 8 100 : EST CE QUE C EST MIEUX?NON.
    – Le morcellement territorial en France aboutit à une hypertrophie du nombre d’élus locaux : il y a au total plus de 570 000 conseillers municipaux, soit 1 pour 113 habitants !
    Faut-il vraiment qu’un Français sur cent soit conseiller municipal ? Une telle pléthore d’élus est-elle indispensable ? Quel est son coût ? La France est-elle mieux gérée et plus démocratique que l’Allemagne ou la Belgique ?
    MIEUX GÉRÉE QUE LA BELGIQUE ,OUI.
    LES GRANDES COLLECTIVITÉS ALLEMANDES OU ITALIENNES et leurs élus ont-ils les moyens financiers et humains de répondre aux besoins collectifs de leurs administrés ? La réponse est négative : il a fallu ajouter un étage institutionnel pour y parvenir, celui des DES RÉGIONS , et pour la moindre rénovation d’un trottoir, les BOURGS,LES HAMEAUX,LES QUARTIERS doivent quémander des subventions aux étages supérieurs… par exemple au CHEFS QUI EST PARFOIS JAMAIS PASSÉ DANS LE COIN Qui, bien entendu, les accorde en toute transparence, selon des critères rigoureux et publics, et sans aucune contrepartie…
    Alors, quand ELECTEUR DU 8 ÈME se plaint de la “feuille de papier DE NOS COMMUNES il pourrait d’abord essayer de regarder si les autres “feuilles de papier” répondent encore aux besoins et à la “réalité du terrain” d’aujourd’hui.

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  3. Prends du cacao mon frère. Prends du cacao mon frère.

    La métropole c est de l impot,de l absentéisme,de l éloignement,lde la technocratie,de la gabegie,une perte de démocratie,pour peut être un peu plus de cohérence chèrement payee.

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  4. Lavandière de Ste-Marthe Lavandière de Ste-Marthe

    Je suis stupéfaite du niveau de bêtise de Mr Christiani. Je n’ai même pas compris s’il fait l’âne pour avoir du son ou si c’est un don inné. Votre vidéo restera dans l’anthologie locale et fera le bonheur des historiens.

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  5. MG MG

    M.Christiani a bien raison de défendre le dernier échelon de proximité ! On a de plus en plus l’impression que les métropoles ont pour objectif inavoué de couper les citoyens de leurs élus, lesquels n’auront plus comme interlocuteurs que les lobbies et groupes de pression divers et variés… Et dans notre cas, cela revient à livrer toute une partie de la France à la gestion clientéliste, corrompue et mafieuse qui a été institutionnalisée à Marseille !

    NON A L’EMPIRE COLONIAL MARSEILLAIS !!!

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  6. pmo pmo

    Il faut que cesse le discours habituels disant qu’il faut donner du temps au temps pour que ,in fine,rien ne change….

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  7. delair delair

    Certains élus vivent encore au moyen-âge, ils sont les petits seigneurs de leurs bourgs et pendant ce temps la planète bouge, bouge…sortez de vos mairies étriquées.

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  8. Anonyme Anonyme

    Cette façon d’opposer “Marseille, le mauvais élève”, à “Provence, Aix la capitale” est insupportable.
    Parfaite illustration de cette belle mentalité locale bien raciste.

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  9. toine toine

    Ce sont les élus à l’image de Georges Cristiani qui paralysent ce territoire et l’empêchent d’avancer.
    La seule couche à ne pas vouloir évoluer est celle des politiques locaux alors que tous les habitants des BDR ont des habitudes métropolitaines. Au final, à cause de la léthargie des élus locaux, nous subissons un territoire gangrené par le chômage faute d’avoir une stratégie de développement du territoire commune, aucun réseau de transport en commun métropolitain digne de ce nom etc… Jusqu’à quand nos élus vont-ils s’acharner à maintenir cet immobilisme pour maintenir leur système de copinage?

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  10. toine toine

    Ce sont les élus à l’image de Georges Cristiani qui paralysent ce territoire et l’empêchent d’avancer.
    La seule couche à ne pas vouloir évoluer est celle des politiques locaux alors que tous les habitants des BDR ont des habitudes métropolitaines. Au final, à cause de la léthargie des élus locaux, nous subissons un territoire gangrené par le chômage faute d’avoir une stratégie de développement du territoire commune, aucun réseau de transport en commun métropolitain digne de ce nom etc… Jusqu’à quand nos élus vont-ils s’acharner à maintenir cet immobilisme pour maintenir leur système de copinage?

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  11. jpdelac jpdelac

    La question est de savoir où on place le curseur de la taille des collectivités. De toute évidence la tendance au regroupement (UE, grandes régions, inercos) qui vise à réaliser des économies et à améliorer l’efficacité, la puissance des leviers.
    L’aménagement des territoires demande d’avoir une vue d’ensemble, le risque de clientélisme se réduit, et c’est une bonne chose !
    Même si les regroupements ne solutionnnent pas tous les problèmes, ils apportent nettement plus d’avantages que d’inconvénients.
    Le reste n’est que combats d’arrière-garde et crispations sur des petits pouvoirs, incarnés à la perfection par le maire de Mimet.

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  12. Prends du cacao mon frère. Prends du cacao mon frère.

    Heureusement que le peuple ne suit pas dans sa grande majorité l idée de la métropole,d’ailleurs le peuple rejette tout ce qui est centralisateur, comme l Europe à une autre échelle.
    Un référendum sur le sujet le démontrerait très largement.
    Les fervents défenseurS de cette métropole sont les grands patrons, les fonctionnaires, certains les syndicalistes et quelques Jacobins qui veulent imposer “la bonne pensée”.
    L’ensemble de ces gens là ne défendent que leurs près carrés et se foutent bien de l intérêt général, de notre quotidien et de nos envies et passions. Tout çà volera en éclat le jour ou la coupe sera pleine.

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  13. MG MG

    Que ceux qui n’ont de cesse de stigmatiser les “petits seigneurs de leurs bourgs”, et qui occultent le fait que cette “métropole” va en premier lieu étendre le pouvoir des grands seigneurs marseillais, organisent un référendum ! La DEMOCRATIE, c’est uniquement quand ça vous arrange ?? Pourquoi la démocratie locale a été préservée dans les autres métropoles (les conseils municipaux y aurons le dernier mot – art.L 5211-5 du CGCT), et pas chez nous ?

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  14. Marius Marius

    Il est très regrettable que ce leader des maires enfourche le cheval de bataille de potentats locaux cramponnés à leur fief et leurs vieilles manières de travailler, sans parler des privilèges.

    Faut-il encore pour la n ième fois, rappeler que L’AGGLOMERATION MARSEILLAISE EST LA SEULE A NE PAS ETRE STRUCTUREE EN METROPOLE !!!

    Que les naïfs soutiens des ennemis du projet Lebranchu se renseignent sur les communautés urbaines – métropoles des autres grandes villes de France !

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  15. AMER AMER

    Si c’est pour effectivement détruire les communes des BDR, corrompues jusqu’à l’os, inefficaces, mafieuses, etc, alors je signe tout de suite!
    Mieux vaut un échelon supérieur que tous ces petits maires pourris près à détruire leur territoire en ouvrant tout l’espace à l’urbanisation, incapables de bosser avec leurs voisins pour envisager quelques économies, organiser les transports, etc.
    Marseille n’est pas mieux, certes, mais au moins la nouvelle collectivité aurait une cohérence et une légitimité qui permettrait d’avoir les moyens de faire avancer les choses sur ce territoire sclérosé.
    Après, c’est aux citoyens-électeurs-contribuables de choisir pour la politique qu’ils désirent plutôt que de laisser réélire les plus pourris (Gaudin, Joissains, Guérini, …) en attendant le matin du grand soir…

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  16. Anonyme Anonyme

    par les temps qui courent, jamais le GVT ne se riquera à provoquer une manifestaion populaire massive…et c’est ce qui arrivera s’il veut passer en force.
    Les Marseillais ne descendront pas dans la rue pour défendre ce bidule.
    Tous les autres habitants concernés, si. A bon entendeur…

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  17. JL41 JL41

    MG agace souvent par la répétition d’une même profession de foi et sa détestation des Marseillais, mais certaines de ses analyses valent d’être entendues. Il répond fort justement à l’analyse très technocratique d’Electeur du 8e hier à 22h14 : « Combien de communes de moins de 1 000 habitants dans les Bouches-du-Rhône ? ONZE !! 11 sur 119 (données 2009), dont seulement 4 ont moins de 500 habitants !! Je conçois tout à fait que nombre de communes pourraient fusionner par souci d’efficacité dans les politiques publiques, mais on ne peut pas supprimer un échelon public sous prétexte que certains domaines ne peuvent être considérés qu’à une échelle supra-communale ! Les maires sont les élus de proximité par excellence, et sont sur le terrain au quotidien face à leurs administrés ! »
    Reste à savoir comment prendre en compte dans la réforme à venir, cette proximité fréquente des maires des communes faiblement peuplées, de leurs administrés. Peut-être aussi des maires de secteur à Marseille ? Encore que si cette représentation est assez souvent apolitique dans les petites communes, dans une grande ville, en tout cas à Marseille, les élus de secteur parlent surtout avec les leurs, ceux qui les ont élus.

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  18. JL41 JL41

    Electeur du 8e toujours, aujourd’hui à 9h26 : « Les micro-communes, c’est l’absence de moyens humains et financiers qui implique le recours à des bureaux d’études privés chèrement payés pour le moindre investissement … »
    Dans les collectivités, l’orientation politique n’est-elle pas un critère d’embauche, au minimum pour les postes dits stratégiques ? Ce qui peut rebuter des candidats qui ont de réelles compétences et qui iront alors dans le privé. Un bureau d’études incompétent, ne fait pas long feu. J’en ai connu quelques uns de ce type, dont les cadres sont ensuite retombés sur leurs pattes en intégrant une collectivité où ils ne risquent pas de perdre leur emploi, ou en créant une association subventionnée pour s’occuper par exemple de la création d’entreprise. On retombe encore une fois dans des critères d’appartenance politique et relationnels.
    Mais il y a aussi dans les collectivités des gens compétents, qui savent rédiger un appel d’offres. Ils ne parlent pas comme vous, Electeur du 8e, et c’est stimulant de travailler avec eux. Le plus souvent, une collectivité ne réaliserait qu’une fois telle ou telle étude normalement confiée au privé, tandis qu’un bureau d’études aura l’expérience de dizaines d’études du même type dans des contextes chaque fois différents. Un chargé d’études de « bureau d’études chèrement payé » n’est en moyenne pas mieux payé qu’un cadre de collectivité de compétence égale, assez souvent moins, ce qu’apparemment vous ignorez. Mais son entreprise paye des charges et des impôts, qui servent à quoi selon vous ?
    Et pourquoi une collectivité ne ferait-elle pas du pain aussi pour ses administrés, au motif que le boulanger, qui paye des impôts (qui servent à quoi selon vous ?) s’il fait des bénéfices, le vendrait trop cher ?

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  19. JL41 JL41

    Une étude de l’Internaute a été citée à plusieurs reprises, où le maire de Marseille est classé 36e sur 40 maires de villes de plus de 100 000 habitants. Je viens de lire la note méthodologique : http://www.linternaute.com/actualite/politique/meilleur-maire-de-france/methodologie
    La méthodologie a été élaborée avec soin et ceux qui ont réalisé cette étude se sont expliqués sur son côté le plus difficile : « Une agglomération peut ainsi gonfler artificiellement le bilan d’un maire, ou le réduire, en cas de forte opposition. Mais c’est aussi, après tout, l’une des missions du maire d’obtenir un consensus local, avec son camp, comme à Arras, La Ciotat, ou Lille, mais aussi avec ses adversaires, comme Alain Juppé à Bordeaux, au centre d’une agglomération tenue par le PS. Un tour de force que n’a par exemple pas réussi à réaliser Marseille et son maire Jean-Claude Gaudin. »
    Il me paraît très artificiel de réaliser un classement global comme celui-là, même en affectant aux critères une pondération en fonction de la taille de la ville. Toute grande ville fonctionne avec une périphérie. Lorsqu’elle est d’un faible poids, un maire doué comme l’était Frèche à Montpellier, peut faire beaucoup de choses. S’agissant de Bordeaux, les communes périphériques avaient peut-être une maturité plus grande que dans les Bouches-du-Rhône ? En tout cas cette périphérie socialiste ne s’est pas refusée à une politique métropolitaine. Enfin, Bordeaux, ville portuaire, coloniale et esclavagiste comme Marseille, n’avait semble-t-il pas subi la même décote que Marseille après la guerre d’Algérie.
    Effectivement, Marseille est mal notée sur l’éducation et la formation professionnelle, ce que la forme d’élitisme plutôt orientée affairisme et écoles privées à Marseille n’a pas su corriger. S’agissant des impôts locaux, le rapport entre ce que l’on paye et les résultats obtenus dénote également d’une gestion peu efficiente, qu’il est inutile de faire remonter à Defferre. Deux fois de suite au moins, l’alternative d’un maire de gauche n’a pas fonctionné à Marseille, c’est peut-être là qu’il faut mettre une mauvaise note.

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  20. JL41 JL41

    On peut ne pas être d’accord avec le leader des anti-métropole, mais cette idée de destruction des communes, que contrairement à Cristiani, je ne crois pas délibérée, est quand même un appel à défendre un échelon où se vit encore une démocratie de proximité. Ceci dit, il nous faut cette métropole. Mais laquelle ? Celle des maires qui en sont restés à leur village gaulois ? Celle préfigurée de façon technocratique ?
    On a beau dire, en maniant les paradoxes, que l’on ne fait que dormir dans sa commune de résidence, que l’on travaille sur une autre, que l’on fait ses courses sur une autre encore et que les loisirs se déroulent eux aussi ailleurs, la résidence de base marque quand même un territoire. Surtout depuis les 35h et les RTT, on ne passe pas sa vie d’après boulot au lit et devant la télé. Beaucoup d’entre-nous ont diverses activités autour de leur résidence, actifs, enfants et retraités. Même si après avoir fait des études supérieures on conçoit que son territoire d’appartenance est plus large. Les politiques eux-mêmes s’affranchissent de ces limites et jouent à saute-mouton dans leur bac à sable aux vastes limites. On peut résider dans le Lubéron et être conseiller municipal à Marseille. Le clientélisme et le parachutage peuvent distinguer à un tel point les hommes politiques du commun des mortels, qu’ils ne voient plus les petites communes mais seulement les villes importantes où un destin leur est possible.
    Beaucoup de maires, de petites communes justement, connaissent bien leur territoire et parfois une grande partie de leurs « administrés ».
    Que des territoires fondés sur des accords politiques, comme c’est le cas actuellement, des intercommunalités, ou plus technocratiquement sur des équilibres population/emplois mâtinés d’une notion de Pays, comme c’est le cas par exemple autour de Draguignan, s’occupent des transports collectifs et de l’aménagement du territoire, n’empêche pas que les communes conservent une identité et une interactivité locale entre un maire et sa population. Cette interactivité est précieuse et ne coûte que des élections et la rémunération d’un maire s’il n’est pas bénévole. Il faut seulement qu’il soit membre de l’assemblée qui représente le territoire plus large, une métropole par exemple et qu’il soit écouté dans un système où la démocratie pourra s’exercer. Valls vient d’ailleurs de donner un grand coup de burette dans le millefeuille en acceptant que les communes puissent refuser un PLU descendu de plus haut.
    Les maires des petites communes passées par pertes et profit par l’Electeur du 8e ne sont en général pas des roitelets. Le sont parfois, autour de Marseille, les maires qui ont eu la chance de voir leur commune innervée par le réseau autoroutier, là où les entreprises et les surfaces commerciales se sont fixées et ont enrichi leur territoire par le produit de la taxe professionnelle. Certains de ces maires, avec une majorité de leurs administrés, se refusent évidemment à partager, surtout avec Marseille, qui a perdu dans cette couronne marseillaise, une partie de ses ressources et de ses emplois. Il est normal qu’un gouvernement corrige cette situation. Il n’est pas nécessaire pour cela, ou en tout cas insuffisant de le faire de façon technocratique.

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  21. Citoyen de L'Estaque Citoyen de L'Estaque

    M. CRISTIANI avance une chose et même son contraire. Il martèle sans relâche qu’il ne faut pas changer les choses qui marchent, — Les contribuables et surtout les personnes en recherche d’emploi s’en seraient depuis aperçus — alors qu’il nous dit que la création des EPCI actuels, une strate supplémentaire au mille feuille administratif, n’ont pas généré d’économies aux contribuables communaux. Effectivement depuis trente ans les impôts locaux se sont envolés, surtout à Marseille, et là je rejoins le constat de M.CRISTIANI.
    Mais son argumentaire défensif reste plus que faible pour le haut représentant des maires du département. Plus surprenant encore, il a prononcé — plus de dix fois —que la ministre ment ou a menti aux marseillais … Pourquoi en tant que ministre mentirait-elle qu’aux marseillais ? Il agite en outre maladroitement, tel un apprenti matador devant une vachette, le chiffon rouge de l’augmentation des impôts sans en expliquer pourquoi.
    Enfin ,il ne pas dire que lors des dernières élections municipales le débat sur la création de la métropole s’est opéré dans les chaumières, car le citoyen Lambda est plus que perdu depuis la mise en vigueur des nombreux textes de lois de décentralisation qui d’ailleurs n’ont eu que le mérite de donner, sans réels contrôles, des pouvoirs exorbitants aux élus locaux qui aujourd’hui ne veulent plus que l’on leur confisque. Nous restons dubitatifs …

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  22. Trésorier Trésorier

    Je le suis fait violence d’écouter ce monsieur. Que de mensonges !!!

    – politique de destruction des communes : les divers gouvernements passés, de gauche et de droite, n’ont fait que renforcer les dotations des communes, qui ont elles mêmes fait exploser leurs effectifs, alors même que l’intercommunalité était imposée par l’Etat. Les rapports de la Cour des comptes sont de ce point de vue accablants ;
    – une feuille supplémentaire : ce sont les conseils de territoires qu’ils ont voulu et négocié, pas la métropole ;
    – garder ce qui marche bien ?? : l’Etat est intervenu après le constat de faillite des EPCI à la con et de MPM dans tous les domaines : urbanisme, transport, attractivité, pollution, ségrégation sociale et raciale, chômage, logement, environnement, mitage du territoire, foncier disponible pour les entreprises,,..Pourquoi s’accrocher à ce qui ne marche pas ? D’autres intérêts ?? Sans aucun doute… ;
    – les EPCI à la con ne créent pas de concurrence, de dumping fiscal ?? Avec des taux si différents ?? Risible….;
    – les impôts augmenteront. OUI !!!! Avec tout le retard à rattraper. Tant de retard a été pris… ;
    – quand une entreprise s’installe à Gemenos, c’est par ce que le foncier disponible (qui existe plus qu’à Marseille), grâce à la présence de salariés, de transports, de clients, de prestataires de la métropole. Les impôts entre Marseille et Gemenos sont peu différents. Ca ne joue donc pas. La ville de Gemenos n’a fixé aucun des critères d’installation. Est il normal qu’elle en tire des bénéfices ? ;
    – pas la volonté d’opposer Marseille et sa périphérie ?? Mais que fait il depuis le début ??? ;
    – problème démocratique ?? Le conseil métropolitain sera élu ;
    – bousculer les choses ?? On n’a que 40 ans de retard. Faut il attendre que cet arriéré passe la main ou change d’idées ?? ;
    – les cimetières sont communaux et une partie de la voirie. Regrettable d’apprendre son boulot à un maire…. ;
    – le pouvoir métropolitain est métropolitain, pas marseillais ;
    – “Marseille va mal, ce n’est pas le niveau des Bouches du Rhone, c’est à l’Etat de s’y intéresser”/ Monsieur Cristiani semble très copain avec Guérini. Ils sont tous deux Force du 13. Sa commune touche 1000 €/an/habitant, Marseille 6€/an/habitant. Ce n’est pas le niveau local ??? Quand les riches partent en périphérie et une partie des entreprises, en laissant les pauvres et les immigrés à Marseille, ce n’est pas le niveau local ??? Comment un territoire peut il demander à un autre (l’Etat) de payer quand lui même ne veut pas le faire alors qu’il en a les moyens ??? ;
    – les dettes de la commune resteront à Marseille, contrairement aux propos de M. Cristiani. Seules les dettes de MPM seront transférées ;
    – les autres territoires ne soutiennent pas le développement économique de Marseille mais vivent au contraire du desserrement de ses populations et entreprises, via un dumping fiscal et une ségrégation raciale et sociale ;
    – changer le CG et l’appeler Métropole ?? Les compétences ne sont pas les mêmes et l’Ouest du 13 dépend des agglos de Nîmes et Avignon. Ils n’ont rien a faire dans la métropole ;
    – les intercos n’ont pas permis de faire d’économies dans la mesure ou de nouvelles prestations ont été proposées par les communes et intercos ;
    – pourquoi une route communale devrait être subventionnée par le département. Est ce que je demande à quelqu’un de payer mes factures à quelqu’un d’autre ? ;
    – les communes ont 200 ans, ca marche : la vie évolue. La commune n’est plus au niveau actuel.

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