[Mer intérieure] Sur tes rives
Véronique Esterni raconte pour Marsactu des moments vécus autour de la "petite mer", l'étang de Berre. Des voyages photographiques et intimes dans un ailleurs particulièrement proche. Attention, dernier épisode.
Photo Véronique Esterni
Cher étang,
Sur tes rives, une réalité comme il pourrait en être une autre.
Sur tes rives, le plaisir. Dès la rencontre de ton élément.
Sur tes rives, la joie. Plus exigeante, pour la trouver il nous faut être moins passif.
Sur tes rives, la plénitude. Des instants fugaces, qui permettent de se sentir exister.
Sur tes rives, le bonheur. Reste à savoir s’y abandonner, et nous plonger dans cet état stable.
Sur tes rives, peut-être un jour enfin, la sérénité, lorsque ce sera éloigné l’émerveillement et qu’il
sera l’heure du détachement.
Tu ne dissimules ni tes plaies, ni ta fragilité. Il ne faut pas craindre de voir ta beauté. Indispensable
pour que la relation se tisse.
Serait-ce que mon habitude de me lover
dans l’âme des autres,
me pousse à me voir
comme les autres me voient
ou me verraient s’ils me prêtaient la moindre attention ?
Oui.
Fernando Pessoa
PS : Mer intérieure, les chroniques photographiques en pourtour de l’étang de Berre s’achèvent avec ce 10e épisode. Merci de les avoirs suivies, merci pour vos commentaires ! Un merci particulier à vous qui m’avez partagé vos envies de balades, (et vos photos !) après avoir les avoir lues, ainsi qu’à ceux qui ont témoigné avoir changé de regard sur cet étang, autant connu que méconnu. La promenade poétique et photographique continue à l’occasion d’une exposition chez Maupetit Côté Galerie (142, La Canebière) du 11 janvier au 17 février. Au plaisir de vous y rencontrer !
Commentaires
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Merci pour toutes ces chroniques très belles, très poétiques et si tendres.
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Envoutant! Merci beaucoup.
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Entre onde havia nuvens paradas, o azul do céu estava sujo de branco.
O moço, ao fundo do escritório, suspende um momento o cordel à roda do embrulho eterno…
Livro do Desassossego
Entre où il y avait des nuages immobiles, le bleu du ciel était sale de blanc.
Le jeune coursier, au fond du bureau, suspend pour un moment la ficelle au tour du paquet éternel…
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merci à vous, surtout.
vous réussissez à donner de la poésie à cette mer intérieure, tellement négligée, abimée, et à peine convalescente.
merci pour la nostalgie ressentie probablement par ceux qui comme moi, la connaissions et la fréquentions il y a….30, 40 ans.
rdv sûr pour votre expo !
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j’avais mis un gentil commentaire dimanche 17/12 sur ce reportage ,
aujourd’hui il a disparu ,
pourquoi ?
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Bonjour ,
j’ai compris maintenant , et franchement ça me fait pleurer ce matin !
c’est trés trés grave !
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