Suppressions de postes : la rédaction de La Provence vote une grève reconductible
Les journalistes du quotidien régional La Provence ont décidé d’entrer en grève reconductible ce jeudi 16 novembre. Réunis en assemblée générale à la mi-journée au siège du journal, journalistes marseillais mais aussi des éditions locales et journalistes en contrats à durée déterminée se sont massivement exprimés pour l’arrêt de travail. Sur 193 votants, dont 190 suffrages exprimés, 170 se sont déclarés favorables à la grève et 20, opposés.
Cette mobilisation intervient au lendemain de l’annonce de la suppression de 30 postes de journalistes au sein des divers services et éditions de la rédaction, portant le nombre de journalistes à 155 sur les trois départements que couvre le quotidien. “La rédaction paie donc le prix fort d’un plan social qui ne dit pas son nom”, regrettait l’intersyndicale formée par le Syndicat national des journalistes (SNJ), la CFDT et la CFE-CGC dans un communiqué. Jointe par Marsactu, Sophie Manelli du SNJ voit dans cette grève “le signe que la rédaction sait que l’on ne peut pas faire un journal de qualité, et donc redresser les comptes, avec de tels effectifs”, elle pointe en outre une proposition “sans cohérence” qui va “casser le moteur” du titre.
Alors que le nouvel actionnaire, la CMA CGM, et son leader Rodolphe Saadé s’étaient engagés au moment de la reprise du titre, à l’automne 2022, à remplacer chaque départ et ne pas couper dans les effectifs, cette décision est vécue comme “une trahison”, synthétise une source interne. L’actionnaire pointe les mauvais résultats du titre et demande un retour à l’équilibre d’ici à un an. Trente autres emplois devraient être supprimés au sein des autres services du journal.
Mise à jour le 16 novembre à 16h40 : ajout de la citation de la représentante du SNJ.
Commentaires
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par principe -républicain- si 170 sur 193 salariés votent une grève, ça donne une légitimité, donc je soutiens gentiment, et je leur souhaite le meilleur pour leurs revendications.
sur ce sujet il est largement évident que les promesses de départ n’ont pas été tenues et c’est lamentable.
il y a plus ‘d’un an que saade a acheté ce journal, que des changements ont eu lieu, a-t-on quelque part les chiffres de vente, y a-t-il eu une baisse, une augmentation ?? une amélioration ?
il m’est arrivé une fois ou deux de lire cette “nouvelle” provence, et je n’ai pas pour ma part trouvé de changement. mais je ne peux être un exemple. j’ai depuis, en gros 4 ans abandonné la lecture de ce quotidien.
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Franchement cela c’est bien amélioré, sur le fond et la forme.
Nous n’avons plus droit aux anniversaires de mariage de Lucien et Josette de Sant Henri ou du Loto des majorettes du Lacydon . Un journal un peu plus critique ,et Marsactu y est pour un peu car il gratouille ou chatouille le quotidien marseillais par son dynamisme.
Après des engagements non tenus , c’est pas terrible. Mais cela n’est pas surprenant, et les gens issus du maritime sont tout sauf des poètes.
The name of the game is $
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le patron n’a pas tenu ses promesses, c’est pas bien.
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Ce matin je lisais dans la “Marseillaise” un article concernant” La Provence “qui résumait bien la situation du journal marseillais ; 12.5millions de pertes pour un chiffre d’affaire de 55 millions . Résultat négatif de près de 23 %. Conclusion de la Marseillaise , la situation n’est pas trés reluisante. Un doux euphémisme
J’ose espérer que l’un des journalistes du service économique pourra être capable d’expliquer au reste du personnel ce que cela signifie.
Alors les augmentations de salaires , l’inflation , etc………………
Avec ces résultas là, le journal est mort économiquement.
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bon, ok, mais il a été acheté par saade, lui-même à la tête d’une entreprise qui fait des bénéfices colossaux.
si il avait vraiment, comme il l’a dit, eu envie d’un quotidien pérenne pour le “plaisir” d’informer, il pourrait largement se donner les moyens de supporter les déficits et de prévoir une refonte du journal qui irait vers une situation bénéficiaire…..
sa surface financière lui permet de patienter.
la logique économique libérale n’ a pas de limites en général, mais…
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La logique des grands capitalistes est bien huilée. Hémisphère gauche,une logique économique impitoyable basée sur la rentabilité des capitaux investis avec des gens capables d’investir des sommes folles ou inversement, de couper des branches entières non rentables avec les dégâts sociaux que nous pouvons connaître. Hémisphère droit,le côté humain, hors aspect fiscal , où ces mêmes grands capitalistes peuvent au travers de fondations faire des choses formidables ( Cf la fondation Saadé).
Contradictoire?.Pas du tout ,c’est la logique libérale. Critiquable sans doute, mais efficace au sens économique.
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si l’efficacité était top, nous ne serions pas dans une situation d’inflation, de crise économique grave comme nous y sommes plongés aujourd’hui, et plus ou moins partout en europe.
j’adore les fondations des “grands capitalistes” il y a toujours un intérêt financier non négligeable (défiscalisation par ex) à peine caché derrière de bons et louables sentiments – syndrome du pain et des jeux- (cf la fondation cartier, cf aussi la fonction vuitton…) et il faut leur dire merci !
c’est surtout efficace pour quelques uns, pas pour l’énorme majorité des citoyens.
ce qui devient étonnant, c’est qu’on arrive quasiment au bout du système (crise mondiale) mais que nos dirigeants utilisent toujours les mêmes recettes !!
même pas fichu d’inventer autre chose.
ps : revoir vos classiques : keynes stiglitz say ricardo et pourquoi pas marx et tant d’autres.
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Julijo, en économie les additions se payent toujours, quelques soient les théoriciens et quelques soient les régimes économiques, libéraux ou dirigistes. Aujourd’hui l’inflation sert à régler l’addition du Covid dans toutes les économies. Nous payons nos dettes aux marchés financiers , dettes contractées par les États et pas uniquement par la France.Les autres États ont aussi utilisés les mêmes recettes à des degrés divers. Les fondations oui, les grands capitalistes aidés par un système fiscal approprié en créent. Certaines utiles d’autre moins,après tout ils font ce qu,’ils veulent de leur pognon mais qui ont quand même certaines retombées comme dans le bâtiment,la santé, la recherche . Cela ruisselle comme dirait Lemaire,ou du moins cela humidifie.
Vous dites que le système est à bout de souffle, pas si sûr. De nouveaux domaines sont explorés pour faire perdurer le système et trouver de nouvelle ressources de profits: écologie,intelligence artificielle, espace,santé.
Ils ont des ressources insoupçonnées. Alors oui , il y a quelques fois des crises qui rééquilibrent le tout, c’est le jeu. Le prochain rééquilibrage ? : les start up. Cela va être rude pour la “bulle ”
Concernant mes “classiques” ,vous avez oublié mon cher François Quesnay. Vous savez mon directeur de thèse à l’époque me disait que cela faisait 40 ans qu’il faisait de l’Economie et que si cela était une science cela se saurait. Intellectuement les classiques sont intéressants mais anachroniques car ne prenant pas en compte notamment les parités monétaires et de transports,du moins pour les plus anciens.
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STOP
notre discussion est follement intéressante, mais ce n’est pas le sujet, je ne veux pas m’égarer davantage.
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