Départ de Bernard Latarjet : Pezet réagit, Pfister s'explique

Comme prévu, le scénario concocté par l’association Marseille Provence 2013 – remplacement du directeur général Bernard Latarjet par son ex-bras droit à La Villette Jean-François Chougnet, le premier restant conseiller du président Jacques Pfister – n’a pas soulevé la fronde du conseil d’administration, où sont entre autres représentées les collectivités locales.

La maire UMP d’Aix Maryse Joissains, qui est en vacances, n’a pas remis le sujet sur la table, elle qui s’était élevée fin mars contre un mercato qu’elle avait appris dans la presse, sans aucune prise sur le choix du successeur. Et sa fille Sophie, sénatrice et vice-présidente de la communauté d’agglomération du pays d’Aix (CPA), qui la représente au conseil d’administration, est restée muette sur le sujet.

Tempête de dernière minute

Contrairement à Jean-Noël Guérini qui, à cinq jours du conseil d’administration a fait savoir qu’il considérait comme un manque de respect de ne pas avoir été prévenu, et de n’avoir pas de liste où choisir. Et de terminer par un« nous risquons de prendre des décisions importantes » qui en a fait frémir certains. Bref, mot pour mot ce que dénonçait Maryse Joissains près d’un mois plus tôt.

Alors que le président du conseil général restait silencieux, laissant sans broncher son délégué à la Culture Michel Pezet déclarer le 22 mars à La Provence : « Si Bernard Latarjet a pris cette responsabilité, c’est parce que lui-même a considéré qu’il fallait apporter une dynamique nouvelle au projet. Je trouve cela très élégant de sa part, cette décision est très forte et très belle ».

Ce matin, la tempête s’est donc apaisée aussi vite qu’elle était arrivée du côté du CG13. Cueilli à la sortie du palais de la Bourse, Michel Pezet nous explique avoir transmis les griefs de son président, Jacques Pfister s’employant lui à clore cette « péripétie » :

Un peu léger sur le non-appel à candidature, pour un job qui a une autre ampleur qu’organisateur d’une garden party… Toujours est-il que l’autre inquiétude de Michel Pezet – l’impact en terme de masse salariale de l’opération – a été levée par l’association : Bernard Latarjet touchant moins en tant que conseiller qu’en tant que DG, et son successeur n’ayant pas les mêmes prétentions salariales que le haut fonctionnaire âgé de 70 ans, le jeu était à somme nulle.

Adoubé par le CA, Jean-François Chougnet, qui est déjà à Marseille, n’attend donc plus que la finalisation de son contrat, qui est en cours. Espérons pour ce lusophile, dont la candidature au 104 s’est arrêtée au stade de la demi-finale comme le note Le Ravi, qu’il n’aura pas à se départir du rituel « tudo bem ? »

Le communiqué de MP2013

Dommage pour Jean-Marc Morandini, notre poisson-candidat d’avri