Violences sur le personnel hospitalier : Force ouvrière réclame des moyens à l’AP-HM
À l'occasion d'une conférence de presse de Force Ouvrière, Cyndi, soignante victime d'agression, a pris la parole. (Photo QM)
“Je suis persuadé qu’on va arriver à un drame si on ne sécurise pas davantage nos hôpitaux”, alerte Audrey Jolibois, secrétaire générale de Force ouvrière (FO) à l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Le syndicat, qui a convoqué la presse ce jeudi 16 octobre, réclame, à l’AP-HM, une série de mesures urgentes pour enrayer “l’escalade de violences” contre le personnel soignant. Parmi elles, l’accélération des travaux de sécurisation, l’installation de caméras, la fermeture nocturne de tous les accès avec portiques et digicodes, et plus d’agents de sécurité. “À la Timone, on en a treize pour dix-huit hectares”, témoigne le représentant FO Nicolas Sousse. Ces revendications font suite à deux incidents survenus jeudi 9 et samedi 11 octobre à l’hôpital de la Timone. Le père d’un enfant aurait proféré des menaces envers des soignants en réanimation pédiatrique, tandis qu’un patient du service de neurochirurgie aurait “fait appel à des individus qui sont venus frapper le personnel”.
Dans cet hôpital du 5e arrondissement qu’il qualifie de “passoire ouverte aux quatre vents”, le syndicat déplore une augmentation de 52 % du nombre de violences physiques entre les neuf premiers mois de 2024 et 2025 (47 contre 31). Contactée par Marsactu, l’AP-HM affirme, elle, qu’elles ont diminué de 13 % sur l’ensemble de ses quatre sites, de l’hôpital Nord, la Conception, la Timone et Sainte-Marguerite.
Autre point d’inquiétude : la violence se serait généralisée à tous les services, quand elle “touchait surtout les urgences auparavant” ? L’AP-HM assure avoir zéro tolérance face à ces violences. “Des plaintes sont systématiquement déposées”, tout comme “des mesures d’éloignement immédiates”. L’institution souligne également avoir bénéficié de 750 000 euros de l’Agence régionale de santé (ARS) pour renforcer la sécurité et la formation des équipes. “Ça n’est pas suffisant et ça ne va pas assez vite”, argue Audrey Jolibois.
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