Transdev envoie la SNCM au tribunal de commerce
Le lundi 3 novembre 2014 marquera une date clé dans l'histoire de la SNCM. Ce vendredi, à l'issue d'un conseil de surveillance réuni en urgence à Paris, l'actionnaire majoritaire Transdev a confirmé par voie de communiqué qu'il "a rendu exigibles ses créances détenues sur la compagnie, à effet du 3 novembre". En réclamant plus de 100 millions d'euros à la compagnie maritime, Transdev force son dirigeant Olivier Diehl à se présenter devant le tribunal de commerce pour se déclarer en cessation de paiement. Même s'il dispose théoriquement d'un délai de 45 jours, l'opération devrait être menée dès lundi. Le tribunal prononcera alors l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire, la liquidation directe étant peu probable.
Reste à savoir ce que marquera cette date. Pour Transdev, qui avait prévu ce scénario de longue date, il s'agit d'un nouveau départ : le redressement judiciaire "doit permettre qu'un appel d'offres soit conduit par le tribunal, qu'un repreneur, qui devra être agréé par la collectivité territoriale de Corse, soit identifié, et qu'un accord soit trouvé avec la Commission européenne" sur le non remboursement des aides publiques déclarées illégales. Les syndicats craignent pour leur part que la voie soit ouverte à une disparition de la SNCM. En effet, les multiples réunions de médiation auxquelles Transdev avait fini par consentir au terme de la grève estivale n'ont pas permis d'avoir des assurances sur ces inconnus. Avec ses 25 % du capital, l'Etat s'est comporté en "actionnaire dormant" selon l'expression d'un syndicaliste qui participait à ce conseil de surveillance décisif.Vous avez un compte ?
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