Vestiges de la Corderie, la commission régionale vote pour le classement des 635 m2

Vue générale de la carrière grecque archaïque. En arrière plan, un tronçon du rempart du XVIIe siècle. Denis Gliksman, Inrap

C’est un soulagement pour certains. Un sentiment d’injustice pour d’autres. Si les défenseurs des vestiges de la carrière antique de la Corderie sont partagés, la commission régionale du patrimoine et de l’architecture, elle, a voté à une large majorité le classement des 635 m² prévus par la ministre de la culture. Sur les 21 membres qui la composent, un seul s’est en effet opposé. Il s’agit de l’association Sites & Monuments qui a considéré que ces 635 m² n’étaient pas suffisants. “Un permis modificatif sera déposé pour l’aménagement de la zone comprenant les vestiges archéologiques”, s’est exprimé dans les colonnes de La Provence Xavier Delestre, conservateur régional de l’archéologie à la DRAC.

Pour l’un des membres de la commission cité dans le journal La Marseillaise, il s’agit là d’un “dossier verrouillé d’avance, complètement arrêté dans sa configuration. On a pu certes s’exprimer mais c’était 635, à prendre ou à laisser”, a-t-il confié en requérant l’anonymat. Dans le même temps que ce vote, les défenseurs des vestiges ont été étonnés de voir des ouvriers préparer le dégagement de “bancs de taille” en pierre qui ont vocation à être déplacés dans les 635 m². Après ce vote consultatif, il revient au préfet de prendre la décision finale de protection de la zone classée et de destruction du reste des vestiges.