"Des récifs pour soutenir la pêche artisanale" dans la rade
"Des récifs pour soutenir la pêche artisanale" dans la rade
"Il a d’abord fallu penser à un mode de réhabilitation des fonds marins de la baie du Prado qui avaient été dégradés par la pollution urbaine, des constructions de ports et l’aménagement des plages". Chercheuse en biologie marine, Laurence Le Diréach est une des chevilles ouvrières du projet de récifs artificiels dans la rade de Marseille. En effet, depuis plusieurs années, l’herbier de Posidonie, élément essentiel de la flore sous-marine en Méditerranée, s'est fait de plus en plus rare dans la baie. "Il fallait trouver une solution rapide pour pallier ce phénomène", poursuit-elle. C'est chose faite avec la dépose de ces récifs artificiels où les poissons peuvent se réinstaller. Ces jours-ci, sur terre, des chercheurs sont réunis pour vanter les mérites de cette pratique lors du premier colloque euroméditerranéen sur la gestion des récifs artificiels.
6 millions pour le plus grand récif artificiel européen
En 2008, des blocs de béton ont été installés à 30 mètres de fond, entre le Château d’If et la plage du Prado. "On a vraiment essayé de s’inspirer de la nature" précise Laurence Le Diréach, évoquant plusieurs années d’études préalables avec des biologistes et des ingénieurs spécialisés en aménagements littoraux. En tout, 27 300 mètres cubes servent de "maisons à poissons". Le repeuplement est suivi de près par les scientifiques, avec des campagnes de comptage et la prise de photos. La phase d’installation a été très rapide : "Les poissons qui circulent dans la rade viennent immédiatement coloniser les récifs".
Si, pour l’instant, les pêcheurs n'ont pas encore constaté d'augmentation de leurs prises, cela ne saurait tarder selon la chercheuse. Mais, "pour le moment, le champ de récifs est protégé. Il est interdit à la pêche, professionnelle et plaisancière. Il est aussi interdit à la plongée". La pose de récifs artificiels est d'abord contraignante, avant d'être positive pour tous : "Il va falloir travailler de façon concertée avec les pêcheurs professionnels qui seront les premiers bénéficiaires des améliorations", ajoute Laurence Le Diréach.
Pour elle, la Ville fait de gros efforts pour améliorer la qualité de l’eau dans la rade. Les herbiers vont mieux qu’il y a une cinquantaine d’années, les rejets polluants étant toujours présents mais désormais contrôlés. Aux yeux des scientifiques, le Parc National ne peut être que de bon augure pour la protection de la faune et la flore sous-marine. "Le jour où les mérous seront là, ce sera un très bon signe", explique-t-elle. Attendons déjà d’être sûrs que le moratoire sur la pêche au mérou soit renouvelé en 2013.
Commentaires
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bien sur que les recifs sont une bonne chose il crée de la richesse sans confisquer des zones aux usagers c est mieux que des znp mal pensée du pnc (il faut vraiment les modifiers) surtout que 6 millions d euro ce n est que 3années du budjet du pnc il serait bien d en creer d autre surtout que les fond degradés ne manquent pas
pour ce qu il s agit des merous dans la rade ils y sont deja… déja observé au frioul, chateau d if, digue des catalans… ça ne serait pas surprenant qu un individu colonise rapidement les recifs… et en ce qui concerne le moratoire du merou il a ete reconduit jusqu en decembre 2013…et il n y a pas de raison pour qu il ne soit pas reconduit
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Récifs artificiels et réserves de pêche : les deux sont nécessaires.
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oui, necessaire de les modifier aussi 😉
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Les récifs artificiels sont une trés bonne chose…laissez le temps au temps …
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DEMANDE A MARSACTU : il serait très intéressant que Marsactu publie la carte de ces récifs artificiels. Merci.
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