Culture : la saison 2011 s'ouvre sur un vent d'enthousiasme pour 2013

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le 5 Fév 2011
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Culture : la saison 2011 s'ouvre sur un vent d'enthousiasme pour 2013
Culture : la saison 2011 s'ouvre sur un vent d'enthousiasme pour 2013

Culture : la saison 2011 s'ouvre sur un vent d'enthousiasme pour 2013

Pour lancer la saison culturelle dans le 1er secteur de Marseille, une présentation qui permet de « mettre en avant ce qui existe depuis longtemps sous le même logo » que de nouveaux événements et des spectacles ponctuels (voir ci-dessous), le maire du 1/7 Patrick Mennucci (PS) avait mis les petits plats dans les grands.

Tapis rouge

Il y avait d’abord un plateau de choix pour un débat sur la culture, avec outre Patrick Mennucci, qui est également vice-président du conseil régional chargé du sujet, ses homologues du conseil général Michel Pezet (PS) et de la mairie de Marseille Daniel Hermann (UMP). Et à leurs côtés, le président de la chambre de commerce et d’industrie Marseille Provence, qui tient également les rênes de l’association MP2013, Jacques Pfister, le directeur du théâtre du Gymnase Dominique Bluzet, la nouvelle directrice de La Criée Macha Makeïeff, le directeur général de MK2, qui doit installer un cinéma en haut de la Canébière, Nathanaël Karmitz…

Le tout sous le regard d’une brochette de la gauche locale : les socialistes Eugène Caselli (président de Marseille Provence Métropole), François- Noël Bernardi (président de groupe à MPM), Sylvie Andrieux (députée), Felix Weygand (conseiller général), la conseillère régionale Europe Ecologie-Les Verts Laurence Vichnievsky, le Modem Childeric Muller…

On ne sait pas si c’est le retour d’Eugène Caselli, l’homme qui est sorti libre du bureau du juge Duchaîne, ou le vertige de l’écrin majestueux du grand hall du palais de la Bourse, des batucadas à l’extérieur, des orchestres à l’intérieur, des tapis rouges, du carré VIP et du plateau de fruits de mer de La Boîte à Sardine, mais l’heure était à l’enthousiasme envers Marseille Provence 2013.

Foisonnement

« Marseille est une des villes où il y a le plus de monde dans les théâtres. A une époque il y en avait même plus qu’à l’OM. Marseille est déjà une capitale culturelle », a assuré Dominique Bluzet. « Marseille s’est rendue célèbre par ses peintres, par son théâtre. C’est sa force, c’est là-dessus qu’il faut continuer de travailler », a répondu en écho Michel Pezet. Macha Makeïeff rêve elle que « tout à coup cette ville se reconsidère, se dise qu’elle est attractive, qu’il y a un potentiel immsense, cette atmosphère méditerranéenne, ce goût du spectacle vivant… » Et Jacques Pfister d’annoncer que « les technocrates bruxellois sont très intéressés par cette expérience marseillaise. Ils sont stupéfaits que l’on ait à examiner 2200 projets, ils n’avaient jamais vu un tel foisonnement ! »

« Moi je trouve que ça va mieux. On sent que quelque chose est en train de se passer. Il y a toujours des doutes dans la création d’une capitale culturelle », s’est félicité Patrick Mennucci. Ca fait plaisir à entendre, mais rappelons tout de même que Jacques Pfister a aussi passé un sale quart d’heure devant le comité de suivi au sujet des bisbilles territoriales. Car, comme a ironisé Michel Pezet : « Toulon, comme la marine, fait des ronds et puis ne vient pas. Pour Aix, on connaît tous le goût de la mairesse pour le « un pas en avant, deux pas en arrière ».

Et lors de son discours introductif, Patrick Mennucci lui-même a insisté sur les difficultés du secteur culturel, entre contrats aidés sous perfusion et perspectives de restrictions budgétaires du côté des collectivités locales. Et si l’on a vu des CIQ, des patrons de théâtre et des politiques, le « temple de l’économie » de Jacques Pfister sonnait creux lorsqu’on cherchait les patrons. Illustrant bien les difficultés de l’association MP2013 à attirer les mécènes.

2013 pour tous

Autre constante de la soirée : Dominique Bluzet veut que « cette capitale culturelle ne soit pas seulement pour ceux qui peuvent en profiter », Macha Makeïeff souhaite rendre les « maisons de l’art » moins « intimidantes », Daniel Hermann entend « donner le goût à tout le monde d’aller au Gymnase, à la Criée » et Michel Pezet « croit que même sans culture littéraire, musicale, on peut avoir face à soi quelque chose qui vous frappe, qui provoque un déclic et qui vous fait devenir un autre. » Bref, « MP2013 ne sera un succès que si elle est à tout le monde », assure Jacques Pfister.

Là encore cela fait plaisir à entendre, mais reste à le mettre en pratique… Sur ce point, le programme 2011 pour le premier secteur est encourageant. « Si les plus précaire ne se rendent pas dans nos temples de la culture, ils participent souvent à ce qui est donné gratuitement et sur l’espace public », a noté Patrick Mennucci. Le festival du livre de la Canebière qui se poursuivra, quatre nouvelles bornes de livre-échange, le kiosque des allées Meihlan qui se réveille progressivement, avec notamment le festival Latcho Divano, la folie de Préavis de désordre urbain qui reviendra, sans compter les fêtes comme les Belsunciades, Africa Fête ou les Ciné plein air et Ciné Soupe : même si tout cela n’est pas forcément nouveau, à côté de la Traviata et de Biréli Lagrène, l’art sera aussi dans la rue et à moindre coût.

Un lien Les bisbilles d’Aix et Toulon avec Marseille Provence 2013, sur Marsactu

Un lien Jean-Claude Gaudin nous avait prévenu : 2011 sera une année 2013. Mais pas autant que 2012…

Un lien On est rassurés, Marseille Provence 2013, ne sera donc pas qu’un maxi chantier

Un lien Le débat Pfister / Mennucci un peu moins viril en direct qu’à distance

Palais de la Bourse (CCI)
Palais de la Bourse

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Commentaires

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  1. charlexx charlexx

    Mais pourqoi donc quand Michel Pezet se rend au théâtre avec ses invités, il ne paie jamais sa place, et ses invités non plus ?
    C’est ridicule et petit comme réflexion, les autres font pareil, lui a le mérite d’aller au théâtre etc… mais quand même avec ses revenus de conseiller général et d’avocat c’est mesquin et c’est gênant pour ceux qui paient à côté

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  2. nanette nanette

    On ne boude pas son plaisir quand on refuse du monde dans l’enceinte sacrée de la CCI pour entendre parler de projets et de réalisations – surtout – culturelles! Pfister dixit: “je sais comment remplir le grand hall de la CCI, il faut parler culture!”…

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  3. Jean Paul Jean Paul

    Une magnifique soirée Patrick Mennucci prouve une fois de plus qu’il est un agitateur d’idée et qu’il fédère les énergies, Marseille a besoin de gens comme lui bravo et merci

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  4. lucide lucide

    3 points :
    Vous n’avez pas évoqué la bande son de la soirée : Everybody needs somebody to love
    Michel Pezet aurait pu dire de la mairesse : Quand j’avance tu recules…
    Quant aux patrons, ils n’ont pas été invités formellement.
    Sinon c’était un beau “rassemblement” (jamboree)

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  5. laveritemarseille laveritemarseille

    Je suppose que si vous prenez la peine de citer les noms des élus présents, c’est pour pointer qu’Eugène CASELLI a peine sorti de sa garde à vue s’affiche publiquement aux côtés de MENNUCCI et non de GUERINI.

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  6. Contrecourant Contrecourant

    Ce qu’il y a de bien, c’est qu’avant on avait la Pravda Gaudiniste avec La Provence. Puis il y a eu la Pravda Guériniste avec NewsofMarseille. C’est sans oublier la Pravda Mennucciste avec marsactu.
    Pauvre ville.

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