La justice creuse dans la sphère néonazie marseillaise

Le 1er avril, le ministère de l’Intérieur annonçait le démantèlement d’un groupuscule néonazi et la mise en examen de trois Marseillais membres d’une association d’extrême-droite, Blood and Honour Hexagone. Les perquisitions avaient permis de mettre la main sur “11 armes d’épaule, deux revolvers gomme-cogne, 28 armes blanches, des gilets pare-balles, des casques lourds et plusieurs objets ou drapeaux nazis”, expliquait le communiqué.

La Provence revient ce mardi sur le profil d’un des mis en examen pour “association de malfaiteurs, acquisition, détention et cession d’armes en bande organisée et participation à un groupe de combat”, Loïc Delboy. Âgé de 35 ans, l’homme organise des concerts de Rock Against Communism, un genre estampillé nostalgiques du IIIe Reich et prône l’action violente.

Plusieurs éléments font le lien avec le Front national, de sa participation à un rassemblement de l’Action française, proche du leader frontiste Stéphane Ravier jusqu’à sa proximité avec le conseiller régional Philippe Vardon, démentie par l’élu. Dans cette histoire, un autre homme, Jérémy Recagno a été entendu. Aujourd’hui détenu aux Baumettes, ce skinhead de 27 ans, présenté comme proche du Ku Klux Klan par Mediapart, avait au cours de sa cavale bénéficié du soutien d’un colistier de Marion Maréchal-Le Pen, Guillaume Pradoura.