[Vu sur le web] Les victimes du trafic de drogue marseillais sont toujours plus jeunes

Dans une longue enquête, Le Monde dessine un tableau sombre. Celui qui constitue la trame de fond des assassinats sur fond de trafic de stupéfiants qui rythment l’actualité marseillaise, y compris ces derniers jours avec quatre personnes blessées et un mort au cours du week-end. Au-delà des “réglos”, la justice s’attache encore et toujours à décortiquer les ramifications qui lient ces faits-divers. Avec le défi de devoir suivre un milieu en évolution constante et de plus en plus instable.  

“Aujourd’hui, c’est un peu la génération spontanée, concède un enquêteur auprès du Monde. Les enquêtes sont compliquées, il faut d’abord positionner les victimes, découvrir les contentieux auxquels ils sont liés alors qu’il y a quelques années les analyses étaient plus faciles. On avait des noms ronflants, on les connaissait, leurs faits d’armes aussi, on les avait vus monter dans le trafic”. 

Une des conséquences visibles de cette accélération est l’âge moyen des morts, bien plus bas qu’il y a quelques années. Il était de 26 ans en 2021 et e 25 ans en 2022, indique le parquet au Monde. Un trafiquant qui s’est confié à la justice explique au sujet des têtes de réseau, souvent installés à l’étranger : “Ils envoient des petits jeunes au feu et ils regardent ce que ça donne. Si ça ne marche pas, tant pis, ce sont les petits jeunes qui se font tuer. Ils sont inconscients, ils les idolâtrent”.