Une commission de l’agence régionale de santé avait voté contre la clinique de Saint-Barnabé

Le projet de fusion de deux cliniques dans un nouveau bâtiment prévu à Saint-Barnabé (12e) avait reçu un avis défavorable d’une commission de l’agence régionale de santé (ARS). Selon La Provence, qui a eu accès à une note interne de cet établissement dépendant du ministère de la santé, aucun des vingt membres de la commission spécialisée de l’organisation des soins (CSOS) ne s’était prononcé favorablement au projet. Ses membres évoquaient le “manque de cohérence avec les besoins de la population” ainsi que des doutes concernant “la viabilité économique et organisationnelle de la future structure”. Ils craignaient enfin un déséquilibre du dispositif “public-privé existant”, rappelant que le secteur public est de son côté contraint de “réduire l’offre déjà excédentaire”. Des critiques également formulées par un collectif de riverains, qui avait manifesté contre ce projet fin octobre, ainsi que par plusieurs élus de l’opposition.

L’ARS avait néanmoins donné son accord au projet en septembre 2016. Son directeur adjoint de l’organisation des soins, interrogé par La Provence, estime que “notre seule responsabilité c’est de vérifier que les activités de soins présentées sont bien les mêmes que celles existantes, sans même avoir à nous prononcer sur le nombre de lits, qui, en l’occurrence, est inchangé.”

Prévu à Saint-Barnabé, de part et d’autre du boulevard Louis-Armand, le projet consiste en deux bâtiments reliés par une passerelle d’une capacité de 600 lits. Il doit permettre de regrouper les hôpitaux privés Beauregard et Vert Coteau ainsi que Soins assistance, une structure de soins à domicile. Il a récemment fait l’objet d’une enquête publique pour mise en compatibilité du plan local d’urbanisme dont les conclusions doivent être rendues en fin de semaine.