Contrats aidés : même enveloppe, mêmes problèmes en fin d'année ?

Contrats aidés : même enveloppe, mêmes problèmes en fin d'année ?

« Remettre les chômeurs de longue durée en situation d’employabilité ». C’est pour Hugues Parant la vertu principale des contrats aidés (CAE et CIE), ainsi que de « faire sortir les jeunes de la précarité ». Ce n’est pas la toute fraîche étude de l’Insee, avec un taux de chômage en hausse et celui de « très longue durée [qui] augmente fortement (+ 27 % entre mars 2010 et mars 2011) », qui le contredira sur cette nécessité… Jeudi, au cours d’un point presse express, accompagné de Gérard Sorrentino (directeur de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation , du travail et de l’emploi) et de Philippe Bel (directeur délégué du Pôle emploi), restés silencieux, le préfet des Bouches-du-Rhône a dressé le constat de mi-parcours dispositif pour 2011.

Pour le premier semestre, Hugues Parant, a insisté sur « l’effort considérable » sur le plan financier que représente cette politique de l’emploi : pour cette première partie de l’année, 1681 Contrats Initiative Emploi (secteur marchand, autrement dit entreprises) et 16 432 pour les Contrats d’Accompagnement à l’Emploi (secteur non marchand, en gros les associations et le secteur public) ont été paraphés. Pour le second semestre, l’enveloppe est gonflée : 20 608 CAE (+25%) et 4 822 CIE (+117%).

Les associations dans tout ça ?

Une augmentation spectaculaire mais en trompe l’oeil, puisqu’au total 43543 contrats seront financés, chiffre résumé par le préfet en «40 000 chômeurs en moins dans l’année ». L’« effort » est donc finalement légèrement inférieur à l’année dernière (43 935 contrats). Avec la possibilité de se retrouver dans une situation comparable à celle – critique – de l’an dernier : la préfecture avait dû mettre un coup de frein dès novembre, l’enveloppe arrivant à épuisement, entraînant des problèmes administratifs sur le renouvellement de certains contrats aidés. Une rallonge, avait ensuite été versée sur le tard, permettant de rassurer certains sur leur avenir.

Au cours de la conférence de presse, le préfet a déclaré qu’il comprenait « que les associations souffrent », mais pour affirmer que « les contrats aidés sont avant tout une politique de l’emploi, il y a d’autres moyens d’aider les associations ». Sauf que, de fait, les CAE représentent un bon coup de pouce pour les associations, qui n’ont pas souvent les moyens d’embaucher, et qui devraient sans cela – et c’est ce qui a eu lieu pour certaines à la fin de l’année dernière – réduire leur activité, voire mettre la clé sous la porte.

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