De la difficulté d'informer dans les Bouches-Du-Rhône
De la difficulté d'informer dans les Bouches-Du-Rhône
« C’est vrai que je me suis liquéfié, reconnaît-il. Mais je ne m’attendais pas à une telle violence. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? »
Cette phrase est extraite d’un article du Monde, intitulé « ne tirez pas sur le localier » et qui raconte l’agressivité dont à fait preuve le patron de l’UMP, l’ancien Ministre Xavier Bertrand et adjoint à la mairie de Saint-Quentin, envers un journaliste du quotidien local Le Courrier Picard. Ce bien triste épisode de la démocratie locale , n’est malheureusement pas isolé, toujours dans le quotidien Le Monde, un journaliste de La Manche libre écrit qu’il fait face « aux mêmes problèmes » : « Ce type de comportement est classique de la part de nos élus dès lors que notre journal ne relaie pas la communication officielle« . Ou encore « En République, on juge un élu notamment sur son comportement à l’égard de la presse ».
Cette agressivité d’un élu de la République à l’égard de la presse locale, on vient de la vivre nous aussi pas plus tard que hier soir, et comme on n’est pas dû genre à enregistrer les conversations téléphoniques à l’insu de nos interlocuteurs, on vous le raconte.
Nous avons été appelé hier soir par Jean-Noël Guérini , le Président du Conseil Général des Bouches-du Rhône, Sénateur de la République,au sujet de l’article intitulé « un proche de Guérini a t-il voulu tuer Mennucci sur le web ? ». Un sujet traité également par deux autres sites internet locaux, Fini-parti de Rémy Leroux et Paca en campagne 2010. On peut nous reprocher d’en avoir cité l’auteur, on l’assume et on peut en discuter. On ne se cache pas de notre côté derrière l’anonymat pour écrire, et tous les commentaires, même ceux qui nous sont très hostiles sont publiés, c’est ce qui nous plait dans internet, et c’est notre conception de la liberté de la presse.
Si on peut comprendre le courroux de Jean-Noël Guérini protégeant son collaborateur, la violence verbale et le ton utilisés hier soir au téléphone contre marsinfos ne nous semblent pas digne d’une relation normale entre un modeste média local et un homme politique de premier plan. Ce n’est pas notre conception de la démocratie. A Marsinfos nous accepterons toujours les critiques, on pourra nous reprocher parfois notre mauvaise fois, notre côté moqueur, c’est le jeu, et nous pouvons également nous tromper. Nous corrigerons, nous laisserons la parole aux mécontents. Mais tout cela doit ce faire dans un certain respect, et non pas dans l’agressivité verbale, comme hier soir. Une bien triste soirée.
Ne tirez pas sur le localier sur lemonde.fr
Xavier Bertrand, patron de l’UMP humilie un journaliste, la vidéo sur Public Sénat
Un proche de Guérini a t-il voulu tuer Mennucci sur le web ? le papier qui a beaucoup agacé au Paquebot Bleu
Un portrait corrosif de Patrick Mennucci disparait du web ! par Rémy Leroux sur Fini-parti
Commentaires
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c’est au degré de liberté d’expression de la presse, que l’on mesure les démocraties…
courage, continuez marsinfos
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Ce n’est pas plutôt Balkany qui a appelé ou pire sa femme Isa…
Si votre texte est juste, je pense que certains devraient regarder du côté d’Hannad Arendt et de son texte « Du mensonge en politique »… Elle propose une analyse originale dont on peut décomposer le mouvement en deux temps : la spécificité du mensonge en politique et son lien dangereux avec “l’autosuggestion” des gouvernants.
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“Sans la liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur.”
Continuons à faire le boulot !
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Bon courage à vous… la réaction de Guérini vaut toutes les médailles.
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Il faut résister aux pressions, ne pas se corrompre…. Nous, le petit peuple de Marseille, nous soutenons “Marsinfos” ! Le vent de la liberté s’est enfin levé (pas bon pour le pêche).
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Ah, les fameuses colères de Jean-Noël …. A force d’engueuler tout le monde à tour de bras et en toute impunité, il a du oublier qu’avec la presse, fallait pas! Non seulement faut pas, mais ça ne marche pas, la preuve. Tant pis, vous ne serez pas invités à ses conf de presse où il ne tarit pas d’éloge pour la presse qu’il aime tant …
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Bon c’est de quel niveau, on veut en savoir plus. Si vous ne pouvez pas publier l’échange, au moins dits nous dans quelle catégorie il entre :
catégorie 1 : “continue comme ça mon coco et on va te pêter les genou”
catégorie 2 : “vous me faites beaucoup de peine, beaucoup, beaucoup de peine” (là tout est dans le ton)
catégorie 3 : “”eh bien voyez vous mon cher monsieur, vous n’aurez pas la subvention que vous n’avez pas encore demandé au conseil général”
catégorie 4 : “ok on deale comme avec la provence, je vous achète 1 page d’annonces légales par jour et vous arrêtez de me faire ch…”
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La connivence des journalistes avec les élus…, quoi de plus normal qu’un croc en jambe surprenne le puissant et qu’il colère en menaçant. Surtout que le Corse à le sang chaud et de fait ne mâche pas ses mots ! Un débat passionnant, le journaliste devrait-il ressembler à un juge Courroie incorruptible (froid, stricte et souvent triste) ou alors reporter sans orienter façon AFP. Alors je dis ok à la colère de Guerini et bravo à Boucaud d’avoir fait son son boulot. Enfin, c’est comme la pêche, il faut aimer le poisson pour le combattre.
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Beaucoup de bruit pour rien?
Je ne crois pas…
Berlusconi, docet! Il parait qu’il a l’habitude de téléphoner directement aux journalistes pour les insulter et les menacer chaque fois qu’ils racontent quelque chose qui le gêne.
Guerini, apparemment, a appris la leçon…
Crier “le roi est nu” declenche la lupara….Pardon, j’avais oublié que Marseille n’est pas la Sicile…
Continuez…ne vous laissez pas intimider…
il ne s’agit que du dernier souffle de la locuste…
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Lu dans l’article :
“Si on peut comprendre le courroux de Jean-Noël Guérini protégeant son collaborateur, la violence verbale et le ton utilisés hier soir au téléphone contre marsinfos ne nous semblent pas digne d’une relation normale entre un modeste média local et un homme politique de premier plan.”
Que faut-il comprendre ? Que vous avez eu droit à des menaces ? Que vous vous êtes exécutés alors que la seule chose à faire aurait été d’assumer et de sortir l’artillerie lourde ? Le temps où il était de bon ton de tendre l’autre joue après avoir pris une “tarte” dans la gueule est révolu…
Depuis que le “crapaud qui gueulait “je t’aime” a fini planté sur une croix”, tout le monde devrait avoir compris qu’il vaut toujours mieux se rebeller que “s’écraser” comme une sombre “merde”…!
Ne lâchez surtout pas le morceau !
Jojomigrateur
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Ne lâchez pas le morceau !!
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Bonjour,
je me permets une petite rectification dans votre article :
“On ne se cache PLUS de notre côté derrière l’anonymat pour écrire.” Ouf ! heureusement que maintenant vous signez, sinon le pôvre Jean-Noël n’aurait pas su qui appeler !
à part ça, on le sait qu’il est lamentable et qu’il n’est pas le seul. Espérons qu’un jour il aura une vraie raison de déverser sa rage imbécile et totalitaire sur les médias : une enquête fouillée sur le traitement des déchets dans le département par exemple, un reportage sur les coulisses des campagnes électorales marseillaises, bref, autre chose que des commentaires convenus sur une gueguerre interne au PS qui n’intéresse que les protagonistes eux-mêmes et quelques soi-disant journalistes.
A bas l’info, vive le journalisme !
cordialement
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Merci à vous d’avoir le courage de porter cette affaire publiquement ! Si vous avez un accident de voiture on saura d’ou ça vient lol -:)
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