2020, une année marseillaise dans l’œil du photographe Emilio Guzman
Photographe vénézuélien installé à Marseille, Emilio Guzman est un compagnon de route de Marsactu depuis quelques années. Il pose son objectif sur l'année particulière qui vient de se terminer.
Marseille pendant le premier confinement. Photo Emilio Guzman.
Parfois, Marseille, sa ville d’adoption, lui rappelle celle où il est née, Caracas et la ville voisine de La Guaira sur la côte vénézuélienne. L’odeur, surtout. Emilio Guzman apprivoise progressivement son nouveau lieu de vie, énième étape de son parcours de photographe.
Depuis quelques années, il est un compagnon de route de Marsactu, suivant ou devançant nos reporters sur les grands événements de cette ville. En parallèle, son objectif se concentre sur des sujets essentiellement sociaux. Durant l’année 2020, il a cherché à rendre compte de l’intensité des mobilisations sociales mais il a aussi passé du temps auprès des plus précaires pour des reportages au ras du bitume. “Marseille c’est une ville très active socialement et je crois que c’est lié aux conditions économiques de ses habitants. C’est une ville qui appelle à photographier toutes les conditions humaines, indépendamment des classes sociales”, explique-t-il.
Ensemble, nous nous sommes livrés au douloureux exercice de la sélection en nous fixant une règle : deux images par mois. Elle souffrira comme vous le verrez de quelques entorses quand le choix s’est révélé trop complexe.
Jean-Marie Leforestier
JANVIER
Le début de l’année est marqué par les mobilisations contre la réforme des retraites. Un clown façon Joker trône sur le camion de la CGT. Photo Emilio Guzman.
La fracture est consommée. À l’entrée du dernier conseil municipal de Jean-Claude Gaudin, des militants contre le mal-logement affichent les élus propriétaires de taudis. Photo Emilio Guzman.
Février
Entre tradition et modernité, la procession de la Chandeleur réveille la ville un matin de février devant l’abbaye Saint-Victor (7e). Photo Emilio Guzman.
En maraude avec l’association SARA Logisol, une image annonciatrice des mois à venir, face à l’IHU du professeur Raoult. Photo Emilio Guzman.
Mars
- La campagne de 1er tour des municipales n’a pas encore été soufflée par la pandémie. Du Printemps marseillais au RN en passant par le candidat de la majorité présidentielle Yvon Berland, les challengers veulent croire que la droite peut tomber. Photos Emilio Guzman
- Premier jour du confinement, premiers masques photographiés sur la Canebière. Photo Emilio Guzman.
- La gare Saint-Charles en 2020. (Photo : Emilio Guzman)
- Dans les supermarchés, comme ici au Leclerc Sormiou, les files d’attentes s’allongent et des pénuries naissent. Photo Emilio Guzman.
Avril
Pendant le confinement, la solidarité s’organise comme ici à la Casa Consolat, dans le 1er arrondissement. Photo Emilio Guzman.
Des centres de tests temporaires sont créés comme ici à Malpassé dans le 13 arrondissement. Photo Emilio Guzman.
Mai
Le masque est le nouvel accessoire indispensable, qu’il soit importé ou fabriqué localement, comme ici au parc Chanot (8e). Photo Emilio Guzman.
Premier jour du déconfinement le 11 mai. Sur les plages du Prado, alors que la police patrouille à cheval au loin, des jeunes adultes profitent de la liberté retrouvée. Photo Emilio Guzman.
Juin
Le 21 juin, la fête de la musique annonce un été particulièrement déconfiné. Ici au Vieux-Port. Photo Emilio Guzman.
Autre ambiance sur le Vieux-Port, sur-sollicités à cause de la crise sanitaire, les soignants sont dans la rue pour demander des moyens pour l’hôpital public. Photo Emilio Guzman.
Juillet
Largement gagnante dans les urnes malgré une abstention record, Michèle Rubirola devient maire de Marseille le 4 juillet. Son élection au “troisième tour” déclenche une ferveur populaire à la sortie du conseil municipal. Photo Emilio Guzman.
Un distributeur automatique de la station de métro Rond-Point du Prado (8e) propose les nouveaux indispensables de 2020. Photo Emilio Guzman.
Août
Incendie majeur de l’été, de l’autre côté de la rade, la Côte bleue brûle. Point de vue depuis Notre-Dame-de-la-Garde. Photo Emilio Guzman.
Le professeur Didier Raoult, sauveur ou faux-espoir ? Photo Emilio Guzman.
Septembre
Les musées, dont Grobet-Labadié près du parc Longchamp (1er), rouvrent un court moment. Photo Emilio Guzman.
Obligés de fermer, les restaurants paient le prix fort de la crise. Photo Emilio Guzman.
Octobre
La nouvelle municipalité se met en place. Première réunion de concertation sur l’avenir de Noailles, quartier symbole depuis les effondrements du 5 novembre 2018. Photo Emilio Guzman.
Dernier jour et dernière terrasse sur le Vieux-Port avant le reconfinement. Photo Emilio Guzman.
Novembre
Opération d’héliportage des restes de plantes exotiques envahissantes sur le site de l’hôpital Caroline au Frioul. Ainsi, 200 tonnes de déchets verts composés essentiellement du figuier de Barbarie ont été retirées. Photo Emilio Guzman.
Au service de réanimation de La Timone, il faut gérer la deuxième vague. Photo Emilio Guzman.
Décembre
Manifestation contre la loi sécurité globale et les violences policières le 12 décembre sur le Cours Belsunce (1er). Photo Emilio Guzman.
Et Rubirola s’en alla. Photo Emilio Guzman.
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