Du « sound design » par Monsieur Clouseau. Episode 2
Du « sound design » par Monsieur Clouseau. Episode 2
Après avoir épluché la programmation du Printemps de l’art contemporain, l’équipe de Marsactu a sélectionné quelques temps forts. Le premier, c’est l’inauguration des festivités. Celle-ci se passe en musique, jusque là rien d’original, et pourtant… un terme nous intrigue : cette soirée d’ouverture est animée par un « sound designer ». Pour en savoir plus sur ce concept musical, une rencontre avec Benjamin Vincent s’impose, ou plutôt avec Monsieur Clouseau, de son nom de scène. Le rendez-vous est fixé dans l’un des cafés de la place Castellane.
Marsactu : alors Monsieur Clouseau, qui êtes-vous ?
Benjamin Vincent : Certains me connaissent parce que j’anime une émission musicale, Classe Affaire diffusée sur radio Grenouille, ou parce que cela fait cinq ans que je fais de l’événementiel dans la culture. J’ai organisé avec Lord Library les soirées Parties Fines, avec notamment des rendez-vous mensuels à la Cité radieuse, ce qui était très rare à l’époque. C’était en 2005 et on appelait ça « les apéros-pop ». Je suis un passionné de design et d’architecture, c’est pourquoi j’essaie de créer des formats de soirées décalées dans des lieux inattendus. Pour la plupart sont gratuites, j’aime quand il y a de l’échange et de la mixité dans la salle. Et puis je passe derrière les platines…
Marsactu : justement, c’est quoi un « sound designer » ?
Benjamin Vincent : c’est un anglicisme que je n’aime pas trop, mais qui qualifie bien la chose. Il s’agit d’un concepteur de bandes sons adaptées à un lieu. Mais je me définie plutôt comme un « music selector », en français un sélectionneur de musique. En fait, je suis un compilateur de sons, à la différence du DJ qui lui mixe davantage. Je choisis parmi ma collection de musiques des titres, le plus souvent des musiques de films ou alors de la pop à la fois rétro et actuelle. Lorsque je parle de « pop », on pense toujours à Madonna ou Britney Spears. Qu’il n’y ait pas de confusion, je m’intéresse essentiellement à des formats non commerciaux, ceux que l’on n’entend pas sur la plupart des radios FM. J’aime « décloisonner » ces musiques peu connues.
Marsactu : vous organisez une fois par mois des soirées itinérantes. Où se passent ces rendez-vous dits du « Cache-Cache Club » ?
Benjamin Vincent : ces événements nomades ont lieu dans des salons de coiffure, aux sous-sols d’un magasin ou encore dans un parc public oublié. Je dévoile toujours les rendez-vous par étape : d’abord la date, puis le lieu et enfin le détail du programme. Je cherche toujours à surprendre, c’est pourquoi j’invite aussi des DJs qui ne sont pas de Marseille, histoire de découvrir d’autres musiques.
Il nous livre quelques unes de ses références : Monsieur Doutor de Bernard Estardy, un musicien surnommé Le Baron, qui avait débuté sa carrière aux côtés de Nino Ferrer. Il cite également Candice, un titre de François de Roubaix, compositeur de musique de film des années 60-70 ; ou encore Pandora de Roisin Murphy, ex-chanteuse du groupe de musique électronique Moloko qui entreprend désormais une carrière solo.
Benjamin Vincent, allias Monsieur Clouseau, est à découvrir à la maison de la Région ce jeudi 12 Mai à partir de 21h pour inaugurer dans ce Printemps de l’art contemporain ; un événement pour lequel marsactu consacre une série. La suite donc, lors du prochain épisode…
Commentaires
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bravo, moi qui aime “son” je suis toute ouïe pour une de ces soirées !!!
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…cool qu’il mette son bras long de deux kilomètres au service de la distraction et de l’animation de Mort-seille : perso j’ai toujours été stupéfait des portes qu’on lui a ouvertes, quand TOUS les autres se les font claquer au nez (…on parlera même pas de la HONTE des tentatives diverses et variées de toute la ville pour couler MARSATAC…)
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