Pour les artistes des 8 Pillards, la fin du rêve industriel

Reportage
le 9 Nov 2024
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Le 31 mars 2025, après cinq ans d'occupation, les 8 Pillards devront quitter l'ancien site industriel de l'usine Pillard à Bon Secours, pour laisser la place au projet d'un promoteur immobilier. Le collectif d'artistes né entre ces murs alerte pouvoirs publics et habitants sur sa possible disparition.

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L'usine Pillard, construite en 1949 aux abords du boulevard Plombières (Photo : CM).

L'usine Pillard, construite en 1949 aux abords du boulevard Plombières (Photo : CM).

“Je pensais que vous n’étiez plus là !” Quand elle aperçoit le petit groupe d’artistes dans l’immense hall de leur atelier, le regard d’Emma Tricard s’illumine. Ce jeudi 31 octobre, la danseuse organise, dans l’ancienne usine de métallurgie Pillard située dans le quartier Bon Secours à Marseille (14e arrondissement), une soirée performance, pour l’une des dernières […]
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Commentaires

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  1. polipola polipola

    Quel désespoir et quel manque d’inventivité de la part de nos institutions, la Ville de Marseille en tête. Bientôt ils défendront l’installation des data centres par dizaine parce que « ça crée de l’emploi »
    Bande de nazes.

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  2. Citoyen-ne-s-de-marseille.fr Citoyen-ne-s-de-marseille.fr

    Vraiment abject de lire un député PS vante le projet du groupe Duval qui n’est autre qu’un fond d’investissement familial richissime de Courbevoie qui ne fait là que de l’investissement. Ça m’étonnerait fort que le groupe Duval emploie 300 personnes, puisqu’il n’emploie pas mais mettent à disposition des locaux pour acceuillir des sociétés qui représenteront peut être 300 personnes sur site. Quelle tristitude cette politique bas de plafond, cette perte d’experience et d’intelligence collective acquise par l’équipe des 8 Pillards. Franchement, faut vraiment ne pas être allé sur place pour comprendre. Comment des politiques locaux peuvent balayer le projet sérieux des 8 pillards, en quoi le groupe Duval fera une meilleure dépollution qu’un autre projet ? Comment des politiques peuvent imaginer que ce site sera viable dans un modèle économique classique parisien, comme celui qui a été utilisé pour la Station Alexandre (que la ville a rachetée par ailleurs à prix fort). Gardons cet article au chaud. On se dit à dans 10 ans pour voir la gabegie.

    Recoudre la ville avec des fonds d’investissements parisiens, c’est à ça qu’on les reconnait.

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    • polipola polipola

      Je ne l’aurais pas mieux dit ! Merci pour cette éclairante et pertinente réaction.

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    • julijo julijo

      je partage aussi.

      le groupe Duval est aujourd’hui l’un des principaux acteurs français indépendants de l’immobilier avec ses 4000 collaborateurs, ses 11 implantations dans toutes les régions de France et sa présence dans 17 pays, en Afrique et en Asie.
      probablement ravi de s’implanter à marseille et d’investir à faible coût pour un profit maximum.

      et effectivement on peut se donner rendez vous, mais avec la situation actuelle, ce sera peut être avant 10 ans !

      ( – quel est le député PS qui se vante ? )

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  3. Pussaloreille Pussaloreille

    « projet de société alternatif » ?!!! à Marseille, le système n’a d’autre ambition que de maintenir le statu quo préservant l’intérêt d’une communauté bien établie… et qui n’a pas l’intention de perdre un pouce de terrain (la rue de Aubagne en fournit un témoignage glaçant).
    mais au vu de l’état de notre planète, le changement est inexorable : il vaudrait mieux donner leur chance à ceux qui proposent autre chose pour pouvoir le vivre, sinon, ça risque de mal finir…

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  4. leb leb

    Un classique des politiques municipales, on laisse des artistes occuper des lieux abandonnés durant quelques années, c’est moins cher que de recourir à des sociétés de surveillance, puis quand la conjoncture le permet, on fait un projet immobilier. Ça se passe dans plein d’autres villes.

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  5. Patafanari Patafanari

    Après les hippies subventionnés, est arrivé un groupe familial bien propre sur lui, qui volait de succès en succès jusqu’à ce qu’il lui prenne la drôle d’idée d’investir en ces lieux.

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  6. Frederic Frederic

    On s’en doutait, surtout depuis l’annonce à l’été 2024, mais quelle tristesse de voir que la Ville de Marseille n’a aucune réelle politique culturelle sur le long terme. Evénementiel, événementiel, événementiel… Voilà le seul mot. Etant, avant tout un lieu de travail et de production, les 8 pillards créent aussi de la richesse.

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  7. RML RML

    Les artistes sont d’une naïveté…c’est tout de même à mourir de rire…
    Et l’article est tout de même carrément partisan.
    Parce qu’en fait il n’y a pas de sujet. L’occupation était clairement provisoire.
    D’autre part, le marché public affiche ses critères de sélection. Le dossier des 8 pillards y répondait il? Je n’en sais rien, mais visiblement le journaliste non plus!
    Laurent Lhardit est cité. Bien. Dans quel cadre décisionnel intervient il? L’article ne le dit pas. Fait il parti des décisionnaires du marché ? Et qui sont les autres?
    Une dernière chose : qu’en est il de la pollution des sous sols? L’article la cite sans insister sur les capacités ou non des 8 pillards de la traiter. D’autant que les utilisateurs y ont été exposé !
    Au nom de l’Art la pollution disparaît?
    Dans tous les dossiers d’occupation temporaire d’anciennes usines par des Artistes, le volet pollution et santé n’est jamais traité. Il est vrai que les artistes sont pas vraiment des personnes, n’est-ce pas?
    Quand je lis un tel article et les commentaires, c’est vraiment le bal des faux-culs!

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    • Noemie Behr Noemie Behr

      Oui peut-être avons-nous pêché par naïveté, mais peut-être pas à l’endroit que vous imaginez.

      La naïveté a été d’imaginer que la Ville de Marseille et la métropole AMP étaient sincères quand ils se sont dits curieux de notre proposition pour la reprise et la rénovation de l’usine, qui oui, prenait en compte la question de la pollution. Des rêveurs peut-être, mais des rêveurs accompagnés d’architectes, de bureaux d’études, d’investisseurs et de chefs d’entreprises marseillais prêts à nous suivre. Mais les derniers en course après la pré-sélection ont été Vinci, Bouygues et Duval. Voilà qui les collectivités attendaient. Nous n’avons pas eu l’occasion de proposer une vraie proposition alternative à ce que font les bétonneurs sur Euromed, c’est bien ça que nous déplorons.

      Quant à notre départ, il ne s’agit pas de pleurer l’application d’un contrat que nous avons signé, mais de déplorer la courte-vue et le manque d’imagination politique qui a présidé à toute cette affaire. Et le gâchis que représente l’énergie mise par plus de 100 personnes pour créer une vraie valeur pour le quartier et la ville (des artistes mais aussi des artisans, des constructeurs, des acteurs du domaine social, de l’urbanisme et de l’éducation populaire,..).

      Alors mieux vaut un peu de naïveté que le cynisme ambiant…

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  8. julijo julijo

    merci Noemie Behr pour votre éclairage.
    je ne crois pas à la naïveté. je pense vraiment que c’était peut être couru d’avance.
    et je m’empresse comme vous de : “déplorer la courte-vue et le manque d’imagination politique qui a présidé à toute cette affaire.”.

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  9. BRASILIA8 BRASILIA8

    Les naïfs ce sont ceux qui votent pour des élus dont le seul programme est : votez pour moi et pas pour les autres, des élus qui n’ont aucune imagination qui n’assument même pas leur opinions politique: divers droite, divers gauche macro-compatible et qui sont tout juste bon à faire de la communication sur le vide abyssal de leurs réalisations

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    • julijo julijo

      +1

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  10. Dorine julien Dorine julien

    “Les deux femmes racontent avoir eu des propositions de lieux à investir de la part de la Ville de Marseille. Mais rien de sérieux, ni de convenable, selon elles.”

    Cette information est totalement incorrecte: les échanges avec la Ville de Marseille ne font que commencer ( date de départ étant connu officiellement depuis le 28 octobre 2024) mais Les 8 Pillards comptent réellement dessus, entre autres.

    Les 8 Pillards s’adressent à leurs partenaires dans leur ensemble : La Préfecture et la Direction des Affaires Culturelles, la Région Provence-Alpes Côte d’Azur, le Département13, la Ville de Marseille, la Métropole.

    Ils sont ouvert à toutes propositions venant du secteur public ou du secteur privé pour des espaces accessibles et en relation avec la destination du lieu: expérimentation, recherche et création.

    Une mobilisation conjointe et urgente est espérée pour poursuivre ce projet socio-économique et favoriser la relocalisation des structures culturelles et artistiques, ainsi que d’ateliers d’artisans, d’architectes et d’artistes dans un lieu oui d’expérimentation, de recherche et de création ouvert sur le monde.

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