Émeutes : un policier marseillais en garde à vue pour avoir fracassé le visage d’Otman
Un policier est actuellement en garde à vue pour des faits de violences sur un homme le 1er juillet. La victime présentait quatre fractures au visage. Il s'agit de la quatrième enquête ouverte pour des violences policières en marge des émeutes. L'IGPN est saisie. Marsactu a recueilli de nombreux témoignages de la scène et notamment celui de la victime, Otman, 36 ans.
La victime, Otman, au sol, au moment de sa prise en charge par les pompiers, le 1er juillet 2023 à l'angle de la place Jean-Jaurès et de la rue Saint-Savournin. (Photo C.By.)
Nouvelle enquête ouverte, nouveau policier mis en cause et nouvelle victime qui dénonce des violences de la part des force de l’ordre à Marseille en marge des émeutes. Après le décès de Mohamed Bendriss, après les blessures infligées par des tirs de flashball sur Hedi et Abdelkarim, Marsactu a pris connaissance de l’existence d’une quatrième victime.
Otman, 36 ans, a déposé plainte le 19 juillet notamment pour “violences en réunion” et “omission de porter secours”. Le document, que nous avons pu consulter, accuse une fois encore l’action policière menée ces soirs-là dans le centre de Marseille.
Contacté, le parquet de Marseille confirme l’information révélée ce mardi par Libération, avoir ouvert une enquête pour violences en réunion et avec arme ayant causé une ITT de plus de 8 jours, abus d’autorité, menace ou acte d’intimidation sur une victime. D’après nos informations, une enquête a été ouverte dès le mois de juillet et confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN). Un fonctionnaire est actuellement en garde à vue dans les locaux de la “police des polices”. Selon nos sources, il est en poste à la division centre marseillaise.
Les faits remontent au samedi 1ᵉʳ juillet dernier, aux alentours de 22 h 30. Marseille vit sa troisième nuit d’émeutes consécutives à la mort de Nahel, adolescent tué à bout portant par un policier à Nanterre quatre jours plus tôt. Après avoir remonté la Canebière, des émeutiers sont arrivés sur la place Jean-Jaurès, certains par le bas du cours Julien, d’autres par la rue Saint-Savournin. Sur la place, soudain, des jeunes courent, des policiers font de même, des fourgons passent à toute vitesse. Sur le sol, à l’angle de la rue Saint-Savournin et de la place, Otman, lui, ne bouge pas. Habillé de noir, l’homme est étendu sur le ventre, les mains menottées. Il est inerte, semble inconscient. Son visage est maculé de sang, comme le sol au niveau de sa tête.
Autour de lui, une dizaine de fonctionnaires de police font les cent pas et maintiennent les quelques témoins – dont deux journalistes de Marsactu présents sur place – à distance. Il est 22 h 50. À l’hôpital de la Timone où Otman sera examiné à 00 h 35, les médecins lui découvriront quatre fractures au visage.
Coups de pieds au visage
Otman ressortait du tabac pillé lorsqu’une vingtaine de policiers sont remontés à son niveau en courant. C’est à ce moment qu’il est interpelé avec deux autres hommes. Une arrestation que plusieurs témoins et riverains contactés par Marsactu décrivent spontanément comme “très violente.” Dans sa plainte, Otman explique avoir été “ceinturé par un policier” qu’il décrit comme “très grand et très imposant”, soulevé, puis “[jeté] violemment à plat au sol”. Le dépôt de plainte détaille : “Il perd alors quasiment connaissance, et ne dispose pas de souvenirs précis. Il a seulement le sentiment d’avoir reçu une pluie de coups, et d’entendre des gens crier : « Arrêtez, vous allez le tuer »“.
Plusieurs vidéos de cette séquence ont circulé sur les réseaux sociaux. Sur l’une d’elles, on perçoit distinctement un policier donner plusieurs coups de matraques à Otman, au sol et encerclé par une douzaine d’agents. La majorité des fonctionnaires sont en tenue de maintien de l’ordre. Pour la plupart, ils portent des cagoules ou bien des casques équipés de deux bandes bleues.
Un riverain qui a vu la scène raconte : “nous voyons les policiers interpeler les hommes, dont un de manière très très violente. Ils l’ont jeté au sol puis immédiatement frappé. C’était direct : ils l’attrapent et ils le matraquent. Ils étaient cinq sur lui.” Ce témoin confirme qu’Otman est alors “à quatre pattes pour se protéger. Il ne rend pas les coups, il ne se débat pas. À un moment, je vois ses jambes qui bougent. Et après, elles ne bougent plus.”
Cette scène était traumatisante. Ils le frappaient à la tête avec leurs matraques.
Un témoin
Une autre témoin, dont l’attestation est versée au dossier, écrit : “au bout d’un moment, la personne ne criait plus et semblait inconsciente. J’ai pensé qu’ils voulaient littéralement la réduire en bouillie. Les passants inquiets leur criaient d’arrêter mais les policiers continuaient de frapper.”
Une troisième témoin contactée par Marsactu se dit encore sous le choc de ce qu’elle a vu : “J’ai hurlé : « Arrêtez ! Arrêtez ! Vous allez le tuer ! » C’était horrible. Cette scène était traumatisante. Ils le frappaient à la tête avec leurs matraques. Ce degré de violence était totalement injustifié.”
Nicolas Chambardon, l’avocat d’Otman, partage ce point de vue. “Pendant plusieurs minutes après les coups de matraques et les coups de pieds, un homme est resté au sol, dans son propre sang, les os du visage brisés, menotté alors qu’il était inanimé, détaille-t-il. Une enquête est en cours pour établir les responsabilités. Mais au regard de la loi, il me paraît clair qu’une telle violence n’était pas nécessaire et qu’elle a été exercée de manière totalement disproportionnée.”
Premiers secours
Pendant ce temps, les deux autres hommes interpelés à la sortie du tabac sont conduits jusqu’au fourgon de police. Leurs fiches de “mise à disposition”, consultées par Marsactu, indiquent qu’ils sont alors mis en cause pour des vols à l’intérieur du commerce. Elles révèlent aussi que les policiers interpellateurs appartiennent tous au service interdépartemental de sécurisation des transports en commun (SISTC). Otman dispose aussi d’une fiche de “mise à disposition”. Elle est datée de 22 h 45. Mais en haut de celle-ci, un agent a écrit en lettres majuscules : “non interpellé”. Car Otman ne repartira pas avec les policiers, mais avec les pompiers.
Lorsque la pluie de coups s’arrête, une vidéo versée à la plainte montre Otman seul à plat ventre et menotté, inerte, le visage en sang. “Les policiers ne [lui] portent pas secours malgré son inanimation totale et le sang qui s’écoule de sa tête”, lit-on dans la plainte. C’est à ce moment que les fonctionnaires tentent de tenir les témoins à distance. Mais deux internes en 8e année de médecine parviennent à atteindre le blessé. “Il y avait du sang partout sur son visage et sur le sol autour de lui. J’ai essayé de voir s’il s’agissait d’une plaie hémorragique à comprimer. Mais il y avait tellement de sang, je ne trouvais pas d’où cela venait”, indique Lou*. La soignante poursuit : “je demande à un policier si cet homme a reçu un tir de flashball. On me répond non, qu’il a dû se couper avec du verre. Mais on ne finit pas dans cet état-là quand on se coupe avec du verre !”
Je m’aperçois qu’il a envie de vomir. Ce réflexe nauséeux est l’un des signes de trauma crânien.
Une interne en médecine, témoin
La jeune femme poursuit son auscultation et décèle chez l’homme étendu “un état de conscience altéré : il bredouille et il est perdu. Je m’aperçois qu’il a envie de vomir. Ce réflexe nauséeux est l’un des signes de trauma crânien. Avec mon camarade, nous demandons qu’ils lui enlèvent les menottes pour qu’on puisse le placer en position latérale de sécurité.” Elle doit négocier avant que les policiers ne finissent par accepter. La future médecin réalise alors un score de Glasgow. Cette classification des comas traumatiques permet d’évaluer l’état de conscience d’un patient : “On vérifie l’ouverture des yeux et les réponses verbales et motrices. En parfaite santé, nous sommes à 15, un patient à 8 est dans le coma et à 3 c’est le coma profond. L’homme à terre est à moins de 12”, précise-t-elle.
Trauma crânien et perte de contrôle
À l’hôpital de la Timone où Otman est conduit, un médecin urgentiste et un chirurgien maxilo-facial confirment le diagnostic posé à la Plaine par Lou*. Ils concluent à un “trauma crânien avec perte de contrôle initial” et relèvent “de multiples fractures de l’hémiface gauche”, listées dans le compte-rendu d’hospitalisation que Marsactu a pu consulter. Dont une fracture du plancher orbital gauche et du zygomatique de l’os temporal – la pommette – gauche. Otman passera la nuit à vomir. Il se voit prescrire une interruption temporaire de travail (ITT) de 15 jours.
Les deux hommes interpelés au même moment qu’Otman ont été condamnés à plusieurs mois de prison ferme pour vol en comparution immédiate. Ce dernier n’a en revanche fait l’objet d’aucune poursuites judiciaires après le pillage du tabac.
Pour la première fois de ma vie, je suis allé porter plainte car j’estime que ceux qui m’ont frappé doivent eux aussi être condamnés.
Otman
Contacté par Marsactu, il prévient d’emblée détenir un “long casier judiciaire” émaillé de nombreuses affaires de “vols à l’arraché” et plus récemment, d’affaires de “violences, dont une affaire de violences conjugales sur [son] ex-compagne” qui lui vaut actuellement d’être sous le coup d’un sursis avec mise à l’épreuve. “Je suis conscient que ce passé peut jouer en ma défaveur et je l’assume. Mais j’ai le droit moi aussi d’obtenir justice. J’ai été condamné pour chacune de mes fautes. Pour la première fois de ma vie, je suis allé porter plainte car j’estime que ceux qui m’ont frappé doivent eux aussi être condamnés”, détaille-t-il.
Deux mois après les faits, Otman explique avoir toujours de grandes difficultés à manger à cause de ses blessures à la mâchoire et aux dents. Depuis son agression, il a mis fin à ses missions d’intérim et vit du RSA. “Je n’arrive plus à sortir de chez moi, dès que je dois faire une course, aller dehors me stresse. Je ne suis plus le même”, ajoute-t-il. Ce Marseillais de naissance ajoute n’avoir “jamais été victime auparavant de violences policières aussi graves. Si je prends la parole aujourd’hui, ce n’est pas que pour moi mais pour toutes les victimes”, insiste-t-il.
*Le prénom a été modifié
Zoubida Meguenni, Conseillère municipale de Marseille, groupe Ecologiste et pluriel-s
et Michel Peraldi, Anthropologue ont publié dans le Monde une tribune qui rappelle que l’une des revendications de la marche pour l’égalité de 1983 partie de Marseille était d’inscrire l’action de la police dans une logique de prévention et de dialogue, face à la montée de l’idéologie sécuritaire de la « guerre aux cités ».
La tribune intégrale est en accès libre
https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/27/quarante-ans-apres-la-marche-pour-l-egalite-et-contre-le-racisme-reprenons-la-reflexion-sur-le-travail-policier_6186714_3232.html
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Merci pour le lien
je me souviens aussi de 2013, 20 ans plus tard donc , une mobilisation des quartiers nord contre les morts dans des règlements de compte liés au trafic de drogue
il a résulté de ces manifestations des réunions, des catalogues de revendications qui concernaient la sécurité, mais aussi les services publics, l’emploi ..
“101 propositions pour les quartiers nord de Marseille”, novembre 2013
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« vols à l’arraché” et plus récemment, affaires de “violences, dont une affaire de violences conjugales », j’ai failli verser une larme !
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plusieurs larmes, même.
cependant, il a été “condamné pour chacune de ses fautes”
cela donnait-il le droit à 5 -a priori- membres des forces de l’ordre de la tabasser violemment sur un trottoir ???
membres des fdo qui ignoraient à ce moment là le casier du jeune homme !
cela illustre surtout le manque de formation de certains fdo, la disproportion des ordres donnés, l’autorisation latente de la violence, qui génèrent un “pétage de plomb” .
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Mathilde, au début du 20e siècle, le gouvernement demandait à l’armée de tirer sur les grévistes, mais heureusement la loi a évolué.
Certes, ce gars est un voyou qui vole les gens et frappe sa femme, un voyou qui devrait être en taule, ce qui lui aurait d’ailleurs évité d’être tabassé.
Mais la violence légale exercée par l’État doit être proportionnée et cela concerne tout le monde, voyou ou pas. Cela doit constituer une garantie pour tous les citoyens dans un pays qui se veut démocratique.
J’en arrive à craindre que mon fils qui a 26 ans se trouve par malchance un jour au milieu de ces échauffourées et reçoive le même traitement que ce voyou, juste parceque les nerfs des flics ont lâché, les pauvres!
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“Oeil pour oeil, dent pour dent”, et une touche xénophobe comme cerise sur le gâteau.
Tout va bien, les commentaires sur Marsactu commencent à être à l’image du débat politique français, qui s’extrême-droitise chaque jour un peu plus.
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Non votre fils, vous l’aurez éduqué, vous lui aurez appris qu’il ne faut pas agresser, voler et encore moins frapper sa femme.
Et s’il se trouve par malchance devant un tabac pillé, de nuit, ou devant un foot locker en train de prendre des photos, c’est qu’il l’aura peut-être cherché, voir mérité.
La violence des policiers est très souvent proportionnelle à celle des manifestants ou émeutiers. Les nombreuses manifestations Marseillaises contre la réforme des retraites se sont toujours bien passées car il n’y a eu aucun pillage et débordement.
Empêcher des sauvages de piller sans faire usage de violence ou de tir de lbd, il n’y a que les rêveurs qui pensent que c’est possible.
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Pour moi c’est simple : la loi, rien que la loi.
Ce gars doit être condamné, ceux qui l’ont passé à tabac aussi !
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Mathilde, empêcher un délinquant de piller, l’interpeller sans ménagement et le fourguer dans un panier salade est une chose. S’acharner sans réserve sur celui qui est au sol, lui tirer des flash balls en pleine gueule et le laisser inanimé sans aucun secours est complètement différente et n’est pas digne d’une démocratie.
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Mathilde, il est clair que mon fils n’ira pas casser de vitrines. Mais approcher de trop près les émeutes est il suffisant dans ce pays pour se faire escagasser avec acharnement par une certaine police?
Ne trouvez vous pas que la liste est longue depuis quelques années ? Cédric le livreur tabassé à mort, le producteur de musique parisien agressé dans son studio, les gilets jaunes éborgnés par des tirs tendus de flash balls en pleine tête, cette dame âgée tuée dans son appartement de la Canebière par une grenade de désencerclement passée par la fenêtre (!), ce jeune gars qui, en Juillet à Marseille, a payé
d’une trépanation sa curiosité sans doute mal venue, la peine de mort appliquée aux refus d’obtempérer et maintenant cet autre cas marseillais, etc etc.
Je ne pense pas que les policiers soient plus cruels, brutaux ou racistes que la moyenne de la population et je ne suivrai pas en cela le Grand Démagogue Mélenchon. Mais elle souffre je pense de vrais problèmes structurels aggravés par les instructions de sa hiérarchie et les décisions gouvernementales. Décisions porteuses d’une police qui fait peur plutôt que d’une police qui protège et ce, depuis Castaner le quéqué de Forcalquier devenu ministre suivi par Darmanin qui devrait relire Lafontaine.
Franchement, depuis quelques années, cette police là n’est pas de nature à me rassurer.
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Partons du principe que les délits et crimes sont punis et réprimés par des textes de loi qui prévoient la sanction applicable.
Partant de ce principe, je suis à peu près certain de n’avoir jamais lu dans le moindre code : “Si la personne interpelée a un casier judiciaire long comme un code de la sécurité sociale, les agents interpellateurs ont la possibilité de le défigurer et de le tabasser au sol à loisir.”
S’il a un casier et qu’il est dehors, il a exécuté les peines qui lui ont été infligées. S’il est en état de récidive ou réitération, dans ce cas, la juridiction en tire les conséquences.
Mais ce n’est pas aux policiers d’aller se saisir de ce gars pour lui défourailler la tronche sans aucune retenue et sans aucun motif légitime.
Faute de quoi, ce sera vous un jour, ou n’importe qui, un peu comme cette gilets jaunes marseillaise dont l’histoire est remontée à l’occasion des émeute.
Si on fait ça à un émeutier, demain ce sera vous lors d’un contrôle routier où vous auriez oublié votre carte grise.
Vous ne voulez pas que la police vous laboure la tronche, donc elle ne le fera avec personne, même avec le pire d’entre nous.
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Y a-t-il encore une partie de la classe politique pour nier l’existence de violences policières ?
Quels que soient le passé et le passif d’un individu, c’est à la justice de déterminer s’il doit être poursuivi et puni, et non à des brutes en uniforme de pratiquer sans jugement des châtiments corporels d’un autre âge. La lapidation et les coups de fouet ne font pas partie de l’arsenal pénal français, tandis que la peine de mort a été abolie il y a quelques décennies.
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et oui, il y a une partie de la classe politique qui nie…et pas seulement.
on nous bassine à longueur de reportage, breaknews, infos diverses, et articles comminatoires que les voyous sont des voyous, et la hiérarchie policière, de même que les dirigeants politiques, soutiennent cette idée.
comme si ces méfaits, réels, étaient passibles d’une peine de mort….on ne va pas les plaindre, ils n’avaient pas à être là.
comme si la “justice” en france n’existait pas.
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Continuez comme ça Mathilde : et Maria qui en 2018 rentrait du boulot et se fait massacrer au coin d’une rue, puis est laissée pour morte par une bande de voyous — des voyous en uniforme experts comme certains qu’on retrouve aux Baumettes en agression collective contre un homme ou une femme sans défense ? Ça lui a appris ce qu’elle faisait aux autres ?
Votre justification est exactement au coeur du problème : j’ai assisté plusieurs fois à des contrôles de police où j’entendais les insultes les plus ordurières proférées aussi bien par ceux qu’on appelait autrefois “gardiens de la paix” que par des adolescents bien excités par ce face-à-face entre bandes virilistes qui se font un plaisir d’insulter et de cogner, quelles qu’en soient les motifs et les conséquences.
En plus ici, une fois de plus, les agents en cause ne sont absolument pas formés au maintien de l’ordre, leur domaine d’action est celui des transports, on a vu le même genree de déchaînement de violence totalement illégitime de la part d’agents du Raid, des Bac… J’ai des amis, policiers ou gendarmes en retraite, qui sont extrêmement choqués, et très remontés contre toute la chaîne hiérarchique, du Président de la République aux sous-officiers, qui donnent des ordres aberrants que leurs subordonnés interprètent comme des permis de tuer en bande couverte par l’impunité.
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Que vos amis retraités se souviennent des années 80 et 90 avec les mêmes problématiques de certains policiers de l’époque, Coluche ,qui n’est pas ma tasse de thé, mais quand même, avait fait une sortie remarquée à ce sujet.
Faut pas avoir la mémoire courte.
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coluche, pas votre tasse de thé ??? alceste/brallaisse pourquoi ça ne m’étonne pas.
je suis moi impressionné par l’esprit visionnaire de cet homme, certains de sketchs qu’on entend parfois aujourd’hui sont terriblement d’actualité !
il est mort en 1986 (?) donc les “fdo” n’ont pas beaucoup évolués finalement….
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quelle honte notre Répoublique… Pendant ce temps les anciens président se pavannent malgré leurs condamnations …
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Merci pour le lien
je me souviens aussi de 2013, 20 ans plus tard donc , une mobilisation des quartiers nord contre les morts dans des règlements de compte liés au trafic de drogue
il a résulté de ces manifestations des réunions, des catalogues de revendications qui concernaient la sécurité, mais aussi les services publics, l’emploi ..
“101 propositions pour les quartiers nord de Marseille”, novembre 2013
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Super travail, vous êtes repris par tous les médias nationaux : Le Monde, Libération, France 2, …..
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Souvenir de ce soir si particulier sur la place Jean-Jaurès, le pillage du tabac par une meute sans aucunes limites, les pillards près à tout qui se frappent et se volent entre eux, qui agressent les riverains présents sur le seuil de leur porte. La grande majorité qui s’enfuit comme des moineaux, revenant voir s’il n’y a rien d’autre à voler, et puis à l’arrivée des forces de l’ordre tout ce beau monde s’enfuit et laisse au sol un individu. Deux journalistes de Marsactu étaient présents sur place, peuvent-ils compléter et confirmer ce contexte irréel. Il est même surprenant que les dégâts humains ne soient pas plus cauchemardesques. Mais résumer le tout aux accusations de violence des policiers? Je n’ai pas vécu la même nuit…
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Merci de rappeler aussi ces événements, car pour certains cela n’existe pas,ne peut exister ou ne veulent pas que cela existe.
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vous n’avez pas bien vu, ou pas bien lu
quand la plupart des voleurs se sont enfuis à l’arrivée de fdo, personne n’était par terre, et les fdo se sont précipités matraque à la main, et ont tapé sur tout ce qu’ils ont trouvés devant eux…..
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Partons du principe que les délits et crimes sont punis et réprimés par des textes de loi qui prévoient la sanction applicable.
Partant de ce principe, je suis à peu près certain de n’avoir jamais lu dans le moindre code : “Si la personne interpelée a un casier judiciaire long comme un code de la sécurité sociale, les agents interpellateurs ont la possibilité de le défigurer et de le tabasser au sol à loisir.”
S’il a un casier et qu’il est dehors, il a exécuté les peines qui lui ont été infligées. S’il est en état de récidive ou réitération, dans ce cas, la juridiction en tire les conséquences.
Mais ce n’est pas aux policiers d’aller se saisir de ce gars pour lui défourailler la tronche sans aucune retenue et sans aucun motif légitime.
Faute de quoi, ce sera vous un jour, ou n’importe qui, un peu comme cette gilets jaunes marseillaise dont l’histoire est remontée à l’occasion des émeute.
Si on fait ça à un émeutier, demain ce sera vous lors d’un contrôle routier où vous auriez oublié votre carte grise.
Vous ne voulez pas que la police vous laboure la tronche, donc elle ne le fera avec personne, même avec le pire d’entre nous.
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