[Comment ça va les salles de sport ?] “Tous nos coachs sont au chômage partiel”

Interview
le 20 Nov 2020
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Durant le premier confinement, Marsactu avait suivi les "premiers de corvée" qui continuaient à travailler. Pour cette saison 2, nous nous intéressons chaque jour à celles et ceux que la crise économique frappe avant la crise sanitaire. Aujourd'hui, Johanna Chabassieu secrétaire adjointe de direction du réseau Life Club raconte les difficultés de son secteur.

Une salle du réseau Life club à Marseille. (Image PID)
Une salle du réseau Life club à Marseille. (Image PID)

Une salle du réseau Life club à Marseille. (Image PID)

Année difficile pour les salles de sport. Fermées durant le premier confinement, elles l’ont été à nouveau le 27 septembre, plusieurs semaines avant le second confinement. Une petite exception subsiste néanmoins : les personnes devant pratiquer une activité physique pour raisons de santé et les sportifs de haut niveau peuvent toujours y avoir accès. Johanna Chabassieu, secrétaire adjointe de direction chez Life Club, réseau de six salles à Marseille, Aix, Port-de-Bouc et Avignon, espère que la réouverture complète puisse intervenir d’ici à la fin de l’année.

Comment ça va Johanna Chabassieu ?

On va pas se mentir, la situation est très compliquée et pour toutes les salles de sport je pense. Pour nous ce n’est pas comme pour les restaurants et les bars qui ont pu rattraper un peu leur situation économique pendant l’été. Dans nos salles l’été a été très calme. Nos adhérents sont partis en vacances. Et pour nous la rentrée est toujours très importante, en particulier avec les étudiants. Mais cette année nous avons du refermer fin septembre à la suite des décisions du gouvernement.

Actuellement, vos salles accueillent tout de même quelques sportifs…

Oui. On respecte la dérogation permise par le gouvernement pour les sportifs de haut niveau et les personnes qui se font prescrire une activité sportive. On reçoit des personnes en situation de handicap, des personnes qui ont des problèmes de genoux… Elles viennent avec leur prescription du médecin et une attestation sur l’honneur que nous leur demandons.

Est-ce que ça vous permet de limiter la casse ?

Ça nous permet de garder quelques adhérents et de ne pas mettre la clé sous la porte comme c’est le cas pour beaucoup de commerces. Mais tous nos coachs qui font aussi l’accueil sont au chômage partiel, soit à peu près 50 employés sur l’ensemble de nos salles. Les adhérents qui viennent en ce moment ont leur badge pour entrer, ils n’ont pas besoin de nous. Concernant l’équipe de gestion, on travaille de chez nous. On espère que ça va s’arranger pour les fêtes. On attend les aides aussi. Mon patron a fait toutes les demandes nécessaires mais c’est compliqué pour qu’elles soient débloquées et les factures continuent de tomber pendant ce temps.

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