C’est Pachamama qui va être contente !
Une aide financière pour une non-exploitation de réserves pétrolières. Le président de l’Equateur Rafael Correa propose de ne pas exploiter l’or noir du parc naturel de Yasuni. Pour le soutenir, il demande une aide internationale qu’il investirait dans la nature. Un projet novateur qui allie des militants du monde entier. A Marseille, le débat est lancé. Rendez-vous ce jeudi 28 octobre à 19h30 à l’équitable Café pour une conférence-débat. Chacun est invité à échanger son point de vue. L’entrée est libre.
Un appel au principe de responsabilité commune
Si l’Equateur venait à ne pas exploiter les trois réserves de l’ITT (Ishpingo, Tambococha et Tiputini), il passerait à côté d’un gros butin, estimé à 5 ou 6 milliards de dollars. Pourtant, cet état préfère encore investir dans la faune et la flore du parc naturel de Yasuni, por la Pachamama (pour la Terre-Mère), plutôt que dans le pétrole. En échange, il demande une aide à la communauté internationale : une contribution à hauteur de 50% de la manne financière dont il pourrait disposer s’il exploitait ce pétrole.
Une pétition en français circule actuellement sur le net. Elle met en avant les effets positifs de cette non-exploitation. Il s’agirait d’une part de favoriser la conservation de la biodiversité en Amazonie, d’éviter la déforestation et de respecter les droits des peuples indigènes qui habitent cette terre. Et d’autre part, l’objectif est d’ «éviter les émissions d’environ 410 millions de tonnes de CO2 ». Un niveau où « l’échec du sommet mondial de Copenhague qui devait aboutir à un accord contraignant sur la réduction des gaz à effet de serre, conduit à mettre nos gouvernements devant leurs responsabilités ».
Face à ces problèmes environnementaux globaux, l’Équateur en appel au principe onusien « de responsabilité commune ». Les militants déclarent qu’« il est plus que jamais nécessaire que l’ensemble des mouvements sociaux et les sociétés se réapproprient le débat ».
Les signataires de la pétition
La pétition est en faite une demande au gouvernement français de soutien au projet Yassuni-ITT. Le grand nombre de signatures témoigne de l’importance du mouvement. En France, les premiers à rejoindre les militants étaient les membres du groupe ATTAC, le nouveau parti anticapitaliste, le parti de gauche, le parti socialiste, les verts, ainsi que des députés européens d’Europe écologie comme Eva Joly ou José Bové…. Pour connaître plus en détail cette liste, il suffit de se connecter sur le site du projet Itt.
Suivre l’exemple de l’Allemagne
Le message de cette pétition est clair : « Nous appelons le gouvernement français ainsi que l’Union européenne à suivre l’exemple de l’Allemagne (qui s’est engagée à financer ce projet à hauteur de 50 millions d’euros par an, pendant 13 ans) et à apporter leur contribution, financière afin que l’Initiative Yasuni-ITT puisse se réaliser ». Cette initiative bénéficie du soutien de diverses organisations internationales comme l’ONU, le PNUD, l’OEA, l’UNASUR, l’ALBA ou encore l’OPEP.
A Marseille ce jeudi, plusieurs associations pourront présenter des projets alternatifs au « tout pétrole ». Parmi elles : France Amérique Latine Marseille, l’association Hispan, le Collectif Urgence Climatique Justice Sociale 13, le Cercle Bolivarien de Marseille, FSU 13, le NPA, PG, les Verts, PC 13 et Attac Marseille. La soirée se tiendra en présence de Matthieu Le Quang, spécialiste du projet Yasuní ITT.
Infos pratiques :
Equitable Café
54, Cours Julien
13006 Marseille
Pour en savoir plus et signer la pétition
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