Deux repreneurs dont Jean Chouraqui pour la clinique Bonneveine
Deux offres de reprise pour la clinique Bonneveine ont été déposées devant l'administrateur judiciaire en charge du dossier du Grand conseil de la mutualité (GCM). Elles ne concernent que l'activité du site et non le rachat des murs qui resteront, dans un premier temps du moins, propriété du GCM. La première émane de Jean Chouraqui, bien connu à Marseille pour avoir à la fin des années 80 et au début des années 90 été inquiété dans l'affaire dite de la guerre des cliniques. Le propriétaire de la polyclinique Nord et le maire du 7e secteur de l'époque, Jean-Jacques Peschard, avaient été assassinés à deux ans d'intervalle sur fond de luttes de pouvoir. Jugé en 1994, Chouraqui avait été acquitté.
Dans son projet, celui que l'on surnommait "le golden boy des cliniques", propriétaire notamment de la clinique de la Pointe-Rouge dont il a hérité, est appuyé par le centre de gérontologie départemental de Montolivet. Cet établissement public de santé, dont le principal soutien est le conseil général des Bouches-du-Rhône, apportera une aide technique et, dixit Christophe Masse, le président de son conseil de surveillance, "la caution du conseil général et de l'Agence régionale de santé". "Le but, poursuit le conseiller général, est de faire perdurer des activités de santé sur le site et limiter la casse sociale".
Un groupe immobilier en lice
Ce projet sera en concurrence avec celui du groupe parisien Doctegestio, dont l'objectif affiché est "de créer plus de revenus pour le propriétaire investisseur en immobilier"... Spécialisée dans la gestion d'actifs, gestion locative et la gestion d'exploitation, l'entreprise a deux expériences dans le domaine de la santé, la gestion du centre de soins pluridisciplinaire Santémédia implanté à Montreuil et un centre thermal de Plombières-les-Bains.
"On reprend la totalité des activités techniques de la clinique Bonneveine et le centre de consultation. On a aussi proposé la reprise du centre de santé, mais je pense que ça n'aboutira pas parce que le Grand conseil de la mutualité a un plan de continuation sur les centres de santé", annonce Bernard Bensaïd, PDG de Doctegestio. Celui-ci se veut rassurant : "C'est une clinique viable, situé dans un beau quartier, avec des médecins attachés à la clinique". Toutefois, cela ne pourrait se faire qu'avec des licenciements correspondant à "100 équivalents temps pleins sur 130 actuellement [ndlr, environ 50 postes]". La décision est désormais dans les mains de la direction du GCM qui peut très bien décider de ne retenir aucun des deux candidats.
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Finallement Jean Chouraqui est quelqu’un de bien, qui à été injustement accusé dans cette sordide affaire…
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