Le Panier, ses touristes déterminés et ses habitants blasés
Une carte postale a toujours son endroit et son envers. Côté face, la beauté des clichés attrapés par les visiteurs ; côté pile, la réalité souvent plus nuancée. Cet été pour Marsactu, le photographe Emilio Guzman parcourt Marseille pendant la période estivale. Une balade qui révèle, cette semaine, tous les paradoxes du Panier.
Le Panier attire un nombre de touristes croissant. (Photo Emilio Guzman)
Des familles, des groupes, des couples. Des jeunes, des vieux, des gamins. Sous l’œil, souvent étonné, des habitants du cru, le Panier accueille des touristes toujours plus nombreux. Avec ses ruelles qui grimpent, bordées de façades parées de fresques, le plus vieux quartier de Marseille se prête — parfois à son corps défendant — aux selfies et aux clichés sur les réseaux sociaux.
Le circuit, quadrillé par les espadrilles d’estivants en quête d’une authenticité discutable, est instagrammable en diable. Ici une terrasse de café aux parasols colorés, là des boutiques qui surjouent l’art de vivre local, plus loin une galerie d’art, des rues qui s’habillent de pots de fleurs.
Le contraste, capté par les photographies d’Emilio Guzman est saisissant, avec une forme de paupérisation ambiante : les venelles dans lesquelles campent des déchets ; les rues vides bordées d’immeubles anciens qui mériteraient des travaux ; la façade d’une bibliothèque municipale fermée parce que ses locaux sont rongés par le salpêtre… De la Vieille Charité à la place du Refuge, de la rue des Muettes à un square, le Panier se livre ici dans toutes ses nuances et ses paradoxes.
Avec Coralie Bonnefoy
Au détour d’une venelle, au sommet d’un escalier, le clocher des Accoules, érigé au XIIIe siècle, offre sa beauté architecturale. (Photo : EG)
La rue du Panier, comme la place des Treize-Cantons font le plein, en cette période estivale. (Photo : EG)
La bibliothèque du Panier a quitté le cœur du quartier, ses locaux étaient insalubres. Elle a pris place dans la Maison Diamantée. (Photo : EG)
Avec son dôme ovoïde, la Vieille-Charité, chef-d’œuvre de l’architecte Pierre-Puget, aimante les visiteurs de passage. (Photo : EG)
En marge de l’animation des rues où se pressent les touristes, les cœurs d’îlots offrent un calme étonnant. Comme ce square. (Photo : EG)
Comme ailleurs dans la ville, les locations saisonnières sont l’objet d’un rejet qui s’exprime parfois sur les murs. (Photo : EG)
Lavande, savon, artisanat… Les rues commerçantes du Panier surjouent l’art de vivre provençal. (Photo : EG)
Mais le Panier est aussi un quartier qui connaît, comme les autres, les problématiques de propreté et de ramassage des ordures de la métropole. (Photo : EG)
Depuis un banc public ou la terrasse d’un restaurant, la vivacité du Panier s’offre à tous ceux qui le désirent. (Photo : EG)
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Rectificatif sur le Panier. Le square dont vous,parlez c’est un jardin collectif entretenu par une association d’habitants. Trop petit pour être partagé il accueille les groupes des centres sociaux voisins pour des ateliers maraîchage, les classes des écoles et collèges voisins pour découvrir et s’initier à la plantation. Pas mal d’autres activités : permanence du ciq, bibliothèque vagabonde, fêtes,des voisins fête de la nature. Entretien d’un compost végétal.
Il est subventionné par la Ville
Contact. les jardiniersdupanier@gmail.com
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