Capitale ad hoc prend la métropole comme elle est
Capitale ad hoc prend la métropole comme elle est
Que reste-t-il de la capitale européenne de la culture ? Pour certains, rien d'autre qu'un peu de cendres une fois éteint le feu d'artifices. Pour d'autres, l'année capitale a été "un véritable révélateur du territoire" qui a permis de faire émerger une foule d'initiatives collectives dont le GR 2013 a été le symbole le plus fort. Fort de ce constat, une poignée d'urbanistes, d'architectes a décidé de se réunir sous le vocable de Capitale ad hoc. Urbaniste à Paris et Marseille, Claude Hagège est l'initiatrice de cette démarche collective. Ils existent et travaillent ensemble depuis près d'un an autour de "questions-actions" qui les amènent à questionner le territoire.
"Nous vivons dans un territoire passionnant, estime l'urbaniste. Il peut être chaotique à bien des égards notamment dans la vie quotidienne et professionnelle mais cette complexité est passionnante." Et, pour le collectif, l'année capitale a eu pour effet un vrai changement d'image, de préjugés sur Marseille et sa région, voire Marseille contre sa région. C'est cette base qui a permis à leurs idées de s'enraciner dans une pensée à mettre en commun qui "jamais ne quitte le terrain".
Forts de cette réflexion, ils organisent les 3 et 4 octobre leur premier rendez-vous métropolitain à la Villa Méditerranée. A partir de 17h, un café débat présentera un aperçu de ces initiatives qui ont rythmé l'année capitale. Le lendemain au matin, le débat se poursuit au sein de trois ateliers menés en parallèle. "On ne cherche pas à tout prix le consensus mais à faire débat, reprend l'urbaniste. Le premier atelier porte sur le partage des ressources. De nombreux rapports sont produits sur le territoire sans que rien ne soit fait pour en faciliter l'accès. Le second atelier aborde la question des récits. Comment les habitants, les acteurs disent le territoire. On a souvent l'habitude de négliger cette parole alors qu'elle est essentielle à la compréhension fine du territoire lui-même. Enfin, le troisième atelier s'intéresse à ce que nous appelons les équipements sentinelles."
La formule définit de grands équipements publics, parfois implantés loin des centres-villes mais qui par leurs fonctions mêmes créent des usages métropolitains. C'est le cas notamment de l'hôpital Nord qu'ils ont choisi comme terrain d'études au printemps dernier. Pôle d'excellence dans de nombreux domaines de la médecine, l'hôpital Nord est fréquenté par des habitants de toute la région comme par des Marseillais des alentours. Or, le lieu n'est pas pensé comme une porte d'entrée sur la ville. En travaillant sur les usages réels avec les responsables du site, le collectif dessine ainsi des pistes d'amélioration en jouant notamment sur la signalétique, les abords ou les salles dites d'attente. Redonner du sens aux pas perdus, voilà un beau chemin.
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Commentaires
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C’est bien dommage de ne pas pouvoir entendre Camille jusqu’au bout… 🙁
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