CVstreet : "Quel que soit le moyen, transmettre des CV ne suffit pas"

CVstreet : "Quel que soit le moyen, transmettre des CV ne suffit pas"

Un visage, un nom, une ambition. Depuis juin 2012, vous avez peut-être remarqué les affiches de CVstreet dans les rues de la ville. Pour l'interview, le fondateur du collectif Cyril Slucki est venu avec une affiche et une "cvstreeteuse", Emmanuelle Poret-Gensollen, qui n'arrive pas à boucler les fins de mois avec un emploi à un mi-temps, de niveau inférieur à ses qualifications.

En novembre, son portrait faisait partie des vingt exposés place Bargemon à côté de feu le Pavillon M.  "Au début, on est un peu timide. C'est pas évident de se voir, explique-t-elle hors champ. Mais ça m'a reboostée dans mes démarches et ma volonté professionnelle". Depuis qu'elle a rencontré les membres du collectif, elle s'est sentie suffisamment confiante pour commencer à monter une petite structure d'accompagnement juridique.

CVstreet ne se limite pas pour autant à afficher au quatre coins de la ville des photos de demandeurs d'emplois. "On s'est très vite rendu compte que pour faire du résultat, transmettre des cv – quelque soit le moyen, ne suffit pas. Il faut faire de l'accompagnement : on a fait ça du 1er juillet au 31 août, raconte Cyril Slucki, et sur six personnes suivies dans l'expérimentation, de profils hétérogènes, cinq ont trouvé du travail". Toujours pour médiatiser les demandeurs d'emploi, CVStreet prépare actuellement un film qui devrait être diffusé dès février.