Un policier condamné à trois mois de sursis pour violences volontaires

Des policiers sont placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête autour du jeune Hedi (Photo JML)

Ces gestes avaient été qualifiés “d’illégitimes” par le ministère public.  Un policier de la Brigade spécialisée de terrain (BST) a été condamné ce mardi à trois mois de prison avec sursis pour violences volontaires. Les faits remontent au 19 février dernier, en marge d’une manifestation à Marseille contre… les violences policières. Comme le rapportait alors Marsactu, la victime n’avait pas participé au rassemblement mais rentrait de l’anniversaire de son fils. Alcoolisée, elle est passée proche d’un véhicule de police en le touchant avec ses clefs.

Si le fourgon n’a eu aucune marque, l’homme a lui été violemment poussé par le fonctionnaire de police. Des gestes qui lui ont causé une blessure au crâne et plusieurs plaies sur le visage, lui valant huit jours d’incapacité de travail. La condamnation n’a cependant pas été inscrite dans le casier judiciaire du policier, “ce qui lui permet de rester dans l’administration publique sous réserve qu’une procédure disciplinaire ne soit pas engagée contre lui, ce qui n’est pas le cas à ce stade”, s’est exprimée dans La Provence son avocate Myriam Greco. Clémence Lachkar, l’avocate de la victime a, elle, regretté une peine légère à ses yeux: “vraiment pas grand chose au regard du préjudice subi”.