Plongée dans le nombril européen du football sur le Vieux-Port

France-Allemagne le 7 juillet.

L’histoire ne dit pas si Yves Vernin a vu un seul match de l’Euro de football. Ni même s’il sera devant sa télé pour voir la finale avec trois couleurs (ou une seule) sur chaque joue. En revanche, il a passé beaucoup de temps parmi les peuples du foot qui ont fréquenté le Vieux-Port, ces dernières semaines. De la couleur, des corps, des émotions simples et les humeurs qui les accompagnent (du sang, des larmes et plein d’autres liquides plus ou moins agréables), le sujet est idéal pour qu’y aime promener son objectif au plus près de ses contemporains.

Quand il parle de son art, Yves Vernin a l’habitude de dire qu’il est parfois pêcheur. Installé au bord du fleuve urbain, il laisse le bouchon au gré du flot et saisit parfois de belles prises. D’autres fois, il est chasseur, pistant sa proie, à l’affût, pour être sûr de capter la bonne image. Dans cette série de photos, il est difficile de dire quelle posture il a adopté. Il était plongé au cœur de son sujet. Même quand le Vieux-Port était à feu et à sang, entre Anglais d’un côté, Russes de l’autre et quelques Marseillais pour ajouter du piment sur les plaies. Vous pouvez donc découvrir dans l’ordre ante-chronologique, le choc historique entre la France et l’Allemagne, quelques Polonais, beaucoup d’Anglais, un Russe (au moins) et si vous regardez bien un autoportrait du photographe lui-même.

(Pour pouvoir visionner les photos dans un confort optimal, merci de passer en plein écran)

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