Danièle Casanova: "La réforme coûterait entre 150 et 320 euros par élève"

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le 20 Nov 2012
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Danièle Casanova: "La réforme coûterait entre 150 et 320 euros par élève"
Danièle Casanova: "La réforme coûterait entre 150 et 320 euros par élève"

Danièle Casanova: "La réforme coûterait entre 150 et 320 euros par élève"

Avez-vous chiffré l'impact budgétaire de la réforme des rythmes scolaires ?

C'est très variable selon les expériences des villes où des écoles ont déjà mis en place la mesure : on est entre 150 et 320 euros par élève, ce qui dépend notamment de la qualité de la prestation périscolaire. Pour Marseille, vous multipliez par 72 000 élèves et vous avez la fourchette (soit entre 10,8 et 23 millions d'euros, ndlr). De plus, avec le fait d'ouvrir le mercredi matin, outre le chauffage (1 million d'euros par an), il faudra nourrir certains enfants à midi, ce qui pourrait coûter 10 millions d'euros. Nous avons eu des réunions avec les maires des grandes villes de France, dont l'association doit être reçue la semaine prochaine par [le ministre de l'éducation] Vincent Peillon. On attend avec impatience la réponse de l'Etat sur le financement de la mesure : aide de l'Etat ou péréquation entre communes riches et pauvres…

Au congrès des maires de France, François Hollande a annoncé un fond d'aide et que les communes qui n'étaient pas prêtes pourraient repousser l'application au-delà de la rentrée 2013…

J'ai écouté avec attention ses propos, il a parlé de 250 millions d'euros d'aide aux communes qui connaîtraient des difficultés financières, mais on ne sait pas comment ce sera attribué, selon quels critères… Quant à prendre une décision d'appliquer ou non la réforme, il faudrait d'abord savoir à quoi on s'engage : on n'a pas encore les texte définitifs, il peut y avoir des amendements.

En principe, que comptez-vous proposer aux élèves ?

Si nous ne faisons pas quelque chose d'attractif pour les enfants, tous ne viendront pas et ceux-là seront plutôt dans la rue. Outre l'intérêt de faire l'instruction aux heures où les élèves sont les plus réceptifs, nous voulons en profiter pour les enrichir dans ces moments de détente. On veut élargir leurs connaissances en matière de culture, avec quelque chose de musical, du théâtre, du sport. Cela permet à ceux qui n'y ont pas accès dans leurs familles de s'ouvrir.

Et pour les enfants de deux ans, dont le comité interministériel pour Marseille voulait renforcer l'accueil dans les quartiers prioritaires ?

C'est sur les rails. On a proposé à l'inspection académique de le faire sur une douzaine de classes, ce qui coûterait 700 000 euros par an en postes supplémentaires, en locaux, dortoirs, meubles adaptés à leur taille. L'alimentation non plus n'est pas forcément la même, ces premières classes auront valeur d'expérimentation car on n'a pas aujourd'hui de personnel formé à la psychologie des enfants de cet âge.

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Commentaires

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  1. Marseillais indigné Marseillais indigné

    Je préfere que mes impots servent à cette réforme qu’à financer les fariboles gaudinistes :tramway ,stade , prolongation du tunel prado-carenage Il y a des priorités

    Signaler

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