Deux locataires résistent à l’évacuation préventive imposée par leur bailleur social

Actualité
le 19 Déc 2018
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Le bailleur social Erilia a décidé d'évacuer l'un de ses bâtiments proche de la rue de la République. Alors que l'immeuble présenterait un "risque structurel", deux de ses locataires refusent de quitter les lieux. Assignés en justice, ils estiment qu'Erilia ne respecte pas les procédures et ne s'est jusqu'à présent pas inquiété d'une situation qu'il connaissaient depuis longtemps.

Deux locataires résistent à l’évacuation préventive imposée par leur bailleur social
Deux locataires résistent à l’évacuation préventive imposée par leur bailleur social

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Commentaires

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  1. Pascal L Pascal L

    Vraiment étonnant : tous les rez de chaussée de la rue viennent d’être refait avec des boutiques du même genre que celles de la rue de la République. On aurait donc prévu des magasins de luxe dans des immeubles sur le point de s’effondrer ???
    Où c’est une opération d’expulsion qui ne dit pas son nom et les appartements “libérés” vont bientôt être mis en vente ? Et si c’est le cas, quel est le risque juridique qu’encore Erilia pour cette expulsion sous un faux prétexte ?

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  2. CAT13 CAT13

    Il faut savoir que depuis le drame de la rue d’Aubagne, le contexte est très anxiogène à Marseille, il suffit d’un signalement d’un occupant pour que la Mairie contacte le bailleur et une fois que la machine est lancé, le principe de précaution prime.
    Il y a tout un arsenal législatif et on ne peut expulser les locataires comme ça du jour au lendemain pour céder un ensemble immobilier en lots.
    Dans ces moments troublés aucun bailleur social ne souhaite prendre le moindre risque, ce qui en soi est compréhensible.

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    • LN LN

      Le principe de précaution est tel, que bientôt la moitié de la ville sera expulsée…
      Sauf qu’il n’a ni relogement ou très peu, ni cohésion, ni cohérence entre la Ville et l’Etat et que bon nombre de gens (étudiants, retraités, marseillais lambda…) se retrouvent depuis -pour certains- à l’hôtel ou en situation précaire depuis près d’un mois et demi ou plus. Du jamais vu .
      Mais dormez bien braves gens, les fêtes sont bien là et peut-être que vous pourrez compter sur le Père Noêl, dès fois qu’il ait la solution dans sa hotte. Il suffit juste d’y croire.

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  3. leravidemilo leravidemilo

    Il semble bien que la situation dramatique dans laquelle a été plongée Marseille par Gaudin et sa nullicipalité, à force de politique urbanistique de ségrégation et de complicité très active avec les promoteurs et autres fonds de pension les plus douteux soit mise à profit pour aggraver encore la chose. Non seulement rien n’est fait, ou si peu, pour rétablir les victimes dans leurs droits, mais le drame semble de plus en plus instrumentalisé pour aggraver encore la chose.
    Ces procédures, décrites dans l’article, semblent bien se dérouler tout a fait en dehors des moyens légaux et entrer de plein pied donc dans l’illégalité. Et le phénomène semble bien concerner un panel fort large d’acteurs et d’institutions, et ne pas donc se résumer aux marchands de sommeil qu’on nous décrit habituellement.
    Je RECOMMANDE l’écoute de la très pertinente émission documentaire de France Culture, Les pieds sur terre, de ce jour 2O décembre qui fait état de pratiques très “border line” d’EUROMEDITERRANEE, qui semble bien profiter de la chose, et de la possibilité d’achats à bas prix, pour faire son marché.
    La chose semble assez importante pour conduire le directeur euromed et sa présidente, la Mm Caradec à des visites quelque peu impromptues et présentées aux habitants concernés de façon quelque peu confuses…. (enfin, une élue de la nullicipalité sur le terrain!).
    Outre que les réalisateurs de cette émission ont, pour caractéristique commune avec Marsactu, de donner facilement la parole aux concernés (ce qui la rend recommandable), ils semblent pour le coup avoir accroché un drôle de poisson.
    A confier sans modération à toutes les oreilles!

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