Eaux de baignade : "Marseille ne pourra rien faire toute seule"

À la une
le 20 Sep 2013
3
Eaux de baignade : "Marseille ne pourra rien faire toute seule"
Eaux de baignade : "Marseille ne pourra rien faire toute seule"

Eaux de baignade : "Marseille ne pourra rien faire toute seule"

"Comment faire pour que l'homme ait moins d'impact sur son littoral?" C'est en ces termes que Pierre Sémériva, vice-président de la communauté urbaine résume l'utilité de la signature d'un contrat de baie en juin 2014, sur l'exemple de Toulon. Un engagement sur cinq ans reconductible entre Marseille provence métropole, les différentes communes concernées et l'agence de l'eau. Les objectifs du contrat se définissent en trois axes : l'amélioration des eaux du littoral, régulièrement souillées par la pollution, la protection de la biodiversité, enfin "tout ce qui est sensibilisation, action de protection avec les associations et les usagers."

La menace des sanctions européennes plane, et notamment la fermeture définitive des plages. "La station d'épuration est à peu près correcte [mais] dès qu'il y a un événement pluvieux, nous sommes débordés". D'où l'importance de la mise en place d'une politique de prévention à l'échelle du bassin versant. L'invité s'empresse de rappeler que le problème n'est pas uniquement marseillais : "On ne peut pas résumer la pollution de l'Huveaune juste par le fait qu'elle traverse Marseille. Toutes les communes alentour se déversent dans l'Huveaune." La solution passe notamment par la création de bassins de rétention afin de supprimer le problème du débordement, filtrer l'eau et limiter les inondations.

Dans ce cadre, "le contrat de baie a pour intérêt de fédérer les acteurs, de les mettre tous autour de la table. Il faut une prise de conscience du territoire." Et aussi d'obtenir des crédits de l'agence de l'eau, qui préfère financer ce genre de démarches partenariales plutôt que des actions isolées. D'autant qu'il y a urgence, car en 2015 une réglementation européenne pourrait conduire à des sanctions allant jusqu'à une fermeture des plages. À terme la métropole pourrait hériter de cet enjeu, comme le suggère Jean-Claude Gaudin. "Sur les eaux pluviales, il faudra peut-être déléguer à la métropole cette problématique car les communes n'ont pas les moyens d'y répondre. C'est collectif et une grande ville comme Marseille ne pourra rien faire toute seule".

Cet article vous est offert par Marsactu
Marsactu est un journal local d'investigation indépendant. Nous n'avons pas de propriétaire milliardaire, pas de publicité ni subvention des collectivités locales. Ce sont nos abonné.e.s qui nous financent.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. titoune titoune

    Il est trop tard, l’arbre est tordu! C’est avant qu’il fallait le
    tuteurer……..Même nos eaux de boisson sont limite!!

    Signaler
  2. Anonyme Anonyme

    Cinquante ans de retard à rattraper !

    Coupables :

    Defferre qui a refusé de faire la Métropole, et qui a traîné les pieds pour faire la station d’épuration (et insuffisante déjà le jour de sa mise en route !)

    Gaudin ex adjoint de Defferre, dont les 18 ans de mandats se résument à avoir signé à tour de bras des permis de construire aberrants qui asphyxient la ville

    Signaler
  3. Tyrou Tyrou

    Quand les politiques (et les autres) prendront-ils conscience de l’obligation de tenir propre notre planète ? est-ce vraiment si compliqué de le comprendre ? Dommage que comme d’habitude il va falloir attendre d’être au pied du mur pour faire quelque chose… si cela est encore possible ?…

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire