Soupçons de favoritisme : perquisition à Marseille aménagement

La justice ne se préoccupe pas toujours du calendrier électoral. Ainsi le premier avril dernier, quelques jours après la victoire de Jean-Claude Gaudin aux élections municipales, la police s'est invitée dans les anciens locaux de Marseille aménagement, installé dans l'immeuble Louvre et Paix sur la Canebière, a-t-on appris de sources concordantes. Cette perquisition intervenait dans le cadre de l'enquête préliminaire diligentée par le parquet de Marseille. En effet, suite à son rapport d'observation sur la société d'économie mixte (SEM), dont la Ville était l'actionnaire principal, la chambre régionale des comptes a fait un certain nombre de signalements au parquet concernant des faits supposés délictueux. 

Depuis, ce dernier a donc ouvert une enquête sur des soupçons de favoritisme ayant trait aux conditions d'indemnisation de la société Laser qui occupait un terrain du quartier de la Capelette. Sur ce même terrain, Marseille aménagement avait pour projet d'installer le palais omnisports, inauguré en 2009, à côté du centre commercial et de loisirs Bleu Capelette, dont les travaux viennent de débuter. Laser propreté avait réussi à obtenir deux millions d'euros d'indemnité alors que la chambre considérait que la société de nettoyage pouvait prétendre à une indemnité maximale de 193 000 euros.

Or, le projet Bleu Capelette est conjointement porté par Icade, une filiale de la Caisse des dépôts et Sifer, une société détenue par Eric Lasery, lui-même actionnaire de Laser Propreté. C'est là un des points qui peuvent laisser soupçonner un délit de favoritisme dans la manière dont le bras armé de la Ville a négocié avec Laser. Les enquêteurs étaient donc à la recherche de pièces permettant de donner plus de corps à ce soupçon.

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