Chez Gaudin, la place au conseil municipal coûte 15 000 euros
Chez Gaudin, la place au conseil municipal coûte 15 000 euros
Les politiques non plus n'aiment pas parler d'argent, même quand le leur sert à financer une campagne électorale. "Ce sont des questions indiscrètes", justifie Laure-Agnès Caradec, une des figures montantes de l'équipe Gaudin. Mais, en coulisses, d'autres langues se délient, le plus souvent par souci explicité de transparence. Depuis ce jeudi soir, les jeux sont faits pour les candidatures et chacun sait désormais ce qu'il peut espérer… et ce qu'il doit verser. Dans tous les partis en effet, une part plus ou moins grosse des postulants est sollicitée pour apporter ses subsides à la campagne.
Pour les municipales, la règle électorale est claire : dans chaque secteur, le plafond de dépenses est fixé selon le nombre d'habitants, pour un total légèrement supérieur à un million d'euros sur l'ensemble de la ville. Pour boucler son budget, chacun y va de sa technique pour financer tracts et affiches, rémunérer certains collaborateurs de campagne ou louer des salles de meeting. À l'UMP ou au PS, tous les éligibles cotisent selon l'indemnité minimale mensuelle qu'ils sont susceptibles d'obtenir après l'élection soit environ 1 000 euros pour un adjoint d'arrondissements ou un élu de Marseille Provence métropole (MPM) et 2 000 euros pour un élu municipal.
"Chaque colistier se débrouille"
Conséquence de ces disparités, les postulants à la mairie sont plus sollicités que les autres. Un potentiel futur conseiller municipal UMP doit ainsi s'acquitter d'un chèque de… 15 000 euros. Une somme rondelette, que chacun est libre de trouver comme il le souhaite, explique le conseiller municipal sortant délégué à la mer, Didier Réault : "Chaque colistier se débrouille. Le meilleur système, c'est de trouver de généreux donateurs. Après, on sollicite sa mère, son père, comme on veut, ou un copain qui est patron et qui est prêt à mettre un peu d'argent." Les mécènes seront alors défiscalisés à hauteur de 66 % du montant versé… et l'élu assuré de garder l'ensemble de son indemnité. "S'il donne 1000 euros, il lui restera 333 euros de sa poche. C'est le prix à payer pour avoir de bons élus qui travaillent", s'amuse Didier Réault.
Au PS marseillais, les têtes de liste financent la partie remboursable du budget, le plus souvent par l'emprunt. Et du coup, la contribution en propre réclamée aux futurs élus est un peu plus modeste. Comptez 6 000 euros pour un conseiller municipal, 3 000 pour un conseiller communautaire ou un adjoint d'arrondissements. Et tout cela s'ajoute. Un conseiller municipal qui siègera aussi à MPM doit donc s'acquitter de 9 000 euros pour concourir. "Quand tu sais ce que tu touches après, c'est tout à fait normal", commente un ponctionné "pas vraiment dans le besoin".
Face à ce constat, le risque de black-lister les militants les plus pauvres existe-t-il ? Dans les deux équipes de campagne, on s'en défend. "On s'arrange toujours quand c'est comme cela, témoigne-t-on dans les rangs socialistes. On ne laissera pas quelqu'un en dehors des listes parce qu'il n'a pas l'argent nécessaire." Le discours est identique à l'UMP. On y ajoute même qu'"un système de subsidiarité" a été mis sur pied. En clair, les futurs élus paieront pour leurs camarades éconduits. Mais pas au PS : "On est socialistes. C'est le prix de l'engagement", commente mi-amusé mi-contrit un candidat haut placé sur les listes.
"Des chèques de 500 euros"
Au Front de gauche comme au Front national, on ne devrait pas connaître la banqueroute. À toutes les listes dépassant 5%, l'État rembourse un peu moins de la moitié du plafond maximum de dépenses. "Le parti n'a pas d'argent, explique Stéphane Ravier, chef de file de Marseille bleu Marine. Alors, les têtes de liste empruntent. Moi j'ai emprunté un peu plus que les autres, 50 000 euros à la banque la moins chère du monde, la banque papa-maman."
Au Front de gauche, le constat est le même. Mieux vaut opter pour la prudence. Là encore, les têtes de liste font des emprunts. Marie Batoux se présente dans le 2/3 avec une manne financière limitée de 20 000 euros, ce qui oblige à trouver des moyens innovants et peu onéreux de faire campagne, comme son match de foot fin février. Dans les 1er et 7e arrondissements, Christian Pellicani partira avec 30 000 euros grâce à un petit coup de pouce. "Selon les secteurs, il y a plus ou moins de dons. Ce mercredi, nous étions dans le 7e arrondissement où les gens ont un peu plus les moyens. Dans un bar d'Endoume, il y avait des gens qui faisaient des chèques de 500 euros", témoigne un des 303 candidats de l'équipe de Jean-Marc Coppola.
Ces aides ponctuelles ne tombent bien sûr pas dans la poche des élus mais sont le plus souvent rédigées à l'ordre d'associations de financement créées pour l'occasion. Une manne dont ne bénéficiera pas l'équipe de Pape Diouf. "Vu le démarrage tardif de la campagne, il n'était pas possible de construire une association de financement, explique le directeur de campagne, Pierre-Alain Cardona. Le budget, d'environ 200 000 euros, qui sera sans doute à ajuster, est modeste. À part les dons, ce sont principalement les candidats qui financent, avec un système de solidarité par secteur. Ils sont intégralement remboursés s'ils dépassent les 5%, c'est une sorte de prêt de 6 mois." Mais s'engager financièrement dans la campagne comporte parfois des risques : en 2008, une candidate placée en position supposée éligible sur les listes de Jean-Noël Guérini n'a finalement pas été élue. Au lendemain du scrutin, elle s'est retrouvée interdite bancaire.
Commentaires
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La démocratie a un coût certes,mais vu le développement exponentiel des “affaires”,les partis politiques ne peuvent ou veulent prendre en charge certaines dépenses….d’ou l’explosion du “sponsoring financier” aux origines douteuses et la corruption inhérente à un système totalement vérolé !!!!! Pôvre démocratie !!!
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Le PS se dit “socialiste” mais pas tant que ça… Si c’était un vrai parti “de gauche”, ce serait le PS local qui ferait l’avance aux candidats en position éligible, et ces derniers rembourseraient alors le montant (6000 ou 3000 euros) au parti par mensualité prélevée sur l’indemnité d’élu, lissée sur la totalité de la durée de leur mandat.
Ce système permettrait de s’affranchir des banques (les candidats modestes ou de classes moyennes doivent emprunter ces sommes en faisant des prêts bancaires, avec des taux d’intérêt) et de permettre aux personnes les plus modestes de pouvoir être élues.
Quand on regarde les candidats socialistes les mieux placés, ils sont soit élus sortants, soit salariés des élus, soit très souvent des CSP+.
Ces listes ne représentant pas la diversité sociologique de notre ville, plutôt pauvre, et très clairement le “ticket d’entrée” est un frein pour des camarades.
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Le besoin de financement d’une campagne électorale est une réalité. l’Etat (donc la collectivité des contribuables) rembourse la moitié de la dépense effective.
Les candidatures sérieuses ne doivent donc financer que la moitié de la dépense réelle de leur liste dans la limite du maximum légal.
Les candidats dont la perspective d’indemnisation est quasiment certaine peuvent donc y contribuer par avance à hauteur de cette prévision.
Les socialistes sont, après leur élection, “ponctionnés” de 10% des indemnités versés par la collectivité concernée par leur Fédération (cotisation statutaire des élus).
Il reste donc à chacun 90% pour compenser la perte de rémunérations du fait de l’exercice du mandat et le remboursement des frais de campagne.
Lorsqu’un candidat(e) a des problèmes personnels de trésorerie pour faire l’avance des frais de campagne il y a toujours une solution individuelle.
Ce qui est parfaitement impossible c’est que la fédération Socialiste fasse l’avance. Si par hypothèse un candidat ne voulait pas rembourser il garderait son indemnité et la collectivité socialiste garderait à sa charge la part des frais de campagne non remboursés !
Ce qui est effectivement problématique c’est le financement de candidatures peu susceptibles d’atteindre le seuil légal d’indemnisation soit 5% des voix. Qui peut s’en plaindre ?
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Dans les 2 ème et 3ème Arr de Marseille, il y a une liste, “Marseille Ensemble”, représentée par Mr Messas “Kébir” ou cela ne coute rien, mais ou tout le monde travaille, au quotidien, pour la tête de liste, chacun sa manière de voir et de faire.
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essieurs les élus,candidats,perdant ou gagnants les élections,vous dites que l’état rembourse et vous subventionne,mais c est nous les contribuables qui payons,vous vous presenter a une election et bien vous banquer,perdu ou elu a vous de payer,donc chaque français paie pour des élus ou candidats qui ne sont pas de sa preference,eh bien non.
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C est le prix à payer s’amuse Didier reault c est bizarre ça les amuse pendant que de plus en plus de gens s enfonce et leur incapacité à régler les problèmes amuse, le temps des politiques désintéressés est bel et bien derrière nous.
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La ville est devenue leur rente, leur chose. Les garde-fous ont sauté. Ils ont oublié le rôle qui est le leur : servir, être utiles. C’est pour cela qu’il faut limiter le cumul des mandats dans le temps.
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Vous avez omis de parler de Pape DIOUF ET DE SES COLISTIERS. MM
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Extrait interview mr Delanoë ds le monde
Après treize ans d’exercice de responsabilités lourdes et passionnantes, il est sain de prendre du recul durablement pour y voir clair, pour méditer un peu. Après ce temps long de retrait, reviendra peut-être alors un nouveau temps d’engagement. Il peut s’épanouir dans différents domaines : économique, culturel, humanitaire…
Pas politique ?
Je n’envisage pas de prendre d’autres responsabilités classiques. Il y a heureusement tellement d’autres façons de s’engager qu’en étant ministre.
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BONJOUR LA REPRÉSENTATIVITÉ POPULAIRE LE SYSTÈME CENSITAIRE EST TOUJOURS LA……..
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Bizarre, vous avez dit bizarre, à gauche, c’est le même tarif !
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Juste une interrogation la liste de madame Narducci est composé de gens du PRG avec certains élus socialistes si je ne m’abuse comment est ce possible ne l’a t’on pas traitée de dissidente a moment donné !!!!!!!!!!
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Je découvre complètement ahurie ce système, qui a un avantage : il faut vraiment vouloir faire partie de l’équipe pour aller emprunter l’argent là il est possible de le trouver. Peu de personnes disposent actuellement d’une somme aussi importante. Heureusement que je n’ai pas fait acte de candidature : je n’y parviendrais pas. Elle est passée où la démocratie ? Je vais aller garder des moutons et ne plus m’intéresser du tout à la politique…Mais je comprends le système, même si de vrais professionnels de la communication ne sont pas en place et ne font pas jouer les lois de la concurrence réelle. Marseille manque de professionnels (surtout en communication, plus que nulle et archi nulle dans cette ville) à tous les niveaux. La 2ème ville de France n’est qu’une petite province face à Paris, d’où je viens et où je vais retourner. Ras le bol de la saleté, de l’incivisme et d’une population qui n’a pas encore compris que la qualité de vie se traduit dans le respect en toutes circonstances.
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c’est surtout après la victoire d’un camps que revient à celui ci les commissions, les % sur les marchés, sur les taxes…
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Des affiches en noir et blanc uniquement sur les panneaux électoraux ,des tracts en noir et blanc au demi-format commercial des meetings en plein air dans des stades ou sur des places publiques suffiraient amplement Cela coûterait moins cher aux contribuables que notamment ces affiches multicolores qui s’affichent partout et ces tracts en quadrichromies qui polluent les boites aux lettre avec en prime la photo de la binette des candidats rajeunis
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