Economie, fiscalité : à Marseille, les jeunes patrons brisent les codes
Economie, fiscalité : à Marseille, les jeunes patrons brisent les codes
Le Centre des jeunes dirigeants d'entreprise (CJD), organisait en fin de semaine dernière un débat autour de ses "12 propositions pour 2012". Face à eux, "la relève", d'après l'expression de l'affiche : Samia Ghali (PS), Yves Moraine (UMP), Karim Zeribi (EELV) et Christophe Madrolle (Modem). "Vous avez un peu la pression, car si on vous a choisi ce n'est pas pour rien, nous pensons que vous incarnez un peu le futur de notre ville", a précisé Nicolas Chabert, président du CJD Marseille. Attention les chevilles…
Mais pourquoi cet échange au niveau local sur des thèmes à portée plutôt nationale ? Et alors même que le CJD aura la possibilité d'entendre le 30 mars au Conseil économique, social et environnemental des candidats à la présidentielle en personne (Nicolas Sarkozy, François Bayrou et Eva Joly ont pour l'instant confirmé leur présence). Pour André Teissier du Cros, président du Comité Bastille et l'un des rédacteurs du projet, il faut partir de la base pour diffuser la bonne parole. Il nous résume également l'esprit du projet (pour ceux qui auraient du mal à suivre il y a des beaux schémas dans la version complète à lire en fin d'article) et les réactions qu'il a rencontré :
A la lecture du livre blanc, intitulé "Oïkos, changeons d'R", il y a de quoi être surpris par la radicalité de certaines positions, et plus généralement d'un contenu très éloigné des productions de son cousin le Medef : forte insistance sur les inégalités – de patrimoine davantage que de revenus – qu'il convient de taxer, mise en avant de l'économie circulaire et de fonctionnalité, concepts courus des écologistes, appel à une rupture "avec la logique capital-pouvoir, actionnariat-salariat" pour que "l'entreprise appartienne à ceux qui y travaillent", demande de freiner la rapidité des mouvements de capitaux, de séparer les banques de dépôt et d'investissement… Et lancent même un pavé dans la mare comme l'allocation universelle d'autonomie, ou se prennent à rêver avec la suppression de l'argent liquide.
Face à ce texte qui s'intitulait à l'origine "et la solidarité, bordel !", Yves Moraine semble dépassé sur la gauche par ces jeunes patrons, et tente de raccrocher le débat aux mesures de l'UMP (TVA sociale, règle d'or…).
Samia Ghali et Karim Zeribi y piochent au contraire allègrement (Christophe Madrolle n'a pas souhaité répondre à nos questions, la balle perdue entre Bennahmias et Marsactu, toujours…). Tout en restant (surtout Samia Ghali) sceptiques face à certaines mesures, comme la taxation à 20% pour tout le monde.
Bonus : le livre blanc du CJD
Objectif_Oikos_12_propositions_pour_2012_Synthèse-3
Commentaires
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Il FAUT écouter Mme GHALI!
C’est désolant d’incompétence. Et ce n’est pas un jugement lié à sa couleur politique. J’ai prêté attention à son intervention en direct sur le plateau de canal plus il y a une semaine: elle critiquait la subvention de “l’Etat de 30 milliards” pour le grand Paris en confondant tout et son contraire. Elle a d’ailleurs été reprise à plusieurs reprises par Anne HIDALGO, elle aussi socialiste. Ici, dans le reportage vidéo, elle confond la banque d’investissement et (ce qu’elle appelle) la banque de spéculation… Justement, Mme GHALI, c’est la même chose!! C’est la banque de dépôt , d’une part, et la banque d’investissement (pudiquement ainsi appelée) que l’on doit séparer. La banque “d’investissement” étant la banque de spéculation.
Bref, c’est bien de gueuler tout le temps. Mais, bosser les dossiers, connaître les sujets, c’est bien aussi.
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