Série
L'Emprise
“C’est tellement facile à Marseille” : dans la tête des consommateurs de cannabis et cocaïne
Qu'ils le veuillent ou non, des milliers de Marseillais et Marseillaises alimentent les empires de la drogue en achetant leurs produits. Entre addiction dure et usage récréatif, entre enjeux sanitaires et répression judiciaire, tour d'horizon d'une pratique illicite mais largement banalisée. Un nouvel épisode de L'Emprise, notre série consacrée à la mainmise des trafics sur la ville.
Ce mardi 24 octobre, Marsactu prolonge le sujet de l'Emprise... en vidéo et en direct, sur Twitch. À l'invitation du journaliste indépendant David Dufresne et de son média Au Poste, nos journalistes reviendront sur les articles de la série et répondront aux questions des spectateurs de 9h à 11h. Rendez-vous donc mardi matin, à la une de Marsactu.
Commentaires
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Merci à Marsactu de s’être attaqué à ce sujet dans ses multiples dimensions. On connaît forcément quelqu’un qui consomme, mais on rechigne à voir les faits s’afficher dans une salle de shoot. En sortant l’info comme l’a fait Ph. Pujol en son temps vous luttez contre l’ignorance mais aussi l’hypocrisie.
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Il y a au moins 4 ou 5 ans que je “baigne” dans l’odeur de cannabis dans mon appartement; la fumée montant par les aérateurs des fenêtres, VMC… Qui nous enfume? Je l’ignore comme les résidents des 4 entrées de la barre d’immeubles où j’habite, ceux que je connais bien sûr, et s’en plaignent car comme moi ils le supportent mal. Des soupçons mais pas de preuve. Pas de réseau officiel dans ma résidence fermée même si l’un d’eux a tenté de s’installer pendant les confinements mais a dû partir vendre ailleurs sous la pression des résidents hostiles, du bailleur -un SA compte des actionnaires qui ne veulent pas perdre de fric-, de la mairie de secteur et aussi de la police. ¨On peut donc s’opposer à une implantation avec une action collective mais on ne peut éliminer les consommateurs.
Ce que disent Darmanin et la préfète peut s’appliquer à tous les trafics commerciaux: pas de clients, pas de commerces, pas de trafics. C’est une évidence qu’il s’agisse de pétrole, de produits illicites, de prostitution ou de fruits et légumes.
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les centres de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa) m’a bien reçu mais je devais en finir avec…l’alcool, le vin de préférence.
Je pense que l’alcool, la drogue (cannabis) ou la cocaïne sont dans les comportements du genre humain hormis les dommages collatéraux (morts par balles perdues…?!).
Je pense que craindre la Société c’est trop, trop d’individu(e)s en sont exposé(e)s.
L’empathie fait la sensibilité, l’empathie fait l’imitation…!!
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À ce stade de gangrène, je pense qu’il serait judicieux de réfléchir sérieusement à la dépénalisation. Mais on en est loin, très loin et ce n’est pas cette hysterisation en hauts lieux, cette unique politique répressive, au coup par coup, avec grand mouvements de mentons du ministre de l’intérieur qui fera avancer les choses. C’est le tonneau des Danaïdes et ça ne sert à rien. Et merci Philippe Pujol, grand merci Marsactu, pour le travail de terrain, sur nos quartiers, sur les circuits de l’argent sale, le blanchiment, les gros bonnets qui vivent à Dubai, etc… En attendant, des milliers de nos concitoyens vivent dans la peur d’une balle perdue… Et la terreur pour leurs enfants. Bref! On n’est pas sortis des ronces.
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c’est un éclairage rare et très intéressant.
on n’aborde pas souvent l’aspect consommateurs, c’est pourtant un volet important.
ceux qui consomment de façon “récréative” ne se rendent pas compte qu’ils financent des violences, des meurtres… et ceux qui sont tombés dans l’addiction ne se rendent plus compte de rien.
ce futur endroit, bd longchamp, sera forcément bien utile, l’addiction est une pathologie qu’on peut espérer soigner.
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Merci CMB pour cet article très intéressant, je ne pensais pas que la police verbalisait autant les consommateurs ! Merci à Mireille pour son témoignage posé malgré les gênes…liés à la conso et au trafic.
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Enfin, le voilà, l’épisode sur les clients dans cette série sur l’emprise. Très intéressant, félicitations à Marsactu encore une fois. Et si vous sortez un version reliée de cette grande enquête, avec illustrations de Emilie Seto et Gabian en couverture, j’en réserve 4 pour des cadeaux à Noël … plus un dans ma bibliothèque, à garder précieusement pour expliquer à mes petits enfants dans 20 ans que c’est ce travail journalistique qui a ré-orienté la lutte contre les drogues et que c’est pour ça qu’ils vivent désormais en sécurité dans des cités accueillantes et paisibles …
Bon, foin d’anticipations et revenons à nos herbes … Ainsi donc, elles seraient particulièrement fraîches à Marseille, selon les connaisseurs ?! Et les étals particulièrement bien achalandés ?! Et la logistique impeccable pour servir les clients ?! Et la com très persuasive pour les attirer ?! On est donc dans un système organisé. Qui repose sur l’appétit de ces gloutons avides de récréation, plus ou moins addictive, et plus ou moins rémunératrice. Donc … il faut leur offrir des coupes-faims : mettons donc des affiches à l’entrée des lieux de ventes, des Popups sur les boucles WhatsApp, des anti-sites sur les recherches Google, avec des formules bien ajustées du genre “Pas chiche d’arrêter le Haschich”, “cultivez, c’est mieux que d’arroser les cités”, “la poudre blanche, ça rend intelligent que ceux qui n’en prennent pas”, etc, etc. Et orientons les vers des remèdes éprouvés, par exemple : “du footing pour les endorphines”, “faites l’amour pas la gangrène”, “vous fumiez ? et bien dansez maintenant” … Bref, contre un système du plaisir basique, vendons du plaisir authentique. Vaste programme me direz vous, mais la com, ça marche. La preuve, ça entretient un système économique qui pèse encore plus lourd que le trafic de stup ! Comment a-t-on combattu l’alcoolisme ravageur chez les ouvriers de l’assommoir de Zola ? En éduquant, je crois. Et en régulant. Et en en réprimant, ça va ensemble. je serais curieux de savoir ce qu’en pense nos spécialistes qui vont s’exprimer dans l’émission que Marsactu organise demain mardi 24/10 sur ce sujet.
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