Un rapport évalue les effets des dérives de l’ère Raoult sur l’avenir de l’IHU

“La nouvelle direction n’a pas achevé le travail qui doit marquer sa rupture définitive avec un passé caractérisé par de graves dérives.” Le rapport du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) sur l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection, rendu public ce mercredi, décrit dès son introduction l’ampleur de la crise de l’ère Raoult.

Dévoilé dans ses grandes lignes par Mediapart, ce rapport insiste sur le retentissement de ces dérives scientifiques, encore perceptible dans la gouvernance de l’institut. Dans ses recommandations, le Haut Conseil demande de “mettre un terme aux responsabilités de gouvernance scientifique de toute personne ayant participé à l’ancienne équipe de direction l’IHU“. L’institut spécialisé dans la recherche sur les infections est dirigé depuis plusieurs années par Pierre-Édouard Fournier, en remplacement de Didier Raoult.

Le Hcéres estime que le nouveau directeur n’a pas encore achevé le redressement de l’institut, ravagé par la gouvernance de son ancien mentor et ses méthodes de recherche, affranchies de règles éthiques. L’institut est visé par plusieurs enquêtes toujours en cours, notamment pour des études menées sans le consentement des patients.