Une expérience sur les rats prouve que l’air de Fos-sur-Mer rend malade
Une chercheuse du CNRS, Sylvia Pietri, mène une étude inédite sur les effets des polluants de Fos-sur-Mer sur la santé : elle fait respirer à des rats un air mimant celui de la ville, à raison d’une heure par jour pendant six mois. Le résultat est sans appel : 80% des animaux développent des maladies cardio-vasculaires et du diabète à l’issue de l’expérience.
Capture d'écran du documentaire Fos, Les fumées du silence.
Commentaires
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Et en plus ces rats , ils fument pas, ils boivent pas , bref ils obéissent
à toutes les consignes de santé publique . pour éviter les maladies .
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Vraiment surprenantes, les conclusions de cette étude. Pourtant, not’bon maire nous a expliqué que le mistral “nettoie l’air”, et qu’il suffit d’expirer très fort pour chasser la pollution des poumons (https://twitter.com/jvinzent/status/1011191001422225415?s=19).
Se serait-il foutu de notre g… ?
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Tout le monde a le droit de développer des thèses relatives aux causes et effets de la pollution du département et tout le monde a le droit (et c’est un bien !) de mettre des questions judicieuses sur la table par des dispositifs expérimentaux car cela peut orienter la recherche et attirer l’attention des autorités. Cependant le bât blesse lorsque ces thèses sont présentées sous le label « CNRS ». Car pour appuyer une thèse par des arguments scientifiques, il n’y a qu’une méthode : celle des investigations bibliographiques dans les revues à comité de lecture permettant la référence à des publications précises. Ici une inspection du site du laboratoire CNRS concerné, certes des plus sérieux et pourtant riche en publications, n’en fait ressortir aucune relative à l’expérimentation concernée. Les qualités scientifiques de la chercheuse ne sont nullement en doute, mais s’il s’agit d’un nouveau projet de recherche ou d’une nouvelle méthode imaginée par ce laboratoire, la moindre des choses est d’attendre que l’expérience ait été soumise, discutée, puis acceptée par un support reconnu par le CNRS pour en diffuser les résultats. Il est inquiétant de voir de plus en plus de chercheurs soumettre leurs observations, expériences et conclusions au jugement du grand public via la télé ou les médias internet avant de recueillir celui de leurs pairs. Tant que ces chercheurs s’expriment comme citoyens en défense d’une noble cause, il n’y a rien à redire et on peut même les y encourager ; en espérant cependant que les médias qui les sollicitent, maintiennent un équilibre entre toutes les thèses. Mais ce n’est pas parce qu’un membre d’un laboratoire CNRS, si huppé soit-il, s’exprime que sa parole est nécessairement scientifiquement appuyé. On en a maints exemples chaque jour dans les émissions télévisées sur les questions environnementales ou sociétales. Chers collègues, attention à ne pas finir par discréditer l’institution qui pourtant vous fait vivre !
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