Les dossiers chauds du conseil municipal estival

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le 27 Juin 2016
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Pour ce dernier conseil municipal avant l'été, le maire de Marseille propose près de 360 rapports à la sagacité des élus municipaux. Les écoles tiennent encore une place importante avec pas mal de travaux de rénovation. Mais on y parlera également d'arena, du J1, de la mairie du 1er secteur ou des 100 millions du conseil départemental.

Les dossiers chauds du conseil municipal estival
Les dossiers chauds du conseil municipal estival

Les dossiers chauds du conseil municipal estival

Pour ce dernier conseil municipal avant la trêve estivale, le maire a choisi une charge lourde pour lester sa charrue. L’ordre du jour compte 359 rapports à examiner, au grand dam de ses opposants qui y voient un déni de démocratie au vu du faible temps de parole attribué aux différents groupes politiques. Mais le tout nouveau président du groupe socialiste, Benoît Payan, ne veut pas faire de ce thème le sujet de sa première intervention, pour ne pas être dans un “rapport administratif”. Il se réserve toutefois le droit d’attaquer devant le tribunal administratif des délibérations qui n’auraient pas fait l’objet d’intervention de l’opposition faute de temps de parole. Les occasions de débat ne manqueront pas, tant en référence aux ...
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Commentaires

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  1. MarsKaa MarsKaa

    Merci pour ce type d’article, qui nous permet de suivre de près ce qui se passe.

    En lisant, je me demande si quelqu’un fait quelque part un recueil des petites phrases et petites actions révélatrices du fonctionnement de notre équipe municipale :
    je retiens ici les 360 dossiers mis à l’ordre du jour d ‘UN conseil (histoire de passer bien vite sur chacun, sans discussion, et d’ épuiser les élus qui voudraient etre vigilants..).
    Ainsi que la merveilleuse réplique au soucis des mariages dans une mairie de secteur au milieu de la Canebiere : “Et pour l’accueil des mariages dans une voie en sens unique aux trottoirs très passants ? Le directeur des services élude en proposant que le cortège de la noce emprunte le tramway.”
    on dirait du Pagnol ! ça vaudrait bien une petite caricature à la Dubout ! (mieux vaut en rire, hein !)

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Ils naviguent toujours entre le cocasse et le pitoyable dans les réponses données aux problématiques réelles.

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  2. Renardsauvage Renardsauvage

    Comment se fait-il qu’il y ait autant de rapports. Ce n’est pas gerable et dénote une très mauvaise politique. Que font les services municipaux pour présenter à la même date cette somme de projets. Ou bien le septième de DGS ne peut pas prendre connaissance des affaires de notre ville et tout s’amoncęle en l’attente de la disponibilité de ces deux vieux messieurs, trop chargés et ralentis par leur âge et leurs pathologies médicales. Marseille a bien vieilli et l’année européenne du sport devrait introduire une marche des élus,les cannes sont acceptėes, celui qui l’emporté remporte la médaille de l’ėlu de l’avenir.

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    • LaPlaine _ LaPlaine _

      Ils peuvent accumuler les rapports et projets en CM dan la mesure où une bonne partie ne sera pas réalisée et l’autre jamais finie…ces élus peu compétents font de l’occupation de terrain, à l’école on appelle cela de la fumisterie…

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Cette avalanche de rapports à adopter à chaque séance du Conseil municipal tient à une seule raison : cette instance ne se réunit en moyenne que six fois par an.

      De son côté, le Conseil municipal de Lyon se tient neuf fois par an en moyenne, ceux de Bordeaux et de Strasbourg dix fois par an, etc.

      Mais Marseille étant une petite bourgade sans problème, elle n’a pas besoin de réunir ses conseillers municipaux aussi souvent que dans les grandes villes.

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  3. JL41 JL41

    Il me semble –mais Marsactu doit savoir– que la séance du conseil municipal que l’on commente et retransmet, n’est qu’une sorte de théâtre public, de ce qui s’est réglé auparavant en commission (où sont des élus titulaires, mais ouvertes aux autres) et décidé en bureau (le vrai lieu de pouvoir et d’arbitrage). Sur certains dossiers il faudrait peut-être remonter davantage et ne pas se contenter de la partition publique terminale, agrémentée de ses bons mots. Il me semble d’ailleurs que les comptes-rendus des réunions du bureau sont accessibles. Merci à Marsactu de nous éclairer, je ne suis pas certain de ce que je viens de dire.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Certes, les réunions du Conseil municipal sont là pour avaliser le travail réalisé préalablement en commissions. Mais s’il ne s’agissait que d’un théâtre, nous gagnerions certainement à les supprimer.

      Si, à Marseille, on peut parler de théâtre, c’est aussi parce que la majorité municipale, à commencer par le maire, ne respecte pas l’opposition, dont l’expression est limitée à des temps de parole indécents. Bons mots, langue de bois et effets de manche sont considérés comme suffisants pour alimenter les “débats” : cela permet de masquer l’absence de travail de fond sur les dossiers et d’éluder les questions. Le sommet a été atteint il y a quelques mois lors du débat sur l’état des écoles : le problème était, paraît-il, limité à des “robinets qui fuient” dans “trois ou quatre écoles”…

      Les réunions du Conseil municipal sont nécessaires à la démocratie pour une raison simple : elles sont publiques. Evidemment, leur intérêt pour le citoyen, ici, est limité lorsqu’elles doivent enfiler comme des perles 360 rapports en une demi-journées, mais c’est sans doute fait pour cela. Au même moment se tenait une autre réunion de Conseil municipal, à Strasbourg : là où Marsactu parle de “charge lourde” pour 360 rapports, Rue 89 Strasbourg qualifie de “chargé” un ordre du jour de 85 rapports : autres lieux, autres moeurs, mais je ne suis pas sûr que la démocratie fonctionne moins bien à Strasbourg qu’à Marseille (http://www.rue89strasbourg.com/conseil-municipal-juin2017-109206).

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    • JL41 JL41

      Strasbourg est une ville que je connais bien. On se moque parfois du sérieux des Alsaciens, mais on ne se permettrait pas la superficialité, jusqu’en commission d’ailleurs, que l’on constate parfois à Marseille. A propos des écoles notamment. J’aime bien Rue 89 Strasbourg que j’ai également soutenu dans leur opération de crowdfunding. Je suis assez content de l’avoir fait. Au passage, Les Jours aussi (des anciens de Libé), mais j’en suis moins content, c’est resté assez « parisien ».

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  4. JL41 JL41

    Les assemblées ouvertes au public connaissent des fortunes diverses. Avant d’émigrer à Marseille, j’allais assister aux séances de ma communauté d’agglomération dans le nord des Bouches-du-Rhône. Nous étions entre 3 et 8 personnes sur les bancs du public : le correspondant local de la Provence, un ou deux associatifs côté Attac ou écolos, parfois quelques personnes concernées par le déclassement d’un terrain, et moi. Nous avions tous droit à l’apéro de clôture que les élus ne réussissaient pas à bâfrer jusqu’au bout. J’en profitais pour ramasser sur une chaise, le rapport sur les sujets à l’ordre du jour parmi ceux oubliés par les élus. Il y avait là matière à mettre en ligne sur le site citoyen que j’animais et qui informait ceux que la politique pouvait intéresser.
    Il y a des communes où le maire provoque une suspension de séance où la parole est donnée au public, ce qui est souvent le cas de la séance où le projet de budget sera voté. Il y a même des municipalités communistes de la région parisienne (dont Montreuil peut-être ?) qui poussent le vice jusqu’à réserver des crédits à des actions « d’ajustage » directement souhaitées par les citoyens.

    On est évidemment loin de Marseille, mais ce n’est pas évident d’associer davantage le public. C’était faussement possible au conseil de développement, où les membres choisis au sein de la société civile étaient déjà les conseillers du prince dans les institutions locales, une certaine nomenklatura qui pensait pouvoir faire fructifier une fois à la retraite des idées qu’elle n’était pas parvenue à mettre en œuvre avant.

    S’agissant de la ville de Marseille, la salle Bargemon est quand même la plus grande scène de théâtre de la ville. Le public, parmi lequel quelques historiens, sociologues et de nombreux journalistes, tous à l’affut des bons mots de notre bon maire, serait de plus de 500 personnes. Les citoyens ne sont-ils pas à Marseille au cœur des décisions qui se prennent, avec de temps en temps un bon mot en forme de suppositoire pour faire aller la décision dans le bon sens ? J’avoue avoir un peu cherché à agacer Electeur du 8è, qui a raison de souhaiter que ces séances soient plus nombreuses. Le temps imparti aux orateurs et aux partis politiques est soigneusement millimétré avant le début de la séance par une réunion des présidents de commission.
    Si vous voulez assister à ces séances, il faut vous faire parrainer par un élu ou un parti politique.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Point n’est besoin d’être une municipalité communiste pour réserver des crédits à des actions décidées par les citoyens. Cette démarche – le budget “participatif” – existe certes à Montreuil, mais aussi à Lanester (mairie “divers gauche”) et à Paris, pour ne citer que quelques exemples. Evidemment, elle suppose d’avoir envie d’écouter les électeurs et de dialoguer avec eux, plutôt que de se croire propriétaire de son mandat entre deux élections…

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  5. ISJ ISJ

    Merci de votre œil , de votre conscience , de votre analyse .. Notre démocratie perd tellement à ce que vos articles ne soient pas accessibles à tous les citoyens . Continuez , on vous soutient

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  6. Renardsauvage Renardsauvage

    Certains d’entre vous devraient se présenter aux élections, ça serait mieux géré. Les places sont toujours occupées par les mêmes qui sont prêts à tout pour les conserver voir le cas de l’ancien maire des 11/12. Ça rajeunirait les assemblées et apporterait plus de probité dans la gestion décentralisée des territoires.

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