[Document] Le logement que louait l’adjoint André Malrait jugé insalubre par la mairie
Le 11 mars dernier, la Ville a mis en demeure son adjoint au patrimoine de mettre fin à la "situation d'insalubrité" du logement qu'il louait 520 euros par mois. Le document signale plusieurs manquements au règlement sanitaires, dont l'absence d'aération.
Capture d’écran d'un rapport d’huissier du 1er mars 2019.
Un problème de fenêtre trop peu souvent ouverte… L’adjoint au patrimoine de la ville de Marseille, André Malrait, a un argument imparable pour justifier la présence de moisissures dans le logement qu’il louait à Jennifer Mbon pour 520 euros, charges comprises. La faute en revenait donc à cette locataire qui avait le tort de ne pas ouvrir suffisamment souvent la fenêtre “comme on le fait en Méditerranée”.
Or, un document signé de la main de son collègue, Patrick Padovani, l’adjoint à la santé et au service d’hygiène, réduit en poussière son argumentation. Sa mise en demeure en date du 11 mars fait suite à la visite d’une équipe du service communal d’hygiène de la Ville dans ce minuscule studio. Ce dernier a été alerté par Jennifer Mbon, qui constatait la progression des moisissures dans son logis, un supposé garage à moto dont Marsactu et La Marseillaise avaient souligné le caractère illégal de la construction (lire notre article). En quittant les lieux, le 1er mars dernier, la locataire a fait constater par huissier l’état du logement ; il ne laisse guère de doute sur le problème d’humidité généralisée.
“Situation d’insalubrité”
Sous la plume de Patrick Padovani, après le passage de ses services, ce constat se transforme en “une situation d’insalubrité”, à laquelle le propriétaire doit mettre fin dans un délai d’un mois à réception de la mise en demeure. Le courrier empile des infractions à quatre articles du règlement sanitaire départemental.
Le service municipal lui demande donc de “rechercher et remédier aux causes des moisissures sur les murs du salon, de la cuisine ainsi que dans le placard”. Il lui demande également de “procéder au traitement de ces moisissures” et d’opérer “la remise en état des surfaces dégradées”.
Surtout, une fois ce coup de propre opéré, la Ville demande à son adjoint de réaliser des travaux “gros œuvre”. En l’occurrence, équiper de “ventilations réglementaires” la cuisine, la salle de bain et les toilettes, conformément à ce même règlement sanitaire. La mise en demeure prévoit également la venue d’un homme de l’art pour constater la mise en conformité du système électrique. La locataire avait constaté la présence d’un tableau électrique dans la salle de bains, contrairement aux règles de sécurité.
Interrogé à l’issue du conseil municipal, André Malrait assure que “l’ensemble des travaux ont été réalisés”. Ce faisant, il reconnaît que son studio n’était pas équipé d’un système d’aération “mais [qu’]il disposait d’une grande fenêtre, jamais ouverte”. De son côté, Patrick Padovani confirme qu’il a bien signé une mise en demeure à l’encontre de son collègue. Il souligne toutefois qu’en l’absence de locataires, les services communaux ne sont pas tenus de se déplacer pour constater que les travaux ont bien été réalisés.
Une audience le 2 mai
En sa qualité d’architecte, André Malrait avait lui-même signé les plans du fameux garage. Mais c’est en qualité d’élu qu’il a écrit à sa locataire, le 12 octobre. Constatant l’état alarmant de son logement, celle-ci a refusé de lui verser les loyers de septembre et d’octobre. Pour apporter un peu d’autorité municipale, l’adjoint a cru bon d’utiliser le papier à en-tête de la ville, mélangeant ainsi ses affaires publiques et privées.
Par la suite, il a assigné son ancienne locataire devant le tribunal d’instance pour non-paiement des loyers dus. Le conseil de Jennifer Mbon entend bien faire de l’audience du 2 mai une tribune pour sa cliente. “Mes confrères m’ont indiqué que monsieur Malrait souhaitait se désister de cette procédure, explique Julie Savi. Au contraire, j’entends prouver que la situation de ce local n’était pas régularisée en mai, lorsque ma cliente a signé le bail. Il a donc loué un garage à moto comme habitation. À ce titre, je considère que le bail est nul et demande le remboursement des loyers perçus.” André Malrait renvoie quant à lui vers ses “deux avocats”, sans les nommer, pour toute question relative à cette affaire.
Commentaires
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Obliger d’aérer la cuisine d’un garage à moto, quand cet acharnement judiciaire et médiatique cessera t il ?
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Pourrait avoir une photo de cet humaniste afin que je lui crache au visage si je le croise dans la rue.
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La photo de ce sinistre individu se trouve avec sa biographie officielle en activant le lien suivant : http://www.academie-sla-marseille.fr/pages/membres-1/membres/malrait-andre.html
Cet individu qui abuse du papier a en tête de la Mairie pour gérer ses petites escroqueries personnelles est en effet membre de l’Académie des Sciences, Lettres et Arts qui est sans doute très honorée de sa présence.
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La logique voudrait que le maire porte plainte à l’encontre de son adjoint .
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Il n’y a pas seulement des logements indécents dans cette ville : il y a aussi des élus indécents. Quand le maire exigera-t-il leur démission ?
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La règle républicaine voudrait que cette construction retrouve sa destination initiale de garage à vélo…L’étroitesse de ses dimensions intérieures ne sont pas de nature à recevoir un coin de vie habitable. Par ailleurs la baie principale s’ouvre sur le trottoir et sur un parking automobile. L Comment un architecte, au demeurant élu de la république, peut concevoir un cagibi en
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Comment un élu de la république avec une aussi longue expérience peut concevoir un cagibi comme habitation du parc locatif? On aura tout vu!
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La cerise sur le gâteau ( si j’ose dire dans cette affaire sordide) c’est qu’un élu utilise du papier à en tête de la Mairie dans une opération privée et d’intimidation. Le Procureur regarde ailleurs ?
Pour le reste les mots manquent pour qualifier cette majorité de droite qui a mis en coupe réglée Marseille.
Que deviennent les Cachard (conseiller régional proche de Muselier),Jacquier (conseiller métropolitain), Santelli (conseiller départemental).
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Même Bouteflika démissionne– ou se fait démissionner. Ces gens-là ils ont pas de figure, comme disaient nos vieux.
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Même Bouteflika démissionne– ou se fait démissionner.
Mais ces gens-là ils ont pas de figure, comme disaient nos vieux.
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Rafraichissez moi la mémoire , CARADEC n’avait-elle pas régularisé le permis de construire ?
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N’empêche pour un architecte, académicien des Sciences et des Arts de Marseille. en plus d’être élu, cela la fout mal…
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est-ce que grand philanthrope est toujours en poste ? oui
gaudin va t-il le révoquer ? possible que non
dehors toutes les crapules
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Mais pourquoi donc révoquer un tel élément ? Il faut faire comme le Pape et annoncer que tant que l’affaire n’est pas passée en cassation la présomption d’innocence prévaut … Le procureur réservera les procédures de “comparution immédiate” aux gilets jaunes.
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Ce qui est surprenant c’est que ce n’est pas le courrier type du SCHS…. En revanche seul le CODERST peut qualifier d’insalubre un logement mais le dossier n’a pas été proposé par la ville…. Encore faudrait-il que le SCHS établisse un rapport digne de ce nom. Mais le SCHS n’utilise pas le modèle de rapport du PDLHI ni ne communique à la DDTM les suites des fiches de signalements. Fort heureusement la Caf ouvre….
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Il doit en savoir des choses, cet adjoint de Gaudin pour pouvoir être toujours “aux affaires ” (je te tiens, tu me tiens par la barbichette ) Quant à Caradec l’adjointe à l’urbanisme (une de ses multiples casquettes )elle est sans doute trop occupée pour appliquer l’article 40 du CPP
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Ahhh quel grand homme…. Un “loyer d’habitation” ne s’appliquant uniquement qu’à…une habitation, justement, on attend avec impatience qu’il rembourse l’intégralité des sommes que cette pauvre femme a versées, pour ce taudis.
Quand aux beaux mots, qu’il croit fort drôles, de ce monsieur, je lui demanderai juste d’aller vivre ne serait-ce qu’une semaine dans ce taudis pour voir s’il a pu “aérer” et faire disparaître les moisissures et autres champignons par magie…. La justice devrait l’y condamner, ça lui donnerait l’occasion de se mettre à la place des autres au moins une fois dans sa vie
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André Malrait : vous n’êtes pas passé loin d’avoir un nom de ministre de la Culture… sacré bonhomme va !
André Malrait : faites un effort bon sang ! payez ! payez avec votre argent (pour cette fois) !
Si vous envisagez de briguer d’autres mandats (ce qui ne fait aucun doute – je suppose) : faites un effort !
Marseille est une ville bienveillante avec des escrocs comme vous.
1 – Remboursez
2 – On oublie
3 – La prochaine fois vous grimpez d’un coup dans la hiérarchie politique
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André Malrait renvoie quand à lui vers ses “deux avocats”, ? Ont-ils “investi” aussi dans l’habitat indigne ?
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L’ Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille devrait également destituer cet individu indigne.
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