Et pourtant Jean-Luc Mélenchon avait gagné Marseille
La ville a placé le candidat de gauche largement en tête, loin devant Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Eric Zemmour réussit à dépasser les 10 % quand la droite traditionnelle est anéantie.
Jean-Luc Mélenchon a voté à Marseille dans le 2e arrondissement le 10 avril. (Photo : Emilio Guzman)
Il échoue aux portes du second tour de la présidentielle mais il réalise la passe de deux à Marseille. Jean-Luc Mélenchon, s’il n’a pas profité de son élection comme député du centre-ville pour s’y implanter, réussit à accroître son avantage dans la ville. Avec 31 % des voix, le candidat de l’Union populaire confirme après les municipales que la gauche reprend du poids dans Marseille. Et qu’importe si l’Insoumis et les élus municipaux n’ont aujourd’hui encore quasiment aucun lien et si une seule élue des 55 de la majorité a appelé à voter pour lui.
Du 1er arrondissement – 74 % au bureau de vote de l’école Parmentier à Belsunce – aux cités des quartiers Nord – 78 % dans un des deux bureaux de La Castellane, 80 % à la Busserine – Jean-Luc Mélenchon explose les compteurs et réussit à augmenter son score. De 90 000 voix en 2017, il flirte avec les 110 000, un niveau jamais atteint depuis des décennies par un candidat de gauche à la présidentielle. Et ce malgré une progression de l’abstention, qui atteint 32 % à l’échelle de la ville contre 27 % à la dernière présidentielle.
Un tiers des électeurs pour l’extrême-droite
En regard, l’autre camp en progression est l’extrême-droite. Marine Le Pen perd trois points par rapport à son score d’il y a cinq ans mais, entre-temps, Eric Zemmour prend une place dans le champ politique. Contrairement à l’échelle nationale, il passe au-dessus des 10 %, dans une ville où il compte sur le soutien du sénateur Stéphane Ravier. Ce n’est cependant pas dans les 13/14 mais dans le Sud de la ville qu’il réalise ses meilleurs scores avec 16 % dans le 8e arrondissement, un point derrière Marine Le Pen. En tout, cette famille politique, si l’on inclut Nicolas Dupont-Aignan, atteint 33 % des suffrages exprimés. Une première dans un scrutin présidentiel.
Cette progression est à mettre en regard avec la déconfiture de la droite traditionnelle. Valérie Pécresse fait chuter le bleu de LR à 3 %. Une énorme claque pour un camp qui, il y a deux ans encore, présidait aux destinées de la Ville, de la métropole, du département et de la région. Après avoir vu partir un grand nombre de ses plus hauts cadres dont les présidents des trois dernières institutions citées Martine Vassal et Renaud Muselier, le parti a aussi perdu ses électeurs. Valérie Pécresse n’est en tête dans aucun des 481 bureaux de la ville. Dans les bureaux historiques de Jean-Claude Gaudin, elle dépasse à peine les 10 %.
Macron ne profite pas de l’effondrement de la droite
Cette défection ne profite que peu à Emmanuel Macron à l’échelle de la ville puisque le président sortant s’arrête à 22,6 % des voix. C’est deux points de plus que lors du précédent scrutin, ce qui reste modeste dans le contexte. Le marcheur, qui avait fait de la ville son “laboratoire” avec le plan “Marseille en grand” n’y récolte que peu de fruits politiques. Il s’installe tout de même comme première force dans les arrondissements traditionnellement de droite des 7e, 8e, 9e et 12e quand il n’en avait emporté aucun en 2017.
Ces résultats marquent donc un net redécoupage politique de la ville. Une recomposition est à attendre et, dans ce contexte, le résultat du deuxième tour dimanche 24 avril devra être scruté avec la plus grande attention. Au lendemain du premier tour, Emmanuel Macron, comme au niveau national, n’a pas de réserve de voix naturelle. Le RN, lui, prend déjà les paris d’une victoire à Marseille. Il faudra un front républicain fort si Emmanuel Macron veut arriver en tête. Une voie que le maire de Marseille Benoît Payan a, dès 20 heures, montrée aux électeurs de gauche.
(avec Julien Vinzent)
Commentaires
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et oui, vous avez le nez fin à marsactu ! votre article de l’histoire ratée entre mélenchon et la ville !! il y a quand même des trucs qui vous ont échappé.
encore Bravo pour votre capacité de visionnaires !!!
et même en faisant paraitre au moins 3 fois l’article dans FB ça n’a pas fonctionné, je suis quand même un peu fier de ma ville.
en interrogeant les “vip” marseillais, où ceux qui croient l’être, et uniquement eux, vous avez produit un article très “main stream”. encore bravo.
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Julijo, vous oubliez que le vote d’hier n’a pas été un vote d’adhésion pour une partie des électeurs de gauche, mais un vote utile, pour tenter de faire parvenir un candidat de gauche au 2e tour. Les critiques contre JLM n’ont pas disparues.
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mais je n’oublie pas….ce score d’ailleurs à près de 10 points devant, est inoubliable !
cependant je trouve que le boulot des journalistes, à marsactu et ailleurs, qui a été une entreprise de dénigrement à peine soft, est significatif.
bien sûr “les gens” ont voté “utile”, je crois surtout qu’ils avaient lu le programme de l’aec, qui avait le mérite d’exister contrairement à celui de jadot, hidalgo ou roussel.
pour beaucoup, dont moi, melenchon ou dupont était anecdotique.
taper sur melenchon était facile (utile ?) tellement de raisons de le faire, seulement il s’agissait en dehors de toute considération de quasiment changer le logiciel de gouvernance. et ça, les journalistes ont bien joué le jeu. polariser sur melenchon était tellement plus facile et faisait oublier le contenu et les choix réels de ce programme pour ces élections. ce qui n’a jamais fait un article “de fond” sur marsactu et ailleurs…. entretenir le flou et dénigrer le chef !
alors aujourd’hui, macron ou lepen, est-ce vraiment un choix ? dans les deux cas ce sera une belle galère.
j’attends de marsactu un article documenté sur les députés de marseille, lrem+lr et fn…….et leur histoire réussie avec les marseillais !… pour éclairage.
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Il y a bien eu un rendez vous raté entre Melenchon et Marseille, pas de canton, pas de victoire à la mairie, un seul député Melenchon lui même.
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C’est quand les militants LFI que vous arrêtez lol
Lfi n est pas Melenchon, ça ne vous aura pas échappé pu le culte de la personnalité vous aveugle?
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Calmez-vous Julijo. Les électeur PM ont massivement voté JLM plus par pragmatisme que par réelle adhésion à un personnage qui ne voulait pas d’union de la gauche, et qui n’en veut toujours pas. Car oui, le RDV a été manqué : absence de ligne claire et lisible de LFI lors des municipales, avec l’éjection de la gauche dans le 13/14 (le PM y est aussi pour beaucoup), fuite des militants LFI vers GRS, le tableau de JLM chez nous n’est pas idyllique. Le tout couronné d’une mauvaise foi à en rendre la droite locale jalouse : et Payan il est méchant car il ne veut pas parrainer Melenchon (surement rancunier contre celui qui lui a barré la route pour etre tête de liste), et Payan il a fait exprès de programmer “la voie est libre” sur la Corniche le jour du meeting de JLM à Prado Plage, etc…
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malheureusement la proportionnelle n’est toujours pas la norme, et les partis ps, lr et lrem vont rafler les sièges à l’an. pauvre pays.
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Ce qui veut donc dire que les supporters de LFI vont voter pour LR ou PS ou LREM ? .
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Le PS rafler des sièges ? Mais dans quel monde vivez-vous ?
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@MarsKaa : très bonne analyse 👍
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Qui est le courageux élu marseillais de la majorité qui a soutenu Mélenchon?
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Moi aussi je me pose la question. En faisant défiler la liste des adjoints, je vois qu’il y a Marie Batoux, 23e adjointe, qui est France Insoumise. Je suppose donc que c’est elle, mais sans certitude…
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Mais je viens de voir qu’il y a aussi Aïcha Guedjali, donc je ne sais pas…
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Autant je trouve très intéressant et rassurant de voir ré-émerger une vraie gauche, autant celle-ci est de toute évidence d’ores et déjà face à une impasse : hors JLM, qui pour incarner ce mouvement ? Personne.
A toujours vouloir s’assurer qu’ils sont seuls à “briller” (à leurs yeux), les zélus historiques (plus de 30 ans qu’on pait JLM pour vociférer, même si parfois il le fait bien), quel que soit leur bord, ont mis une bonne partie de leur énergie à ne se faire accompagner que de médiocres, qui ne peuvent en aucun cas fédérer. Pécresse en est un parfait exemple, Hidalgo également. Et le cas Macron, qui sort de l’ombre en 2 ans et fait un hold-up n’est qu’une conséquence de tout cela.
Donc la grosse question que doit se poser ce mouvement c’est celui de son leader. Et on sait qu’à ce jeu-là, bien des partis et mouvements politiques y ont laissé leur âme et leurs électeurs. Tous, en fait.
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Votre analyse est tout à fait pertinente, mais renvoie aux effets pervers des institutions de la Vème République sur le fonctionnement des partis. En France, ces derniers ne sont pas des mouvements d’opinion, mais des structures au service d’un individu, dont le but principal est de mettre celui-ci en orbite pour l’élection présidentielle.
Contrairement, par exemple, aux grands partis allemands ou britanniques, qui survivent au départ de leur leader d’un moment et en trouvent un autre, les partis français meurent lors de l’échec ou du départ du “grand homme” qui s’en est servi.
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oui, je suis tout à fait d’accord avec ces réflexions.
effectivement, dans les pays anglo saxons, les idées priment sur la personnalité d’un chef éventuel.
alors qu’en france, on a généralement besoin d’un “gourou” qui “incarne”….c’est très dommage et dommageable pour la démocratie. on se passionne pour un individu qui ne le mérite pas forcément et on oublie les idées, les programmes.
la 5e république, constitution provisoire à l’époque, structure l’ensemble des institutions autour d’un chef. bien obligé de subir, sauf si…
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@Electeur du 8e : je ne crois pas que cela structurel comme phénomène, je crois plutôt que c’est sociologique. Chez les anglo-saxons effectivement, l’hégrégore (la matérialisation d’un voeu commun) c’est le chef qui émerge du courant. Chez nous, c’est l’inverse : on espère que les idées émergent du chef.
Pour changer cela les partis devraient apprendre à débattre en interne, APRES avoir défini un axe politique, pas sur le dit axe politique (cf : EELV). Et à faire cela posément, sans être clientéliste / tapineur. Et là tout de suite on voit qu’il y a du travail.
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L’histoire ratée entre Mélenchon et Marseille est une réalité. Apparemment contredite par les résultats du 1er tour de l’élection présidentielle, la déception est réelle au regard de l’exercice de son mandat de député des BdR. Pas ou peu de présence sur le terrain, aucun portage national des problématiques marseillaises, absence aux municipales voire positionnement nuisible dans le déroulement de la campagne.
JLM doit comprendre que “noblesse oblige” (pardon !) : parce qu’on est en position de force, il faut s’obliger à rassembler, agréger voire même concéder…
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oui, je suis ouvert à toutes les idées !! ok, mais qu’en est-il d’un rendez vous NON manqué entre les autres députés marseillais et la ville ?????
sauf erreur, il y a un député LFI ( il a manqué son rdv avec marseille !)
il y a 2 députés LR, puis 5 députés LREM… j’aimerai qu’on se penche sur leur réussite d’un rendez vous avec la ville !!
je rappelle que pour mémoire, un député siège à l’assemblée nationale et représente la France, et non son quartier !! c’est une réalité.
à mon avis, nous n’aurons pas d’éclaircissement sur ce sujet….
qu’ont ils fait réellement pour la ville ? puisque le seul député lfi à loupé le coche ? C’est quoi l’histoire non ratée des Pitollat, roucon bouzon, louis, ahamada, zulesi…ravier et teissier ?? qu’ont ils fait ??
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je termine : ravier est “mon” député, dans “mon” quartier, et à part le scandale des epahd…..jamais vu vers chez moi….
bref, tout ça pour dire, qu’il est plus facile de devenir l’idiot utile de macron, que de transcrire effectivement la réalité des choses vécues.
et pour le deuxième tour, le choix est…simple ?
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“l’histoire ratée entre Mélenchon et Marseille est un réalité”. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il réalise 31,12% sur Marseille contre21,95% au national et une meilleure progression locale que nationale.
Ce qui est certain, c’est que l’histoire, déjà fort mal engagée, entre le printemps marseillais et sa ville, tourne au vinaigre,et quasiment au divorce, avec un exploit local des trois “forces” qui le constitue (PS,EeLv,PC) à 7,19% contre 8,63% au national, et une plongée plus grande encore dans les abysses du vieux port… Et ça ne s’arrange guère du côté de l’autre extrême avec un score des trois candidats de cette catégorie, à 33,45% contre 32,53% au national, sans que ça ne profite plus que ça à la droite, dont les deux candidats ne cumulent “que” 25,08% contre32,,39% au national, ceci malgré le “Chéquier en Grand” de Macron
Après les magouilles électorales des “forces” du printemps marseillais (et particulièrement celles du 13/14), répétées encore aux régionales, après la litanies des promesses non tenues, son avenir s’annonce céans fort hivernal.Il nous faut maintenant en convenir : “La greffe n’a pas prise.”, comme ils disent à Mediapart.
Si les verts en survivront, très cahin caha, concernant PS et PC, et bien qu’à Marseille les poubelles soient toujours longues à évacuer, il n’y a plus d’avenir, ni à Marseille… ni au national.
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Je peux parler du rendez-vous de ma députée, Claire Pitollat, avec Marseille. En cinq ans, jamais vue, jamais entendue.
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@julijo comparaison n’est pas raison. Deja 4 députés LREM pas 5, n’en rajoutez pas par pitié. Et aucun n’a d’ambition nationale, aucun n’est assuré de sa réélection (Saïd Ahamada peut-être ?) et aucun n’est ministrable. Pire, vu à quel point Pittolat se la joue perso, même pas sûr qu’elle soit investie à nouveau.
Les deux autres sont des barons ou héritiers fortement ancrés à leur circo comme des arapèdes sur des rochers. Ceci dit le duel fratricide Réault / LRP dans la 2e circo sera digne des jeux du cirque.
Ce qu’on regrette de JLM est qu’il n’ait pas marqué son amarrage marseillais alors que la dynamique juste après les élections de 2017 était au plus haut. Et son premier faux pas a été de se servir d’une circo de gauche gagnable à tous les coups (4e) et de laisser une débutante se faire tailler en pièce par LREM (A Louis) et le RN (S Ravier) dans la 3e.
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Le Printemps marseillais ne se réduit pas à la somme PS+PC+EELV (qui n’était d’ailleurs pas dans l’accord pour le premier tour des municipales.
Merci
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ah bon? Eh bien je compte bien sur vous pour compléter le tableau et me déniaiser, une fois passées les quelques exceptions suivantes :
Marie Bathout, seule élue à ma connaissance se déclarant encore de LFI, et dont on de demande un peu ce qu’elle fait là; mais elle seule pourrait en répondre.
La GRS, gauche républicaine et socialiste, qu’on ne peut prendre assurément pour une force militante, et qui ressemble bien plus à une “chambre” de transit, visiblement temporaire, pour aller d’une “force” à l’autre, ou bien attendre d’en créer une nouvelle bien réelle. Qui plus est, concernant Marseille, elle s’est entièrement raccrochée au PCF et à la candidature Roussel : confer la brève qu’a consacré Marsactu, suite à leur initiative pour “préparer”, comme ils disent, les législatives, avec la touchante photo de famille sur le vieux port. (Dans nombre de régions la GRS n’a pas appliquée cette décision, peut être nationale, en se ralliant à la candidature Mélenchon, et notamment dans les régions ouest et pays de Loire.Voir à ce sujet les nombreuses tribunes collectives publiées, notamment dans Politis).
Pour le reste, l’ensemble des mauvaises manières du PM dans les négociations, et avec l’ampleur nécessaire et sur la durée, ont abouti à faire comprendre aux nombreux collectifs citoyens volontaires pour que cette élection permettent un réel renouveau des pratiques politiques marseillaises, et à LFI, qu’ils étaient bienvenus comme caution, dans les wagons de queue, ou en arrière plan de la photo, en tapisserie/décor. On nous a seriné un scénario quotidien du “Je t’aime, moi non plus”, et plus encore pour le 13/14… (je vous passe la suite : rattrapage par la Dame du 14ème, chaises musicales, et autres Swith là…)
Et voila tout! Ah non zut, j’ai encore oublié Mad Mars! Citation: “Le plus étonnant dans l’affaire est de constater que les organisations dirigées par des acteurs politiques reconnus, en l’occurence des élus locaux, rechignent désormais elles aussi à s’autodésigner comme parti, ce qu’elles étaient voici quelques mois à peine. On le constate dans les réunions d’un autre de ces collectifs qui émergent sur fond de naufrage des institutions, Mad Mars, celui ci ouvertement constitué pour organiser différemment une liste électorale. On y retrouvent nombre d’élus ou anciens membres du PS, mais personne ne se présente comme tel dans les tours de table. Ainsi, pour le plus étonnant, celui qui fut un proche de Gaston Defferre, ex député européen et longtemps un homme qui comptait dans le parti– il fut longtemps le comptable officiel du PS– se présente désormais comme un “vieux militant associatif.”
Marseille en résistance. Michel Peraldi et Michel Samson.
chapitre: Les recompositions des appareils.Le collectif comme méthode. Page 161.
Vous voudrez bien m’excuser, PierreLP de me fier moins à vous qu’à ces deux auteurs; on dit, très fréquemment dans mon entourage, qu’il s’agit là d’assez bon connaisseurs de la chose…
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Vous oubliez en effet beaucoup de monde (les collectifs associatifs : Mad Mars, RLG, Marseille et moi…, et d’autres partis politiques : Parti Pirate, Nouvelle Donne, Place Publique, Ensemble, Parti de Gauche, PRG, Génération.s…).
Et c’est l’union de tous qui a fait la victoire du PM, contrairement à l’accord électoral des vieux partis qui a échoué aux régionales et aux départementales, accord piloté par EELV qui a royalement méprisé les collectifs citoyens et les jeunes partis.
PS : à ma connaissance la GRS n’existait pas encore en 2020 et Sophie Camard était encore à LFI pendant la campagne du PM.
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C’est fou de vouloir voir le monde selon sa propre lorgnette quitta a être de mauvaise foi.
Le PM a gagné avec les voix d’électeurs de Mélenchon, et Mélenchon a fait son score avec les voix d’électeurs du PM, parce que c’est la MÊME CHOSE.
Il n’y a que les militants (et leurs chefs) pour se croire propriétaire des voix et des idées.
Mélenchon est le meilleur tribun, il est autoritaire, la présidentielle est taillée pour lui.
Aux Européennes, c’est EELV qui rafle la mise de la gauche, aux régionales c’est une alliance.
Le bloc de voix est le même.
Et Mélenchon a été invisible à Marseille. Il n’a d’ailleurs même pas cherché à faire semblant, et le PM a dû se faire sans lui.
Ne pas citer Sophie Camard…
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@Mistral. Je causait, en terme de résultats, bien sur de l’élection présidentielle Premier tour, qui occupe actuellement nos commentaires, et vous me répondais bien plutôt sur l’élection municipales d’il y a deux ans. Et je raisonnais explicitement en terme de “forces politiques” lors de la présente élection. Il est vrai que j’ai eu un mot fort malheureux qui pouvait générer des incompréhensions : “des trois forces qui le constituent (PS, eELv,PC)”, alors que j’aurais dû bien sur écrire : des trois forces qui le représentaient lors de cette élection.
– Votre réponse fait état d’un oubli de Mad Mars, auquel je consacre une quinzaine de lignes.
– Sophie Camard faisait partie de LFI il y a deux ans ,mais ce n’est plus le cas.
– La GRS existait en 2020, mais peut être pas à Marseille.
– Concernant Nouvelle Donne, c’est une réalité semble t il encore en mouvement et Larouturrou, son principal initiateur a appelé au vote Mélenchon pour cette élection, et je ne pouvais pas le “raccrocher” aux trois forces de gauche indiquée.
– De même pour les parti de gauche et Ensemble, parfois dans LFI parfois hors, ou en tous cas distincts, et donc il aurait été tout aussi abusif de ma part de les indiquer avec les trois forces en question.
– Et de même pour les collectifs qui valent pour une élection locale mais pas nationale.
– Concernant les autres Pirates… je ne les considère pas comme étant vraiment comme des “forces politiques”.
En dernier lieu, si vous avez bien raison de faire le distinguo sur les problématiques des municipales et des régionales, je le fait moins que vous, trouvant un certain nombre de similitudes dans les modes opératoires des “négociations” et, circonstances agravantes me concernant, habitant le 13éme (ce qui n’est peut être pas votre cas), et n’ayant pas vécu les mêmes choses…
Pour ce qui est du chaos des régionales, je partage votre point de vue sur la responsabilité centrales du “pilotage” national des verts (Mm Hardy), mais je ne vois pas en quoi cela dispense de voir les responsabilités des” verts locaux” ni des PS et PC Marseillo-Marseillais, ni même concernant le PC des bucco-rhôdaniens. On connait la suite, et les différentes nuances de bleu profond de notre CR PACA (et pour la deuxième fois, Castaner et Félizia…), et on ne connait pas, selon moi, toutes les suites (c’est pas fini).
On a coutume de dire en politique qu’une élection en cache toujours une autre. Perso, je fais parti des ceusses qui pensent qu’une élection en cache plusieurs autres, et parfois, rarement, une seule.
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Les électeurs ont changé ils ne votent plus pour des partis, il y en a tellement à gauche de partis que les électeurs votent pour celui qui est en passe de gagner, ils ont bien compris que les différences de programme sont minimes, ils sont bien plus raisonnables que tous ces carriéristes qui se battent pour avoir un mandat lucratif.
Ce qui est dommage c’est que Mélenchon n’a pas voulu participer à la Primaire Populaire et que s’il l’avait fait il aurait pu en sortir vainqueur et arriver au 2nd tour.
Finalement ce sont les instituts de sondage qui ont fait la primaire dont les vieux partis ne voulaient pas et les électeurs ont suivi le choix de ces instituts, qui sont beaucoup plus proches de notre président que des idées de gauche.
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bonjour marsactu je pense qu’il serait intéressant de comparer selon le nb d’inscrits dans les bureaux de vote le taux d’abstention. Perso en centre ville plus de 30mins d’attente pour voter, cb d’électeurs ont rebroussé chemin ? Ils étaient si mal organisé n’avaient même pas scindé en 2 le cahier d’émargement afin de doubler la vitesse… Un article sur cette mauvaise gestion d’ailleurs ? vous pouvez trouver plein de cas sur twitter je crois
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