Des "conversations de bistrot" dans le Canard, et de nouvelles accusations dans le Parisien

« Bernard Squarcini a été mis en cause par un journaliste très proche de Muselier. Je ne m’autorise pas à le solliciter. Ce n’est pas ma nature« . C’est ce que répondait au début de l’été Alexandre Guérini dans sa fameuse interview au Nouvel Obs, au sujet de ses relations avec le patron de la DRCI, le contre-espionnage français, dit Le Squale pour les intimes. C’est sur que « solliciter » ca n’a pas l’air d’être le genre de la maison. Mais apparemment, selon le Canard de ce matin, il aurait fait une petite entorse à la règle.

A la pêche

Le palmipède nous révèle en effet aujourd’hui que lors de sa garde à vue il y a une dizaine de jours Olivier Grimaldi, avocat d’Alex et de beaucoup de beau monde à Marseille – notamment de Force Ouvrière, étant très proche de Claude Argy, patron des territoriaux et vice-roi de Marseille – aurait balancé aux gendarmes enquêteurs que « Alexandre Guérini était très inquiet au regard des articles de presse qui sortaient. Je pense qu’il a essayé de se renseigner auprès des services de M. Squarcini sur l’évolution de cette affaire ».

Toujours selon l’hebdo satirique, c’est un policier chef syndicaliste de FO qui aurait fait le go-beetween entre les deux hommes. Des gendarmes qui ont du boire du petit lait, compte-tenu de la guerre que se livrent pandores et poulets depuis le début sur cette affaire, et des relations exécrables qu’entretiennent Le Squale et le juge Duchaîne sur d’incompréhensibles affaires corses. Interrogé par le Canard, Squarcini n’a pas démenti que « beaucoup de personnes viennent à la pêche » aux infos auprès de lui mais que « sur cette affaire, je n’ai aucune information particulière à communiquer. A part ce qui sort dans la presse. J’en ignore tout. » Ajoutant « ce sont des conversations de bistrot« . Comme le Canard ne l’a pas faite, on en profite : « de bistrot, oui, mais du bar de la marine alors ». En tout cas, pas vraiment de quoi faire trembler Le Squale.

Terrain à Saint-Martin de Crau

Celui qui doit avoir en revanche être beaucoup moins décontracté ce matin, c’est son ami Jean-Noël Guérini. Car le Parisien, décidément déchaîné, en remet une grosse couche sur les éventuels « coup de pouce » qu’aurait apporté JNG à son cadet.

Il s’agit cette fois de l’affaire d’un achat de terrain à Saint-Martin-de-Crau, où le Président du conseil général aurait usé de ses relations et de son pouvoir pour aider Alex. Un sous-Préfet, dont le Parisen ne livre pas le nom, serait même intervenu. En tout cas cette fois, les choses prennent une tournure de plus en plus consternante. Autant l’histoire de l’écouteur écouté du Canard fait plutôt sourire, autant ces nouvelles révélations du Parisen sont inquiétantes. Le principal intéressé ne va pas pouvoir se contenter d’un simple communiqué de presse. On attend également une réaction à minima des services de l’état, sur cette histoire de sous-préfet. Mais on va surement nous ressortir un droit de réserve lié aux élections cantonales. Un droit de réserve qui prime toujours sur le droit de savoir des citoyens.

Réactualisation aujourd’hui à 12 Heures 15, chez nos confrères de France 3 méditerranée, JN Guérini vient d’annoncer « qu’il allait porter plainte contre le Parisien » et  » siffler la fin de la récréation, en m’exprimant demain soir publiquement devant les militants à Allauch , et j’aurai beaucoup de choses à dire »

 » peu ragoutante bouillabaisse » l’édito de Audrey Pulvar ce matin sur France Inter, qui s’interroge sur l’omerta de la rue de Solférino et d’une partie de la presse nationale….

Comme c’est bien connu « les emmerdes, ça vole en vole escadrille », Mediapart en rajoute une couche sur le « management clientéliste » de JNG