[Vu sur le web] Des “sentinelles” à la Timone pour les femmes victimes de violences

Elles sont infirmières et formées pour accueillir du mieux possible les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. Aux urgences de la Timone, Audrey Franciosini, ancienne juriste et infirmière, a initié cette formation pour 24 de ses collègues, raconte l’AFP. Le but est simple : reconnaître les victimes, qui affluent “tous les jours ou presque”, en observant “leur posture, la localisation des lésions ou encore leur discours incohérent, souvent le même”, expliquent à nos confrères des “sentinelles” ainsi formées.

La suite de la prise en charge va de l’anonymisation à l’appel de la police. “Il suffit qu’une “sentinelle” appelle le commissariat pour signaler une patiente venue pour des coups et blessures, une séquestration, un viol, même si la victime n’a pas porté plainte”, rapporte ainsi un officier de police judiciaire de Noailles. Un dispositif qui permet aux policiers d’agir “en flagrant délit”. Parfois, les sentinelles essuient aussi des fins de non-recevoir de la part des victimes quand elles proposent leur aide. “Ces femmes ont déjà trop souvent été empêchées de penser par elles-mêmes, on ne peut pas décider pour elles”, conclut Audrey Franciosini.