De Marseille à Châteaurenard, le crash de la droite

Actualité
le 13 Juin 2022
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Un seul candidat des Républicains se qualifie pour le second tour des élections législatives dans le département. Tous les autres sont largement distancés, y compris sur des terres historiquement à droite comme la 6e circonscription dans les quartiers de Marseille ou la 15e dans le Nord-Ouest du département.

Didier Réault et Guy Teissier sortant de la permanence LR après la défaite du premier aux élections législatives en juin 2022. (Photo : Emilio Guzman)
Didier Réault et Guy Teissier sortant de la permanence LR après la défaite du premier aux élections législatives en juin 2022. (Photo : Emilio Guzman)

Didier Réault et Guy Teissier sortant de la permanence LR après la défaite du premier aux élections législatives en juin 2022. (Photo : Emilio Guzman)

Le stress des résultats qui arrivent au compte-goutte n’a pas duré très longtemps. Dès 20 h 30, Didier Réault, le candidat Les Républicains dans la 6e circonscription, sait qu’il est hors course. Yeux fatigués, cigarillo aux doigts et mine déçue, il annonce qu’il va finir quatrième pour ce premier tour. “Autour de 10%”, mise-t-il. Ce sera finalement 8,39%. Un tout petit score qui est pourtant le deuxième plus élevé du parti à Marseille. Preuve de la gifle reçue par Les Républicains lors de ce scrutin. Pourtant, ce territoire qui englobe presque en intégralité les 9e et 10e arrondissements est historiquement à droite avec un Guy Teissier député depuis 1993. La figure locale a soutenu Didier Réault. Ce dernier a aussi reçu la visite de Christian Jacob, secrétaire national du parti.

Forcément, les premiers résultats sont reçus comme “une douche froide”, reconnaît Guy Teissier à peine arrivé à la permanence de son candidat. L’ambiance n’est guère à la fête. Quelques militants appellent les bureaux de vote pour avoir les résultats. C’est bien un ancien de la maison qui arrive en tête. Lionel Royer-Perreaut, maire de secteur, a rejoint le parti présidentiel pour cette élection. “Pourquoi est-ce qu’il a fait ça ?”, s’agace Guy Teissier dont « LRP » est l’ancien bras droit.

Un seul qualifié au second tour

Didier Réault ne s’en prend pas vraiment à son ancien camarade de parti. Il pointe plutôt assez rapidement un scrutin “national” où “l’étiquette politique fait le vainqueur”. Et en l’occurrence le perdant aussi. Un discours que rejoint rapidement Guy Teissier. Car malgré le raté des Républicains sur “son” terrain, le futur ex-député assure ne pas le “ressentir comme un échec” et se montre philosophe. “Je ne regrette pas ce qui aurait pu être fait, mais je me satisfais de ce que j’ai pu faire”. Pas besoin de lire entre les lignes, il met surtout le score de son poulain en perspective avec ceux des autres candidats Les Républicains dans les Bouches-du-Rhône.

Partout, les scores sont durs pour la droite. Dans la 15e circonscription, dans le Nord-Ouest du département, le député déjà élu trois fois Bernard Reynès termine lui aussi quatrième (14,42%) avec huit points de retard sur le deuxième. Même position pour Roland Gilberti, maire de Gémenos et près de 10 points derrière le parti présidentiel dans la 9e circonscription. Seul Éric Diard, dans la 12e circonscription qui s’étend de Vitrolles à la côte Bleue, se qualifie pour le second tour avec près de 30% des voix. À Marseille, c’est Sabine Bernasconi dans la 2e circonscription qui affiche le meilleur score du parti (13,06%), mais elle reste très loin de Nupes (25%) et LREM-Ensemble (29,85%).

Un “trou d’air”

Au second tour, le rapprochement de LR et du parti présidentiel apparaît comme la suite logique. Peut-être encore plus dans la 6e circonscription où Lionel Royer-Perreaut et Didier Réault ont longtemps travaillé côte à côte. Pourtant, le second prévient “qu’il ne donnera pas de consigne de vote” au second tour et espère que le parti prendra la même décision à l’échelle nationale. “Pour repartir vers l’avant”, conclut-il.

Guy Teissier ne s’avance pas plus sur les consignes de vote. Mais il continue de croire dans la droite. “C’est loin d’être fini, nous avons 5000 élus locaux et des présidents de conseils départementaux. Nous sommes le plus grand parti du pays, tous les partis de France ont connu des trous d’air”, défend-il. À force de perdre de l’altitude et des membres, cela ressemble plutôt à un crash.

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Commentaires

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  1. Malleus Maleficarum Malleus Maleficarum

    Question sincère : quelqu’un saurait faire le tri des mandats que LRP peut garder tout en étant député ? Entre le CD13, la Métropole, la Ville (pas la mairie de secteur, ça c’est clair qu’on est partis pour qu’il y mette un pantin), 13Habitat, la SOLEAM, le Parc de Calanques, la SPLAIN, La Ciotat Shipyards, la Fédération des EPL, etc… J’avoue, j’m’y perds.

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    • MarsKaa MarsKaa

      Le petit baron local qui aurait aimé être maire de Marseille… qui ambitionne d’être député maire ?
      Un homme indispensable, essentiel, dont on ne pourrait se passer, vu son implication personnelle, son “engagement fort” pour “le territoire ” et ses habitants !
      Un homme omniscient.
      C’est beau un tel tableau de mandats…. ça fait rêver en démocratie.

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    • Jean-Marie Leforestier Jean-Marie Leforestier

      Alors, de ce que j’ai compris, il doit rendre à peu près tout y compris la Soleam et 13 habitat. Il devrait rendre le mandat de conseiller département. Localement, il sera conseiller d’arrondissements, municipal et métropolitain en cas d’élection à l’Assemblée.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Purée, mais s’il doit se contenter de 4 mandats seulement, il va s’ennuyer à mourir, notre LRP polyvalent et omnipotent !

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  2. Tarama Tarama

    En marche c’est la droite, donc crash limité.

    “Le crash de LR” aurait été plus juste.

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  3. Alceste. Alceste.

    Ne soyez pas inquiets pour peut être le futur député Lionel , il y a tellement de voyages d’études à l’Assemblée Nationale qu’il va pouvoir irradier le Monde entier de ses compétences et de son savoir.L’image de de la France risque en revanche d’en souffrir un peu.

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